Overlord : critique de Maximilien B.
Cette représentation théâtrale "Overlord" parle du Débarquement en Normandie le 06 juin 1944. Cette pièce de théâtre est excellemment bien construite, non seulement au niveau du jeu de l'acteur, mais aussi au niveau des animations, notamment avec des effets spéciaux.
Cette pièce de théâtre représentée à la Manekine à Pont Saint Maxence fut écrite par Nicolas Sorel de la troupe Amavada et mise en scène par Valéry Dekowski. La représentation contemporaine durait une cinquantaine de minutes et fut jouée par Yohann Allex, comédien professionnel, dans le rôle de Marsarès. Elle avait pour thème la Seconde Guerre mondiale.
Le personnage de Marsarès, à fort caractère du fait de sa nervosité, contrôle toutes les guerres du monde et en particulier la Seconde Guerre mondiale. Ce personnage se réveille un matin, sur son fauteuil troué par les impacts d'obus et de balles, en prononçant l'appel du 18 juin 1940. II évoque longuement ce discours appelant tous les Français des zones libres à se rallier à lui. Il dénonce la situation de cette guerre qui ne tourne pas comme il le souhaite. Pour lui, Htiler, dirigeant allemand et objet de toute sa création devient incontrôlable. Pour Marsarès, Hitler devait être un molosse "aboyant sur ses ennemis" mais il en advint autrement. La Seconde Guerre mondiale, objet de toute son attention, est décrite comme une véritable "pétaudière". Quand il compare Pétain à une vieille chèvre en imitant sa prononciation, la scène est comique et sarcastique. Marsarès utilise un ton sardonique pour dénoncer cette guerre incontrôlable. D'après son style vestimentaire et l'utilisation du téléphone portable, on pourrait considérer cette scène comme anachronique par rapport au thème traité, celui de la Seconde Guerre mondiale. De plus, l'utilisation du jeu vidéo consolide cette impression. Comme scène comique, j'ai retenu l'incarnation de grands dirigeants, notamment Staline, De Gaulle et Roosevelt par des poteaux métalliques. Ceux-ci ne tenaient pas beaucoup. Le comédien fut obligé d'improviser face aux défaillances temporaires des objets.
La mise en scène est intéessante car il y a des effets spéciaux, comme une grande explosion faisant allusion aux bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945.
Marsarès se rend compte de l'atrocité de la guerre et du mal qu'elle a pu engendrer. Cette pièce de théâtre est donc avant tout instructive, non seulement historiquement, car elle permet de se rendre compte de l'atrocité et de l'échelle du second conflit mondial, mais aussi de montrer que la guerre n'est en aucun cas un jeu, car il y a toujours des imprévus. On peut se faire tuer n'importe quand. J'ai avant tout apprécié cette pièce car elle était plus que jamais réaliste, construite et engagée.