Le royaume de Sparte par Jade

Publié le par Professeur L

Le royaume de Sparte de mon enfance n'était plus que ruines. Les Romains étaient là, conquérants, heureux de servir leur patrie. Le fer rouge des Romains qui transperçait les chairs de mes amis, de mes voisins, de mes frères et soeurs se transformait en cri horrible. J'étais là, sur le forum de Sparte, à genoux. Ma classe sociale ne m'épargnerait pas du massacre. Je ne valais pas plus qu'un esclave à présent. Soumise à l'autorité de l'envahisseur, ma lutte pour la survie avait débuté. Je les voyais tuer ceux qui comptaient le plus pour moi. J'étais impuissante, incapable de renverser la tendance, si je n'écoutais pas les ordres aboyés par les soldats, je causerais ma perte. Le sang coulait, jaillissait, sautait sur mon visage, les têtes tombaient telles un déluge de feu sanglant. Un soldat s'approcha de moi. Il marcha d'un pas rapide. Mes mains étaient moites. La sueur coulait sur mon front. Je ne pouvais bouger, comme si l'on m'avait déja attachée au sol. Il me releva, puis me souleva et me mit dans un chariot. De nombreuses femmes de mon royaume connurent le même sort que moi. Ce serviteur de Rome prit les commandes du chariot et lança les chevaux au galop. J'étais troublée par ce personnage. Pourquoi me sauver de ce massacre ? Je pus reprendre le contrôle de mon corps et lui demandai :

" Qui êtes-vous ? Où m'emmenez-vous ?

- N'aie pas peur, femme de Sparte, je suis l'un des tiens, rétorqua-t-il.

- Mais...Tu...Tu portes l'armure de Rome ! répondis-je.

- Ce n'est qu'une armure qui cache mon identité et mes pensées, dit-il.

- Où m'emmenez-vous ? Que va-t-il m'arriver ? demandai-je.

- N'aie crainte, je t'emmène dans le royaume de Perse, là où la justice est la même pour tous, où il fait bon vivre, où le soleil est protecteur, expliqua-t-il.

- Je trouve que ces Romains font preuve de barbarie. Qu'y a-t-il de plus horrible que de combattre pour de l'eau et de la terre ? Les frontières sont un bien grand mot qui fait couler le sang et les larmes de ces innocents, argumentai-je.

- Je suis bien d'accord avec tes propos. A présent, cache-toi, nous nous approchons de la frontière. Couvre-toi d'un drap. Nous nous ferons passer pour des marchands", répondit-il avec vigueur.

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