Le désespoir du laminoir par Justine et Marina
Ce matin-là, je me vois
Entrer dans cet endroit
Où règnent la peur et la terreur
Mais je prends sur moi et rentre sans rancoeur,
Je suis en enfer.
La fumée permanente
De ces machines vrombissantes
Nous fait revivre ces cauchemars sans frontière
Qui depuis le début nous retiennent
Je suis en enfer.
Tous serrés,
On mange par terre,
Pieds contre pieds,
Et face contre terre,
Je suis en enfer.
Le feu brille et reflète dans mes yeux,
Une telle grandeur qu'il semble être un dieu.
Cet enfer est le mien,
Mon métier, le désespoir du laminoir.