Germinal de Zola, synthèse de la première partie par Chloé M.
Pour commencer, beaucoup de personnages sont présents dans ce livre. D’ailleurs, l’identité du personnage anonyme est révélée. Il s’appelle Etienne Lantier. Il a un « visage fin », et des « moustaches noires », « il devait avoir vingt et un ans, très brun, joli homme, l’air fort ». Aucun membre de sa famille n’est présent avec lui. Sa mère habite à Paris. Nous apprenons qu’il vient du Midi. Il se retrouve dans une situation critique, car il n’a ni sous, ni travail, et il a été « chassé de Lille, chassé de partout » à la suite d’un conflit avec son supérieur. Il part donc à la recherche d’un nouveau travail et se rend à Marchiennes. Malheureusement, le pays est de plus en plus anéanti par le chômage. Cette quête d’un nouveau travail se révèle alors difficile. A défaut d’avoir trouvé du travail, le jeune homme rencontre un vieillard nommé « Bonnemort », un charretier. Ce dernier annonce à Etienne qu’il a toujours travaillé à la mine : « J’ai tout fait là-dedans », « galibot », « herscheur », « haveur », « coupe à terre », « remblayeur », « raccommodeur », et enfin « charretier ».
Il dévoile aussi qu’il habite avec toute sa famille, les Maheu, dont il est le grand-père. Ils habitent tous ensemble, mais il est le seul à travailler de nuit. Dans cette famille, nous comptons : le père nommé Toussaint Maheu et la mère, nommée La Maheude. Ils ont sept enfants : Zacharie, qui a 21 ans, Catherine qui a 15 ans, Jeanlin qui a 11 ans, Alzire qui a 9 ans, et enfin Leonore, Henri et Estelle, qui ont respectivement 6 ans, 4 ans et 3 mois. Les membres de cette famille travaillent dans une mine appelée le Voreux, sauf Alzire, Henri, Leonore et Estelle qui sont trop jeunes. Ils restent alors à la maison avec leur mère. Zacharie est l’amant de Philomène Levaque, qui est d’ailleurs sa voisine, et qui habite elle aussi avec son père, sa mère et son frère qui s’appelle Bébert et qui est âgé de 12 ans. Ce sont les Levaque. Catherine a également un amant, un homme appelé Chaval, et qui travaille à la mine.
Ces familles vivent dans des corons. Les corons sont composés de seulement trois pièces et sont peu isolées. En effet, ce sont des « constructions de briques, installées économiquement par la Compagnie, [qui] étaient si minces, que les moindres souffles les traversaient ». Les familles Maheu et Levaque ont des difficultés financières et ont du mal à « joindre les deux bouts ». Les Maheu ne ramènent que 9 francs à la maison, alors qu’ils sont 10, ce qui n’est pas assez pour pouvoir bien vivre.
En plus de l’environnement désagréable dans lequel ils vivent, les mineurs sont exposés à de nombreux dangers au travail. Les conditions de travail sont horribles et la mine est très sale, et pas du tout sécurisée. Quelquefois, les câbles des cages qui transportent les mineurs lâchent et donc causent de gros accidents. Par ailleurs, la mine nous rappelle dans un premier temps la prison, avec les termes « la cage » et « les verrous », et dans un deuxième temps, celle-ci nous ramène aux Enfers, car pour décrire ces lieux, l’auteur emploie le terme de « ténèbres ». Cela nous plonge alors dans une atmosphère inquiétante et sombre. De surcroît, Zola met l’accent sur l’environnement inadapté pour les employés : « au-dessus de lui à quelques centimètres de son visage, ruisselait de l’eau, de grosses gouttes continues ». L’eau est très sale et peut donc transporter des bactéries. En outre, « en haut la température montait jusqu’à 35 degrés ». Le travail nécessite donc des efforts physiques fatigants et des positions insupportables, car certains doivent rester « le cou tordu » pour pouvoir effectuer leurs tâches. Ces actions sont tellement infernales qu’elles sont décrites comme des « supplices ». Effectivement, des personnes sont courbées à force de transporter leurs berlines et d’autres se retrouvent à travailler dans un espace très étroit : « cette veine était si mince, épaisse à peine en cet endroit de cinquante centimètres ». Le travail à la mine est trop dur et fatigant pour un salaire aussi misérable : « On se remet à se serrer le ventre », le pays est dévoré par le chômage et donc il est difficile de trouver du travail et d’avoir un bon salaire. Un manque d’hygiène se fait aussi ressentir : « vaste hangar, aux poutres noires de poussières ». Les lieux sont très sales et peu entretenus. L’usine peut en outre provoquer des infections, comme nous pouvons le constater avec Bonnemort qui crache du charbon : « C’est du charbon […] j’en ai dans la carcasse de quoi me chauffer jusqu’à la fin de mes jours. » Ces gaz peuvent, s’ils en respirent trop, les étouffer ou bien entraîner des infections et développer de graves maladies.
Pour finir, Zola dévoile un aspect essentiel du texte et des conditions de vie et de travail à la mine dans le passage suivant : « Pas une parole n’était échangée ». Il met l’accent sur l’absence de paroles entre les différents mineurs, l’absence d’encouragement, l’absence de soutien des uns envers les autres, afin de montrer que l’exploitation au travail engendre la déshumanisation. D’autre part, il emploie l’expression « des formes spectrales s’y agitaient ». Or le mot « spectrales » fait référence aux fantômes. Les mineurs ne sont plus des humains. Ce sont des présences fantomatiques. Ce terme permet de renforcer l’idée centrale de déshumanisation.