Le cri fluet du vieil homme par Fei Hung
Le cri fluet du vieil homme, on pouvait l'entendre à des kilomètres. La peur, je pouvais la sentir sur moi. J'en avais même perdu le courage de combattre. Ces démons étaient dirigés par un chef. On le nommait "le Despote fou". On s'était rebellé, car ce sombre diable avait tué plus de personnes qu'on ne pouvait l'imaginer. L'effroi, il le faisait régner en procédant à des stratégies machiavéliques. Lorsqu'il tuait une personne, et qu'il plantait une lance avec la tête sur la pointe, il nous provoquait, c'était ce fou qui était cynique ! Sa convoitise, notre mort. Il attendait un rebellion, la colère, la fureur. Il savait qu'on allait se rebeller contre lui. C'était le moment propice pour nous massacrer. On pouvait porter préjudice, aller voir les autres peuples et se plaindre, mais ils avaient peur. Il était capable d'attiser les esprits combattants de ses soldats. Ou il devenait plus méchant, sans pitié. La joie, on pouvait la lire dans ses yeux. Mais il fallait se battre. Je pris mon épée. Je me relevai. J'avais assez pensé. Je repris mon bouclier de bronze. Le courage, je l'avais. Je pouvais voir le sang tout autour de moi, les soldats adverses qui tuaient les civils. Le ciel était rouge. Le Despote fou avait suscité la colère des Dieux. J'avançais sur la rivière de sang. Je chargeai vers le Despote. Il se retourna, lâcha la tête qu'il avait dans sa main, il frappa. Mais mon auxiliaire, le bouclier, me protégea. Je fis un grand geste et j'enfonçai mon épée dans son torse. Je pouvais sentir la victoire, mais une victoire douloureuse ! Il avait réussi à plonger également sa lame dans mon corps. Mais je n'ai pas perdu courage, ma joie d'avoir battu le Despote. Aussi fluet que j'étais, je pus le vaincre ! Autour de moi cependant, rien n'était fini. Personne n'avait encore vu la mort du Despote.
J'eus une idée. Il y avait une cloche à côté de moi, avec un marteau. Je pris le marteau et frappai la cloche. Le son retentit et attira l'attention de tous les combattants présents sur le champ de bataille. Les soldats avaient alors vu leur chef tomber et les civils avaient repris du courage. J'avais réussi à aigrir leurs esprits. Les civils chargèrent alors sur l'ennemi, et frappaient en nombre avec une organisation qui leur donnait la victoire face à l'oppresseur. Les opprimés gagnaient ! La joie, je pouvais la sentir. Je pouvais ainsi mourir en paix. La mort funeste, je pouvais l'oublier. J'allais mourir pour combattre les oppresseurs. Je mourrais avec honneur !