Overlord : critique de Jade et Jérémy
Un spectacle dynamique, fantastique, mélangeant réalité et mythologie, histoire et époque actuelle, jeux vidéos et cruelle réalité. Durant cinquante minutes, nous avons observé sur nos fauteuils la machiavélique stratégie de Marsarès, ce dieu infantile et capricieux, qui pense que la guerre n'est qu'un jeu.
La mise en scène était originale et minimaliste, mais travaillée. Le metteur en scène s'était contenté du minimum sur la scène. Il y avait un fauteuil criblé d'impacts de balles, un frigo, un écran. Le décor était mis en place pour qu'il représente l'appartement ou du moins l'endroit où vivait le dieu.
Depuis sa petite chambre, le dieu manipule les dirigeants, les guidant comme des marionnettes. Seulement, il se passe quelque chose que Marsarès n'a pas prévu : sa marionnette fétiche, Hitler, coupe sa communication et le dieu perd toute emprise sur lui. Marsarès veut alors reprendre le contrôle, redevenir le maître à nouveau. Il arrive à créer des alliances entre les dirigeants et à mettre en place une stratégie diabolique. Juste avant le Débarquement de Normandie qu'il avait organisé, Marsarès s'endort. Il dort tellement longtemps qu'il se réveille juste à temps et décide suite à une panne de réseaux sociaux d'aller sur le terrain. C'est en se rendant au coeur de l'action que Marsarès découvre la vraie guerre. Jusque-là, il n'avait vu que des images. Là, il en découvre toute l'horreur.
Le metteur en scène aidé d'un certain Trambert à la technique a ajouté des effets spéciaux à la mise en scène, comme l'explosion d'une bombe pour représenter Hiroshima, du faux sang dont le dieu se badigeonne et un projecteur avec lequel Marsarès observe le déroulement de la guerre.
Je pense que dans les effets spéciaux, la fausse bombe a surpris le spectateur. S'il voulait l'effrayer, l'effet a bien marché. Au bout d'un moment, Marsarès fait un discours. Il porte une capuche et une veste militaire. Quand on le voit avec sa capuche, le dieu fait penser à un personnage de jeu vidéo, ce qui rappelle que dans la mise en scène, les jeux vidéos ont pris une grande place. Sur la toile, en arrière-plan, les techniciens projettent des images d'archive de la guerre, de films épiques et de jeux vidéos simulant des combats. De plus, alors qu'au début le personnage apparaît comme un adolescent capricieux, quand il a sa capuche et sa veste, il paraît beaucoup plus sage et âgé, car l'acteur a une barbe de plusieurs jours.
Dans ce spectacle mettant en scène le dieu de la guerre, il découvre que la guerre est un jeu dangereux et qu'un rien peut faire pencher la balance d'un côté comme de l'autre. Lorsqu'il va faire le Débarquement en Normandie, Marsarès découvre la guerre sous un nouveau jour. Il a toujours cru que ce n'était qu'un jeu. Pour expliquer la situation au spectateur, il utilise d'ailleurs le jeu Risk. Quand il va sur la plage, il voit des innocents se faire tuer, le sable devenir rouge. Il voit alors le vrai visage de la guerre, dans toute son horreur.
Ce spectacle nous apprend par le biais du propre apprentissage du dieu que la guerre est incontrôlable, dangereuse et infernale, que ce n'est pas un jeu. Si on prend la guerre comme un jeu, celui-ci va devenir vite incontrôlable. Au début, Marsarès récite le discours de Pétain : durant le spectacle, il y a beaucoup d'éléments de ce genre qui aideront à la compréhension du spectateur. Les effets spéciaux et le décor ont beaucoup d'importance dans ce spectacle. Le décor permet de refléter les sentiments intérieurs du personnage. De plus, durant le spectacle, j'ai pu remarquer qu'avec un jeu de lumière, deux ombres apparaissent sur les murs. Quand on regarde l'homme habillé en ado devant nous, on a l'impression de voir un enfant capricieux. Mais en regardant les ombres sur les murs, on a l'impression que cette ombre devant nous est tellement puissante que sa prestance se reflète sur les murs.
Ce spectacle dure 50 minutes. Les effets spéciaux ont beaucoup aidé à la compréhension, surtout pour un public de collégiens comme nous. Ce spectacle a voulu nous expliquer ce qui s'est passé pendant la guerre, les manipulations, les traîtrises, l'imprudence des dirigeants de cette époque et par là même nous démontre la dangerosité d'une telle guerre.