A quoi sert-il de lire et d'écrire de la poésie par Quentin

Publié le par Professeur L

A quoi sert-il de lire et d'écrire de la poésie par Quentin

Sujet de réflexion : A quoi sert-il de lire et d'écrire de la poésie selon vous ? Vous répondrez à la question dans un développement structuré et argumenté.

Copie de Quentin (3eD)

 

Dans ce développement, nous traiterons de la poésie. Nous verrons s'il est important ou non d'écrire de la poésie. Pour moi, c'est important, mais j'expliquerai mon point de vue au cours de ce sujet, au travers de trois arguments.

 

La poésie, en temps de guerre par exemple, sert à ne pas se déshumaniser, c'est-à-dire garder un minimum d'humanité et de ne pas devenir un animal. En effet, les animaux, eux, n'écrivent et ne lisent pas de poésie. Elle sert à se souvenir qu'on est un homme et qu'on n'est pas une bête sans âme, ou encore qu'on n'est qu'un vulgaire outil. Par exemple, pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis construisaient des camps de concentration, et les déportés, considérés comme des esclaves et « races inférieures » par les nazis, étaient emmenés dans ces camps de concentration et/ou d'extermination. Etant allé au KL Naztwiller Struthof, je peux témoigner et dire que j'ai vu et entendu des choses horribles, comme par exemple que les nazis exploitaient complètement ces prisonniers tels des outils. Certains déportés ont écrit des poèmes en cachette pour se rappeler qu'ils étaient humains. Les nazis avaient une manière très marquante de retirer l'humanité des déportés : ils leur tatouaient des numéros sur les épaules, ou la veste. Les déportés n'étaient donc plus des humains avec un prénom, mais des bêtes avec un numéro. De plus, j'ai appris que le directeur du camp du Struthof, le SS Kramer, disait aux nouveaux arrivants que la seule manière pour les déportés de sortir du camp était par la cheminée du four crématoire.

 

Mais la poésie ne sert pas qu'à ne pas se déhumaniser. Elle sert aussi à dénoncer des injustices. Prenons pour exemple « Melancholia », le poème de Victor Hugo. Ce dernier dénonce le travail des enfants dans les mines et les usines. En effet, au XIXe siècle, les enfants n'allaient pas à l'école, mais aidaient leurs parents dans les mines ou les usines. De plus, les enfants étaient exploités par le directeur de l'entreprise, en plus d'être sous-payés. Dans son poème, Victor Hugo compare les enfants à des « doux êtres pensifs », et le travail est comparé à un « travail mauvais », ou encore à un aigle « qui prend l'âge tendre en sa serre ». Ce travail détruit les enfants : il détruit leur santé et leur conscience. Normalement un travail « saint, fécond, généreux » comme l'école est censé construire les enfants, les former, pour qu'ils aient un vrai métier plus tard. Métier qui leur apportera de l'argent et donc de la liberté, car aujourd'hui lorsqu'on a de l'argent on peut sortir, aller au restaurant ou au cinéma...Il leur apportera aussi de la sécurité, car sans argent on ne peut pas se nourrir ou encore se loger. Et enfin il leur apportera une certaine satisfaction personnelle, car ils se diront : « Je sers à quelque chose dans la société », ce qui répondra à la grande question que seuls les êtres humains se posent : « Pourquoi j'existe ? », « A quoi je sers ? » 

 

La poésie sert aussi à extérioriser une peine ou une souffrance. Le poème d'Henri Aimé Gauthé est un bon exemple car il fait une catharsis, il extériorise ses souffrances de guerre. Son poème a été écrit durant la Première Guerre mondiale. Il s'agit d'un autoportrait car il se décrit lui-même, mais il s'agit d'un autoportrait péjoratif, car il insiste sur ses défauts : « Je suis le chevalier de la piètre figure ». Dans ce vers, il se compare à Don Quichotte, un personnage fou. Les poèmes qu'il écrit sont en fait des lettres qui sont envoyées à sa correspondante de guerre, ce qui nous ramène à notre premier argument : la poésie sert à ne pas se déshumaniser. Il n'était pas rare que les soldats aient une correspondante de guerre. Les soldats écrivaient à cette dernière pour extérioriser leurs souffrances et leurs peines, et donc pour s'en libérer et ainsi ne pas être coupés du monde extérieur.

 

Voilà les points pour lesquels il me semble important d'écrire de la poésie. Malgré ça, il peut être tout aussi important d'en lire, pour par exemple comprendre la souffrance de certains poètes, ou pour, comme en temps de guerre, être tenu au courant de certaines informations.

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