EPI lettres-SVT : Humain ou animal ? "Notre langue manque de mots" (Primo Levi)
Centre Européen du Résistant Déporté (CERD) inauguré en 2005, Struthof, Alsace, France. Le projet a été conçu par l'architecte Pierre-Louis Faloci (qui a aussi conçu l'Anneau de la Mémoire à Notre-Dame-de-Lorette dans le Pas-de-Calais pour rendre hommage aux 580 000 soldats morts dans le Nord-Pas-de-Calais pendant la Première Guerre mondiale).
A quoi sont comparés les déportés ?
D'après le texte de Primo Levi Si c'est un homme, les déportés sont comparés à des pantins et à des fantômes. Ces comparaisons montrent bien la déshumanisation que subissent les déportés à qui on enlève les vêtements, les cheveux, les poils pubiens, le nom, l'identité personnelle, la dignité et l'espoir. Ils sont considérés comme des esclaves condamnés à mort, sans liberté. L'égalité et la fraternité sont interdites dans l'enfer concentrationnaire.
Pourquoi l'auteur prétend que « notre langue manque de mots » ?
L'auteur prétend que « notre langue manque de mots » car ce que vivent les déportés est inexplicable, inimaginable, indicible : « notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte : la démolition d'un homme. » Ce que les déportés ont traversé, aucun texte, aucun témoignage, ne pourra vraiment le retranscrire fidèlement. La réalité fut tellement horrible que les mots ne parviennent pas à la décrire. Ce que les yeux ont vu, aucun mots ne peut le dire.
Quel est le but du camp de concentration ?
Le but d'un camp de concentration est de déshumaniser les déportés en leur enlevant tout ce qui leur appartient, et de les faire mourir de fatigue, d'épuisement, de faim et de soif, par le travail et la maltraitance.
Pourquoi l'auteur écrit que « plus rien ne nous appartient » dans le camp de concentration ?
L'auteur écrit que « plus rien ne nous appartient » dans le camp de concentration car dès leur arrivée, les déportés sont privés de leurs vêtements, de leurs chaussures, de leurs cheveux, de leur liberté et en guise de nom, on leur attribue un numéro, un matricule. Tout cela prouve que dans un camp de concentration, tous les déportés sont déshumanisés.