Lycéens au Cinéma : Rêves d'or avec la seconde 6 : les motifs de l'oiseau et du train
Séance 3 : lundi 09 décembre 2019
Objectif : comprendre les motifs des oiseaux et du train
La présence des oiseaux dans le film est symbolique. C’est d’abord une façon de montrer que les personnages cherchent à prendre leur envol, à être libres, pour voler de leurs propres ailes.
De plus, cela montre que leur équipe au fur et à mesure se dissout : à chaque fois, il y a moins d’oiseaux. Dès qu’un personnage disparaît, un plan montre les oiseaux.
Au début du film, les oiseaux noirs au milieu des déchets peuvent être interprétés également comme une métaphore de la mort.
Juan dans le film est un peu comme Édouard Pericourt ou le lieutenant Pradelle dans le roman intitulé Au revoir là-haut : à force de rêver d’or et de richesse, il finit par se brûler les ailes, comme Icare dans la mythologie. Juan connaît cependant une métamorphose dans le film : il se brûle les ailes, mais il renaît de ses cendres en abandonnant ses désirs matérialistes et en prenant conscience que la véritable richesse réside dans l’amour et l’amitié, à l’image du Phoenix.
Chauk soigne Juan avec les éléments naturels (l’eau, la terre, le feu). Chauk peut être comparé à un oiseau. Parmi les trois protagonistes, Chauk est le plus proche de la nature. Il dort dans un arbre comme un oiseau. Étant d’origine maya, Chauk s’identifie à un oiseau, puisque pour sa tribu, les hommes et les oiseaux appartiennent à la même espèce.
On retrouve un motif à travers l’épisode de Chauk qui soigne Juan : le motif du chevalier mortellement blessé qui est soigné par une créature de la forêt proche de la nature : ainsi on retrouve la même chose dans le roman de Tristan et Yseut quand Yseut soigne Tristan après son combat contre le Morholt et contre le dragon en Irlande. On voit la même chose dans Princesse Mononoké, le film d’animation réalisé en 1997 par Myazaki : mortellement blessé, Ashitaka est soigné successivement par le dieu de la forêt et par Princesse Mononoké, une enfant-loup.
Le dernier motif que l’on voit dans le film concerne les trains. Depuis les origines du cinéma (films des frères Lumières en 1896, et La Bête humaine de Renoir en 1930), le train est toujours filmé comme un symbole de modernité, de vie nouvelle, de progrès, sur une tonalité épique. On retrouve ce motif dans Rêves d’or.