La philosophie des Lumières

Publié le par Professeur L

Parc Jean-Jacques Rousseau, Ermenonville, Oise, France.

Parc Jean-Jacques Rousseau, Ermenonville, Oise, France.

Séquence 4 : pouvoirs du langage, langage du pouvoir

Séance 2 : l'esprit des Lumières

 

Le siècle des Lumières : le siècle de l'Encyclopédie rédigée par plusieurs écrivains (Voltaire, Diderot, Rousseau...)

On commence à découvrir les principes de l'électricité, les frères Montgolfier inventent un moyen de voyager dans les airs.

C'est un siècle de découvertes scientifiques. On s'intéresse à plein de choses qui permettent d'éclairer les esprits.

Les révolutions politiques sont les conséquences du siècle des Lumières : la Révolution française (1789-1799) et la révolution américaine (1776)

Les Lumières symbolisent à la fois les connaissances et la liberté.

C'est le siècle des philosophes.

La philosophie : une façon de penser, c'est le fait de s'intéresser à tout et d'avoir des connaissances sur tout, approfondir les questions. C'est aussi une manière de vivre. C'est un autre moyen de voir les choses.

C'est une réflexion dans tous les domaines : scientifique, artistique, social, politique, économique, religieux, moral, etc.

Le philosophe cherche une définition vraie des mots et des choses.

Il cherche une idée, il creuse une idée, pour obtenir des réponses, la vérité. C'est une recherche abstraite car on ne peut pas toucher des idées. Mais c'est aussi concret car cela a des répercussions sur notre vie réelle. La philosophie a un but : améliorer la façon de vivre, apprendre à vivre mieux.

La Caverne, Parc Jean-Jacques Rousseau, Ermenonville, Oise, France.

La Caverne, Parc Jean-Jacques Rousseau, Ermenonville, Oise, France.

Année scolaire 2018-2019 – Lycée Cassini (Clermont-de-l’Oise)

Niveau seconde – aide personnalisée

Niveau seconde : pouvoirs du langage,  langage du pouvoir

Objectifs de la séance :

  • Acquérir des connaissances sur les Lumières
  • Apprendre à faire une dissertation

 

Exercice 3 : texte a : Voltaire, « Liberté de penser », Dictionnaire philosophique (1765)

 

Le philosophe recommande l’indépendance de chacun par le fait que chacun est libre de diriger sa vie et de faire ses choix. L’auteur défend la thèse selon laquelle on vit pour son bonheur et non pour le bonheur des autres. L’écrivain développe l’idée selon laquelle la liberté est la base de la pensée. Voltaire valorise l’indépendance et l’autonomie. Il est important d’être libre d’utiliser sa pensée. Chaque individu peut acquérir des connaissances. Il est important d’oser penser par soi-même (en latin : sapere aude ! Ose penser par toi-même !)

            L’écrivain développe l’idée selon laquelle la liberté de penser est corrompue par l’Eglise. Pour l’auteur les idées suivantes constituent des valeurs fondamentales : penser par soi-même et chercher une voie personnelle pour atteindre le bonheur. Le philosophe recommande à chacun de s’instruire et d’apprendre à penser pour que chaque personne puisse penser ce qu’elle veut.

On peut s’instruire toute sa vie. Nous devons penser par nous-mêmes et non par les autres. Le philosophe recommande de ne pas se faire diriger par les autres, d’être libre de sa vie.

Nous devons penser car nous sommes nés avec de l’esprit. Si nous ne savons pas quelque chose, nous devons l’apprendre. On doit avoir confiance en soi.

Le temple de la philosophie, Parc Jean-Jacques Rousseau, Ermenonville, Oise, France.

Le temple de la philosophie, Parc Jean-Jacques Rousseau, Ermenonville, Oise, France.

Texte b. Emilie du Châtelet, Discours sur le bonheur (1779)

            Cette œuvre défend la thèse selon laquelle on doit être heureux. L’auteur s’appuie sur la répétition du mot « bien » ce qui reflète que l’écrivain insiste sur le plaisir et le bonheur. La phrase consacrée aux moralistes apporte un éclairage décisif sur l’idée selon laquelle des personnes voulant contrôler les esprits ne doivent être écoutées.

Par conséquent l’auteur développe l’idée selon laquelle il est important de penser par soi-même et de satisfaire ses désirs pour connaître le chemin du bonheur et être heureux. L’écrivain recommande donc de vivre ses sentiments et ses sensations intensément. La vie est inutile si l’on ne fait pas ce que l’on aime. C’est une erreur de croire que pour être heureux il faut limiter ses désirs. Emilie du Châtelet s’oppose à l’institution religieuse en réhabilitant le désir et le corps qui ne sont pas forcément mauvais.

Mme Du Châtelet à sa table de travail, détail. Tableau de Quentin de La Tour, XVIIIe siècle, huile sur toile, 120 x 100, Collection particulière, Choisel, château de Breteuil.

Mme Du Châtelet à sa table de travail, détail. Tableau de Quentin de La Tour, XVIIIe siècle, huile sur toile, 120 x 100, Collection particulière, Choisel, château de Breteuil.

Texte c. L’abbé Prévost, Manon Lescaut

L’écrivain incite le lecteur à prendre son œuvre au sérieux nonobstant le plaisir qui apparaît de prime abord. Il veut ainsi défendre la thèse selon laquelle il faut allier l’utile à l’agréable. Il insiste ensuite sur le fait que les morales de  ce texte peuvent être utiles à tout moment. L’écrivain ne renonce pas au plaisir pour transmettre ses leçons de morale. Morale et plaisir vont de pair.

Lire est un plaisir et non un devoir.

Fragonard, La Lecture,   Lavis brun sur tracé à la pierre noire.  H. : 28.3 cm. ; L. : 21 cm. Musée du Louvre, Paris, France.

Fragonard, La Lecture, Lavis brun sur tracé à la pierre noire. H. : 28.3 cm. ; L. : 21 cm. Musée du Louvre, Paris, France.

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