"Demain" de Robert Desnos analysé par Chloé
Ce texte est une poésie en alexandrins. Elle a été écrite en 1942, lors de la Seconde Guerre mondiale. Une grande partie de la France est dominée par l'Allemagne. C'est une époque monstrueuse. Plus personne n'ose se faire confiance. La population a peur des soldats nazis mais également des collaborateurs, les traîtres français au service de l'Allemagne nazie. Mais dans l'ombre, se cachent des Français épris de liberté. Ce sont les Résistants. L'auteur de ce poème, Robert Desnos, est lui-même un Résistant. Ce texte est un poème, mais aussi un message codé que seuls les plus intelligents pourront décrypter. Ce message fait appel à toutes les personnes qui veulent faire partie de la Résistance. Le texte a une date, mais son message nous concerne encore aujourd'hui.
Ce poème est lyrique. L'auteur nous exprime ses sentiments. Son sujet principal est l'espoir. Robert Desnos garde l'espoir de jours meilleurs et de la liberté. Le premier vers est une hyperbole : "âgé de cent mille ans, j'aurais encor la force de t'attendre". L'auteur exagère, car aucun être humain ne peut bien sûr vivre jusqu'à cent mille ans, mais cela signifie que l'espoir est plus fort que la mort. Il utilise aussi dans ce vers le conditionnel : "j'aurais" pour montrer de quoi il est capable, pour insister sur la force de son sentiment. L'auteur emploie une interjection lyrique dans le vers 2 " ô " qui montre son désir de retrouver le temps qui est prisonnier de la dictacture vichyste et nazie. Il utilise une personnification pour décrire le temps : "vieillard souffrant de multiples entorses" (vers 3), ainsi qu'une métaphore. Dans le vers 4, l'auteur emploie un chiasme et une antithèse : "Le matin est neuf, neuf est le soir". Ici, le matin représente la liberté que les Résistants essayent de défendre et d'instituer. Le soir représente l'Occupation allemande, la menace constante.
La deuxième strophe décrit l'action des Résistants, le combat qu'ils mènent secrètement pour défendre leur patrie. Mais malheureusement, ils sont épuisés : "Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille." Les Résistants sont fatigués d'agir dans l'ombre depuis autant de temps, et de constater que rien ne change. Cependant, malgré cette frustration, ils continuent de garder l'espoir comme le justifie le vers 6 : "Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu". La lumière symbolise l'espoir, et le feu symbolise la liberté. La Résistance protège l'espoir et la liberté des Français. Ce sont les gardiens de la liberté. Les Résistants pratiquent une activité pénible, fatiguante, mais aussi secrète et dangereuse : "Nous parlons à voix basse et nous tendons l'oreille." Ils doivent faire le moins de bruit possible pour ne pas se faire capturer par les soldats allemands. Et ils "tendent l'oreille" afin de recueillir le plus d'information sur les Allemands. Néanmoins, cette activité est "comme un jeu" qu'il ne faut pas perdre.
Cette poésie en apparence inoffensive est en réalité un texte implicite, c'est-à-dire sous-entendu. C'est au lecteur de comprendre le véritable sens du texte. Seuls les plus malins et les plus intelligents peuvent comprendre le réel sens de cette poésie. Cette idée de texte implicite était vraiment avantageuse, car grâce à cette technique, les soldats allemands pensaient que ce n'était qu'une poésie quelconque. Ainsi les Allemands ne se doutaient pas de ce que manigançaient les Résistants. De plus, je pense que grâce à ce texte, beaucoup de personne ont, sinon rejoint la Résistance, du moins retrouvé l'espoir nécessaire à la libération et au retour de la République. Les Résistants ont tous combattu avec bravoure pour libérer la France et aujourd'hui encore, nous rendons hommage à ces hommes et à ces femmes pour leur immense courage.