Jorge Semprun L'Ecriture ou la vie : le martyre de Maurice Halbwachs

Publié le par Professeur L

L’Écriture ou la vie de Jorge Semprun

Objet d’étude : la question de l’Homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours

Lecture analytique 17

Introduction

 

Je présente l’auteur

  • Né en 1923 et mort en 2011
  • Ecrivain d’origine espagnole
  • Fuit l’Espagne franquiste avec sa famille
  • Etudie à Paris pour devenir professeur de philosophie
  • S’engage dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale
  • Déporté au camp de Buchenwald en 1943
  • Parvient à survivre grâce à ses réseaux politiques, à son engagement dans un réseau clandestin de résistance, à la solidarité et à la poésie
  • Membre de la direction du Parti Communiste Espagnol de 1954 à 1964
  • Ministre de la Culture dans le gouvernement socialiste de Felipe Gonzalez en Espagne de 1988 à 1991
  • Son œuvre romanesque retrace son parcours lié à la déportation et à sa résistance clandestine au régime de Franco

 

Je présente l’œuvre

  • Récit autobiographique dans lequel l’auteur raconte sa survie et sa libération du camp de concentration de Buchenwald
  • Exprime dans ce récit la difficulté de raconter l’horreur, de dire l’indicible, de nommer l’innommable
  • Réflexion sur la difficulté de raconter directement l’expérience de la déportation
  • Il confie sa croyance en la possibilité d’exorciser sa souffrance et ses traumatismes par l’écriture
  • L’auteur est confronté à un dilemme : s’il écrit son histoire, il replonge dans l’horreur au risque d’en mourir. Mais s’il choisit de se taire, il demeure hanté par cette souffrance.
  • Il montre dans cette œuvre que même l’écriture ne peut exorciser sa souffrance : rien, pas mêle l’écriture et l’art, ne peut lui faire oublier ce qu’il a traversé.

 

Je présente l’extrait :

  • Cet extrait se situe à la fin du chapitre 1 intitulé « Un regard »
  • Le narrateur décrit les derniers instants qu’il passe avec un professeur d’université qu’il a eu à la Sorbonne pendant ses études : Maurice Halbwachs
  • La tonalité pathétique domine : le jeune résistant déporté prend dans ses bras son ancien professeur, lui aussi déporté, aux portes de la mort
  • Néanmoins le narrateur évite la lamentation et dresse le portrait d’un mourant avant tout caractérisé par la dignité
  • Le passage montre l’effet salvateur de la littérature et de la beauté poétique au cœur de l’horreur

J’annonce la problématique : comment le mourant déshumanisé retrouve-t-il sa dignité humaine ?

J’annonce le plan :

  1. Les manifestations de la déshumanisation : un corps en léthargie et en désagrégation
  2. Un homme qui fait face à la mort avec dignité et courage grâce à la poésie

 

Portrait de Maurice Halbwachs (11 mars 1877-16 mars 1945 à Buchenwald).

Portrait de Maurice Halbwachs (11 mars 1877-16 mars 1945 à Buchenwald).

  1. Les manifestations de la déshumanisation : un corps en léthargie et en désagrégation

 

  1. Un corps en léthargie (copies de Lucas, Alex, Alexis, Léa, Mathéo, Sherazad, Zacharie, Angelo)

                        Tout d’abord, l’idée de mort a une importance centrale dans cet extrait, comme l’évoque l’utilisation du champ lexical de la mort : « mort », « ô mort », et « mourant ». Cela insiste sur l’inéluctabilité de la mort. L’idée générale qui ressort de ce texte est celle d’un homme tombé en léthargie, comme le prouve l’exemple suivant : « J’avais pris la main de Halbwachs qui n’avait pas eu la force d’ouvrir les yeux ». Ici l’auteur utilise la négation « ne…pas » pour insister sur l’impuissance tragique du professeur face à la mort. La négation est cœur de cette phrase : elle renforce la faiblesse exprimée par Halbwachs ainsi que la perception de la mort imminente qui parcourt ce texte. Pour renforcer l’idée que le personnage est entre la vie et la mort, l’auteur utilise des adjectifs qualificatifs comme « légère » et « imperceptible ». Ces adjectifs qualificatifs apportent un éclairage décisif sur l’état du mourant.  Ensuite, l’auteur développe l’idée d’une décomposition humaine, comme l’écrivain le met en lumière dans la phrase suivante : « la détresse immonde, la honte de son corps en déliquescence y étaient lisibles ». A travers le champ lexical de la souffrance (« détresse », « honte »), l’hyperbole « immonde » et le parallélisme, l’auteur renforce la dimension tragique de ce corps en léthargie. De plus, le terme « déliquescence » présent dans cette même phrase permet d’insister sur la décomposition qui s’empare du corps, et contre lequel le déporté ne peut rien. Celui-ci se vide de tout ce qui lui reste.

            On peut voir Maurice Halbwachs épuisé, comme le prouvent les mots suivants : « qui n’avait pas eu la force d’ouvrir les yeux. » Cette proposition subordonnée relative introduite par « qui » et la négation « ne…pas » insistent sur le fait qu’il est impuissant et qu’il est au bord du gouffre. On peut également voir que sa réponse est fragile quand il évoque le léger contact de sa main : « J’avais senti seulement une réponse de ses doigts ». L’adverbe « seulement » renforce l’idée d’impuissance et souligne le fait qu’au fur et à mesure du temps, il commence à rejoindre les morts. De plus, Jorge Semprun voit que Halbwachs n’est plus apte à résister comme le suggère l’exemple suivant : « Maurice Halbwachs était parvenu à la limite des résistances humaines ». Le verbe « était parvenu », au plus-que-parfait, dévoile le fait qu’il devient un cadavre et qu’il est au bout de ses forces, et suggère que la souffrance n’a atteint son paroxysme qu’au bout d’un long moment. L’expression « résistances humaines » au pluriel évoque toute l’énergie qu’il a pu mobiliser jusque là et rappelle que rien ni personne ne peut échapper à la mort : la lutte contre la mort est une lutte tragique.  L’expression « limite des résistances humaines » nous fait comprendre que la souffrance a atteint son apogée. Il est arrivé au bout de ses forces autant mentalement que physiquement. Dans ce texte, on voit une allitération en « s », avec « senti », « seulement », « réponse », « ses », « pression », « message », qui met en lumière le fait que le déporté est hanté par le mal l’emmenant vers une mort certaine.

a Pietà de Michel-Ange est exposée dans la basilique Saint-Pierre  Sculpté par Michel-Ange en 1499-1500, ce groupe était destiné au tombeau du Cardinal Jean de Bilhères, abbé de Saint-Denis. C'est un des chefs-d'oeuvre de l'artiste.

a Pietà de Michel-Ange est exposée dans la basilique Saint-Pierre Sculpté par Michel-Ange en 1499-1500, ce groupe était destiné au tombeau du Cardinal Jean de Bilhères, abbé de Saint-Denis. C'est un des chefs-d'oeuvre de l'artiste.

  1. Une mort ignoble

            En outre, l’auteur insiste sur une mort ignoble. Le champ lexical du dégoût est employé : « puanteur », « immonde », « honte de son corps ». Cette mort inspire le dégoût. Comme le prouve la phrase suivante : « Il se vidait lentement de sa substance, arrivé au stade ultime de la dysenterie qui l’emportait dans la puanteur. », l’écrivain met un nom sur la maladie de son professeur, avec le terme de « dysenterie ». La dysenterie est une maladie bactérienne touchant les intestins, ce qui provoque de forts vomissements. Elle apparaît avec le processus de déshumanisation mis en place dans le camp nazi : les mauvais traitements, l’absence d’hygiène, la promiscuité, l’épuisement, la malnutrition. Germaine Tillion décrit aussi cette maladie et ce processus dans sa pièce Une descente aux Enfers. Opérette à Ravensbrück.  Cette maladie pousse à la « limite des résistances humaines ». De surcroît, l’auteur, à travers l’adverbe « lentement », met en évidence la mort lente de son professeur. Le rythme est lent, sa décomposition est longue. Cela donne l’impression que le professeur est à l’agonie, qu’il souffre le martyr. Il est d’ailleurs un martyr, victime de la barbarie nazie. La description des effets de la dysenterie renforce la mort ignoble dont est victime le professeur. On peut voir l’ignobilité de ce corps mourant à travers l’expression « un regard qui constate l’approche de la mort ». Ce groupe nominal insiste sur la lueur d’un regard qui renforce l’idée de déshumanisation et ce regard où l’on peut y voir la mort, qui est le regard du déporté, comme on peut le voir dès l’incipit de L’Ecriture ou la vie. L’auteur emploie aussi le terme de « flamme de dignité, d’humanité vaincue ». Or le terme de « flamme » est ici une métaphore de la vie. Attachée au participe passé « vaincue », cette « flamme » évoque la fin de la vie et donc la mort. Maurice Halbwachs meurt par déshumanisation. Il n’y a plus rien qui le retient à la vie. Il n’y a plus d’espoir. Il sait pertinemment qu’il va mourir. Il sait à quoi s’en tenir. Il attend sa mort.

            L’auteur développe le lyrisme, à travers l’interjection « ô » présente dans le premier vers du poème de Charles Baudelaire cité par Semprun. L’écrivain exprime ici un sentiment de pitié envers son professeur qui souffre de cette maladie qui l’envoie vers une mort violente et ignoble.

            Cet extrait s’inscrit donc dans les registres tragique, pathétique et lyrique. Mais l’auteur prend conscience de la terrible maladie dont son ami est victime. C’est pour cela qu’il le soutient courageusement.

Louis-Claude Vassé (1716-1772), allégorie de la douleur, Musée du Louvre, Paris, France.

Louis-Claude Vassé (1716-1772), allégorie de la douleur, Musée du Louvre, Paris, France.

  1. Un homme qui fait face à la mort avec dignité et courage grâce à la poésie (copies d’Ilona, Thomas, Evan, Valentino, Pauline, Emeline, Nicolas D, Nicolas L)

 

  1. Une lueur de dignité

            Nonobstant sa mort lente et ignoble, le personnage nous présente la vision d’un homme qui fait face à sa mort avec dignité et courage, à l’instar d’un sage stoïcien. La description d’un homme courageux, patient et serein est en totale opposition avec le corps en léthargie présenté précédemment. Tout d’abord le mourant passe du statut d’homme désespéré à celui d’homme courageux, comme le prouve l’exemple : « il a soudain ouvert les yeux ». L’adverbe « soudain » permet d’insister sur la pulsion de vie. Malgré l’apparence d’un corps cadavérique en léthargie, on remarque qu’il reste en Maurice Halbwachs une part d’humanité, comme en témoigne la phrase suivante : « d’humanité vaincue mais inentamée », qui met en opposition les mots « vaincue » et « inentamée » grâce à la conjonction de coordination « mais ». On passe d’un vocabulaire morbide à un champ lexical mélioratif, celui de l’espoir : « une flamme de dignité, d’humanité », « une lueur immortelle ». Cette dernière expression renforce l’idée que le regard est le reflet de l’âme. En outre l’évocation de la flamme fait référence à l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle : « La flamme de la Résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. » Ce soudain regain d’espoir nous prouve que même aux portes de la mort, cet homme est brave. Cette antithèse souligne la victoire ultime de l’homme face à la mort. Plus précisément, c’est l’âme qui reste victorieuse face à la défaite du corps mortel, ce qu’évoque l’auteur dans le passage suivant : « La lueur immortelle d’un regard qui constate l’approche de la mort ». L’opposition entre « lueur immortelle » et « la mort » permet d’insister sur cette idée. L’auteur évoque la défaite physique du mourant face à la mort, mais cette défaite physique s’accompagne d’une victoire spirituelle, comme le prouvent les termes mélioratifs suivants : « sourit », « fraternel ». Ainsi le professeur prend conscience de sa mort en l’acceptant et en lui faisant face : « d’un regard qui constate l’approche de la mort ». De plus, on y trouve une répétition anaphorique du mot « qui ». Cette accumulation montre son courage et sa fermeté face au néant. L’anaphore vient appuyer sur l’acceptation digne de sa mort : « qui sait à quoi s’en tenir, qui en fait le tour, qui en mesure face à face le risque et les enjeux, librement : souverainement ». Le rythme lent et saccadé donne l’impression d’une mort qui approche pas à pas. Le détachement des adverbes « librement » et « souverainement » désignent la dignité du professeur réveillée par Semprun.  Les nazis lui ont tout enlevé : ses cheveux, ses vêtements, son nom, sauf sa dignité et son âme.  

 

Gustave Courbet, L'Atelier du peintre, portrait de Baudelaire (détail), 1848, Musée d'Orsay, Paris, France.

Gustave Courbet, L'Atelier du peintre, portrait de Baudelaire (détail), 1848, Musée d'Orsay, Paris, France.

  1. La poésie et la fraternité à l’origine de sa libération (un court instant de réhumanisation)

           

            De plus, la fraternité de Jorge Semprun ainsi que la poésie permettent de réanimer l’âme à l’intérieur de ce corps déshumanisé. Tout d’abord Semprun entre en contact avec son professeur par sa présence, et par son regard. Un effet de miroir est d’ailleurs présent entre les deux personnages, comme le prouve l’évocation des termes « yeux » au début et « regard » à la fin. Cet effet de miroir dévoile une idée de cycle, de boucle, comme le cycle de la vie et de la mort. Puis Semprun et Halbwachs entrent en contact par la communication gestuelle, en se prenant la main, pour se rassurer. Le contact physique est renforcé par le champ lexical du corps : « main », « yeux », « doigts », « corps », « lèvres ». Puis la communication gestuelle est complétée par la communication verbale, puisque Semprun lui récite un poème. Le champ lexical de la voix souligne l’importance de cette communication verbale, comme lien ultime vers le mourant : « je lui racontais n’importe quoi », « une voix amie », « je lui dis à haute voix ». De surcroît Semprun fait appel à la poésie en citant Baudelaire, pour redonner une lueur d’espoir à son ami. L’utilisation du « ô » lyrique permet à l’auteur d’exprimer ses sentiments fraternels pour Halbwachs. On peut faire un parallèle avec Baudelaire qui utilise la poésie comme une catharsis pour échapper au spleen, au mal-être profond. Ici la poésie a le même effet sur Halbwachs. On l’observe à travers l’omniprésence du regard. Au début son regard est fermé : « n’avait pas eu la force d’ouvrir les yeux ». Puis, grâce à la poésie, son regard « devient moins flou, semble s’étonner ». Enfin, Halbwachs finit par mourir les yeux ouverts, « son regard sur moi ». Il part serein et digne, comme le souligne l’antithèse entre « sourit » et « mourant ». Le professeur s’est libéré de son corps en léthargie, pour permettre l’élévation de son âme vers un monde idéal, à l’image du poème de Baudelaire.

            Le narrateur récite un poème de Charles Baudelaire. Il ne s’agit pas de n’importe quel poème : extrait des Fleurs du Mal, poème intitulé Le Voyage, partie VIII. C’est le poème final de la dernière section des Fleurs du Mal (dans l’édition de 1861). Cette dernière section s’intitule « La Mort ». Dans ce poème, Baudelaire identifie la mort à un voyage. La mort est décrite comme le voyage ultime. Paradoxalement la mort est évoquée par Baudelaire comme une source d’espoir et de libération, une voie d’accès vers l’inconnu et l’idéal. La mort apparaît comme une promesse d’échapper au temps et à la mélancolie. La mort permet à l’âme d’accéder à l’absolu. Dans ce poème de Baudelaire la vie est un voyage terrestre marqué par la déception et le désenchantement : « une oasis d’horreur dans un désert d’ennui ». Dans le poème de Baudelaire la défaite de l’homme face au temps sonne paradoxalement comme une victoire, puisque c’est la promesse d’une libération et d’une évasion vers l’Idéal. La mort apparaît comme l’aventure ultime. La mort est un mystère fascinant qui nous ouvre les portes de l’inconnu et de l’infini. Ce poème a l’effet d’une prière ou d’une berceuse, tout comme la position des personnages le laisse penser. Semprun porte Halbwachs dans ses bras comme Marie soutenant le corps de son fils Jésus dans la Pietà de Michel-Ange. Cela renforce l’idée d’un lien solide, fraternel, entre les deux protagonistes, qui apparaît bien dans la dernière phrase : « Il sourit, mourant, son regard sur moi, fraternel. » Cette accumulation amplifie l’idée d’une relation durable par delà la mort et vient accentuer le fait que Maurice Halbwachs quitte ce monde sereinement et accompagné d’une personne de confiance qu’il affectionne.

"Ô mort, vieux capitaine, il est temps,  	Levons l’ancre…  Le regard de Halbwachs devient moins flou, semble s’étonner.  Je continue de réciter. Quand j’arrive à   …nos cœurs que tu connais sont remplis 	De rayons, " Jorge Semprun, L'Ecriture ou la vie, 1994.

"Ô mort, vieux capitaine, il est temps, Levons l’ancre… Le regard de Halbwachs devient moins flou, semble s’étonner. Je continue de réciter. Quand j’arrive à …nos cœurs que tu connais sont remplis De rayons, " Jorge Semprun, L'Ecriture ou la vie, 1994.

Conclusion

Je réponds à la problématique

  • Extrait émouvant où domine le pathos
  • Scène marquée par l’agonie et la toute-puissance d’une maladie qui désagrège et humilie l’individu dans des souffrances atroces
  • Scène marquée paradoxalement par un espoir ultime
  •    Le verbe poétique ici apparaît comme un instrument permettant de lutter contre le processus de déshumanisation car par la poésie, le déporté se rappelle qu’il est un homme, c’est-à-dire un être doué de conscience et de raison. La poésie réveille chez le mourant le sentiment de dignité. A travers le poème de Baudelaire les deux déportés communiquent par la parole, échangent un dernier message, un ultime message d’adieu. Mais cette communication verbale est aussi une communion spirituelle puisque les deux déportés échangent plus qu’un regard : ils communient dans la fraternité. Le narrateur partage la souffrance (compassion) grâce à la passion poétique et est traversé par la mort de son ancien professeur. La poésie permet de vivre une expérience ultime de fraternité dans la mort. C’est le signe ultime d’une liberté inaliénable : le choix d’une fraternité de la mort et dans la mort.

  Je fais une ouverture

Dans un autre récit consacré à la déportation et à l’expérience concentrationnaire, Jorge Semprun évoque une communication ultime qu’il parvient à créer grâce à la poésie, avec un déporté mourant dont il va prendre le matricule pour échapper à une exécution : Le Mort qu’il faut

Les deux déportés parviennent à communiquer grâce à un poème en prose d’Arthur Rimbaud. C’est ce poème qui permet au jeune agonisant de mourir dans la dignité.

 

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