Le polar, enquête sur les racines du mal

Publié le par Professeur L

niveau troisième : le polar, enquête sur les racines du mal



Séance 1 : synthèse collective envoyée par Chloé (3e3)


Le plan d'ensemble montre un chat noir, qui porte un enfant au milieu des ruines d'un avion,pendant une tempête de neige.
-peut-être s'agit-il des survivants d'un crash?
-Peut-être que le chat est un inspecteur qui enquête sur le crash?
Le personnage porte en effet un imperméable d'inspecteur. Robuste, de forte carrure, ses yeux verts sont énervés, profonds et tristes.Il semble réfléchir.


L'auteur et le dessinateur procèdent à une série de zooms entre chaque case.
Dans la première case, le plan de coupe s'attarde sur des mains qui tiennent un calepin et un stylo plume.
Dans la deuxième case, un gros plan montre un chat noir. C'est lui qui écrit dans le petit cahier.
Dans la troisième case, le plan américain montre le chat en train d'écrire au milieu de passants qui regardent tous dans la même direction, vers le haut. On perçoit un policier.
Dans la quatrième case, certains spectateurs sont plus choqués que d'autres : une femme s'évanouit. Les policiers essaient de faire reculer la foule et laisser passer un bouldogue qui porte une échelle, ce qui nous indique qu'il y a quelque chose de pendu au réverbère. On comprend que le chat prend des notes sur la chose pendue. Il ne porte pas d'insigne, ni d'uniforme. Il n'est donc pas policier. Il est peut-être journaliste, mais son costume et sa forte carrure incitent plutôt à croire qu'il est un détective privé. Le fait de ne pas voir ce qui est pendu produit un effet d'angoisse et de suspense...
Dans la première case de la deuxième planche, le dessinateur adopte un plan d'ensemble et une vue en plongée, ce qui crée un effet de choc et d'écrasement. On découvre qu'un "clochard" est pendu. C'est un vautour noir. Une affiche politique :
"VOTE REPUBLICAIN" prouve qu'on est en Amérique. Cette affiche nous apprend qu'un climat de terreur règne sur la ville. Nous sommes dans les années 1950. Un tag "ARCTIC NATION", est peut-être la signature d'un clan raciste qui a commis le meurtre. Les autres cases font apparaître un nouveau personnage : Weekly, fouine journaliste qui essaie de rassembler des informations.Cette fouine est curieuse et gentille, malgré sa forte odeur. Le monologue traduit une vision apocalyptique et nihiliste du monde et de la société : "ça se vendrait à merveille, les gens aiment bien le morbide." Le héros de polar est pessimiste, mais face au spectacle macabre, il reste de marbre, stoïque.

Bilan : le polar se situe le plus souvent dans une ville où règne la peur. Ca se déroule le plus souvent la nuit. Le héros de polar est un personnage robuste, qui a une vision noire de la société. Le polar sert à critiquer des réalités sociales.

Synthèse collective envoyée par Inasse (3e3)

Séance 2 : Blacksad

Blacksad enquête sur la disparition d'une petite fille, Kayleigh. Or sa mère n'a pas signalé sa disparition à la police. C'est l'institutrice Miss Grey, qui a contacté Blacksad à ce sujet. C'est d'autant plus étonnant que la mère de Kayleigh a perdu sa mère quand elle était petite :"cette fille [...] connaît le sens des mots "enfance difficile"". L'école où travaille Miss Grey se situe dans un quartier sinistré par la fermeture de l'usine d'avions. Dans ce quartier, la violence et la délinquance règnent. Ce sont les gangs qui sèment la violence. En outre, la police est raciste car elle a un bouc-émissaire : "Black claws".
Miss Grey, au milieu de la violence, est un personnage dévoué car elle veut combattre la délinquance par l'éducation.
Le polar, comme nous le voyons grâce à ces planches de Blacksad, veut nous faire montrer des dégâts au sein de la société, comme le racisme, la violence et des gangs. Le manque d'éducation provoque le racisme. Le polar est toujours porteur d'une critique sociale et politique radicale.

Synthèse collective envoyée par Khadra (3e3)

séance 3: jeudi 4 décembre 2008
Support: Blacksad de Guarnido et Canales
Objectif:-comprendre l'ellipse narrative
-le hors champ
- le flash-back
-le rôle du re
gistre familier


Blacksad a rencontré la mère de Kyle. Dinah travaille comme serveuse dans un drive-in. Le détective privé apprend qu'en réalité, Dinah est profondément affectée par la disparition de sa fille. Elle a peur mais elle sait qu'il ne sert à rien d'agir car la police est raciste. De plus, comme nous l'apprend la suite de l'histoire, il est fort probable que Karup, le commissaire, soit le père de Kyle. Dinah est à la fois digne et impulsive. L'auteur utilise une ellipse narrative pour changer de scène. L'ellipse narrative permet de se concentrer sur l'essentiel de l'action.
Dans le magasin, on voit arriver trois membres des ''Black claws''. Ils recherchent Weekly pour qu'il publie leur pamphlet : un texte très violent qui accuse Karup d'avoir enlevé la fille. Weekly va ensuite espionner la maison de Karup. Il découvre que la femme de Karup a une liaison avec un membre d'Arctic Nation. C'est le hors champ qui nous permet de comprendre ce qui se passe dans la maison de Karup. Pendant ce temps, Blacksad enquête chez Oldsmill. Il découvre que Karup est certainement le père de Kyle.
Blacksad rend visite à Dinah, car il croit que Karup est le père de Kyle. En arrivant, il aperçoit que des traces ont été effacées dans la neige. La porte est ouverte. Un plan de coupe montre un cadre brisé, avec une photographie à l'intérieur représentant Dinah et la fille lorsque celle-ci n'était qu'un bébé. Les morceaux de verre et les traces de sang signifient que Kyle et Dinah sont séparées à jamais : ces détails morbides préparent la révélation de la case suivante. Dinah est allongée par terre, baignant dans une mare de sang. Le plan d'ensemble et la contre-plongée nous font ressentir l'atrocité du meurtre.
Le gros plan suivant exprime la colère qu'éprouve Blacksad, insinue que Karup est le meurtrier car elle a été tuée avec une arme tranchante comme l'épée du commissaire.

Séance 4 : synthèse collective envoyée par Marie
Objectif : comprendre la complexité du récit
Support : Blacksad de Guarnido et Cana
les

Karup apprend grâce à Blacksad que sa femme Jezzabel le trompe avec Huck, un membre d'Arctic Nation. Quand Blacksad va voir Karup devant l'église, après la messe, on aperçoit caché derrière un arbre Cotten, la pie aveugle qui travaille comme balayeur dans l'école de Kyle qui a disparu. Peut-être est-ce Cotten qui a enlevé la fille de Dinah ? Karup donne une violente correction à Huck. Ce dernier accuse le commissaire d'avoir assassiné Dinah. Or Karup avoue qu'il n'a tué personne, ce qui remet en cause les soupçons de Blacksad. Karup prend la décision d'assassiner avec l'aide d'Arctic Nation Weekly et Blacksad. On apprend ensuite que la relation entre Karup et Jezzabel n'est qu'un mariage arrangé : Jezzabel s'est toujours refusé à son mari. Arctic Nation se réunit dans l'usine désafectée pour pendre Weekly. Mais au dernier moment Huck ordonne au clan de lyncher Karup parce que, soit disant, il serait pédophile. Pendant ce temps, Blacksad arrive dans l'usine et se déguise donc en membre d'Arctic Nation.

Séance 5
Synthèse collective envoyée par Justine :
Objectifs : comprendre la résolution de l'action, la fin et le flash-back
Support : Blacksad de Guarnido et C
anales

Karup est pendu. On sait que Huk a décidé d'enlever Kyle avec l'aide de Cotten. Blacksad sauve Weekly du lynchage. Cotten, blessé par Huk, avant de mourir, aide Blacksad et Weekly à trouver Kyle. Cotten avait accepté d'aider Huk car celui- ci lui avait promis de payer un voyage à Las Vegas en échange. Blacksad part pour l'enterrement de Karup. Pendant qu'il s' habille pour l'enterrement, Blacksad écoute la chanson Fruit étrange (Strange Fruit) qui raconte le lynchage des noirs par les blancs racistes. Cette chanson de tonalité pathétique nous montre la tristesse de Blacksad et de l'histoire elle -même. Fruit étrange peut-être considéré comme le bande-son de la BD. Weekly arrive et apporte les photographies qu'il avait prises de Huk et Jézabel. Blacksad découvre alors que Jézabel a la même tâche que Dinah. Il comprend alors qu'elles sont soeurs.
Notre détective privé va ensuite à l'enterrement. Jézabel devant la tombe de son époux Karup joue le rôle de l'épouse fidèle et affirme que "la vengeance est un plat qui se mange froid". Or Dinah avait dit la même chose à Blacksad. Jézabel va ensuite se recueillir sur la tombe de sa soeur. Blacksad arrive et déshabille brusquement Jézabel pour lui montrer qu'il a compris qu'elle était la soeur de Dinah. Jézabel tombe à genou, pleure et raconte toute l'histoire. Le flash-back est mis en évidence par les couleurs noires et blanches.
La mère de Dinah et Jézabel était en réalité la première épouse de Karup. Celui- ci s'est débarrassé de sa femme car elle était noire. Or c'était très mal vu d'avoir des relations avec une noire quand on voulait comme Karup évoluer dans l'échelle sociale. Ce sont le désir de s'enrichir et les idées racistes qui ont transformé Karup en bête cruelle.
Abandonnée dans la misère, la première femme de Karup finit par mourir. La mort de leur mère déclenche le désir de vengeance chez Dinah et Jézabel. Elles décident de tuer leur père pour venger leur mère. Jézabel décide alors de séduire Karup. Ils se marient mais Jézabel refuse toute relation sexuelle avec son père. Elle engage Dinah comme femme de ménage.
Elle organise avec Huk et Dinah l'enlèvement de Kyle. Tous ensemble ils propagent la rumeur selon laquelle Karup est un pédophile. Dinah craque. C'est Huk qui l'assassine avec l'épée de Karup, pour éviter qu'elle finisse par tout dire à la police. Lorsque Jézabel, après le lynchage de Karup, apprend que Huk a tué Dinah, elle venge sa soeur en supprimant Huk.
La première fin, fermée, montre que Blacksad n'adopte pas Kyle. La deuxième fin, ouverte, montre Blacksad et Weekly en route vers de nouvelles aventures.

Année scolaire 2008-2009 – 3e

Séquence 2 : le polar : enquête sur les racines du mal

Brevet blanc n°1

Riot Gun de Gérard Delteil (source : Folio Policier Gallimard, 2000)

"Je retournai en direction de l’escalier. Les vigiles entassaient des bureaux et des chaises dans le couloir, pour barrer le passage. Certains avaient revêtu des cagoules protectrices de cuir et des gilets pare-balles.

- Enfin ! C’est pas la guerre civile ! gueulai-je. Arrêtez ces conneries !

Je réussis à me faufiler à travers la barricade inachevée, parvins sur le palier d’étage. Je recommençai à tousser et à cracher.

Je distinguai tout de même deux hommes, en dessous de moi, sur les marches. Ils portaient des casques de motard et de foulards qui leur dissimulaient le visage. L’un brandissait une fronde, l’autre un manche de pioche. Je ne réalisai le danger qu’à la dernier seconde. La bille siffla. Un réflexe me jeta sur le côté. Le choc secoua mon bras gauche. Sur le coup, je le crus cassé.

- Arrêtez ! hurlai-je. Je veux discuter avec vous. Il y avait un vacarme infernal : les assaillants brisaient les vitres. Ils ne devaient pas m’entendre.

La détonation claqua juste derrière moi, sèche. Le type au manche de pioche fut projeté contre le mur. Une tache sombre s’inscrivit sur son blouson, s’élargit. Il battit des bras, glissa lentement le long de la paroi, demeura immobile, assis sur les talons, puis tomba sur le côté.

Pétrifié, je l’observais du haut des marches. […]

Je haletais. Ces saloperies de lacrymogènes m’avaient coupé le souffle. Mes yeux brûlaient. Entouré des autres, je me sentis pourtant un peu plus en sécurité. Ma frousse se dissipa. Je réalisai que je venais d’assister à un meurtre. Ce n’était pas avec des balles en caoutchouc qu’on avait tiré. Ce type était bel et bien mort sous mes yeux.

Je me retrouvai seul dans un nouvel escalier, pus étroit, au milieu d’un groupe de fuyards. La cavalcade. Nous atteignîmes les entrepôts frigorifiques du sous-sol, des crochets destinés à suspendre les quartiers de viande s’alignaient au plafond. Sur des étals traînaient des couteaux et des tranchoirs. La peur et le froid me firent frissonner. […]

Je m’éloignai de l’usine, tombai sur un mur que je longeai. La foule s’était rassemble devant les grilles, mais personne ne surveillait l’entrée.

A l’extérieur du périmètre de l’usine, les ouvriers s’étaient défoulés sur des bagnoles. Ils en avaient esquinté et retourné une demi-douzaine et peint des slogans sur le camion frigo. Ma BMW avait été épargnée. […] Je mis le contact et démarrai, avant même d’avoir allumé les phares."

Publié dans Niveau troisième, Le polar

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