Fiction et argumentation

Publié le par Professeur L

niveau troisième : fiction et argumentation

V pour Vendetta : synthèse collective envoyée par Marine
Séance 1
Support : V pour Vendetta des frères Wachowski
Objectif : comprendre la nature et la fonction de la cont
re-utopie


L'histoire se déroule à Londres dans un futur proche. Le régime politique en place est homophobe, islamophobe, raciste et fasciste. La valeur suprême de ce régime totalitaire est la nation : " l'Angleterre prévaut ". C'est un complot politique qui a permis au Feu nordique d'Adam Sutler d'accéder au pouvoir démocratiquement, en créant un climat de terreur par des attentats. Le régime totalitaire une fois en place a emprisonné tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec lui. Les scientifiques font des expériences sur les prisonniers pour en faire des surhommes.
Les frères Wachowski ont fait ce film pour dénoncer les racistes et les fanatiques qui représentent une menace pour la démocratie. Le monde de V pour Vendetta est une dystopie ou contre-utopie : on passe par une fiction qui imagine une société futuriste dictatoriale pour dénoncer les menaces qui pèsent sur les démocraties contemporaines.

Synthèse collective envoyée par Richard
Séance 2: Vendredi 9 Janvier 2009
Sup
port: L'Utopie de Thomas More (traduction de Marie Delcourt, présentation et notes par Simone Goyard-Fabre, professeur à l'université de Caen, GF Flammarion, 1987.)

Objectif: Comprendre la nature et la fonction de
l'Utopie

" La principale et presque la seule fonction des syphograntes est de veiller que personne ne demeure inactif, mais s'adonne activement à son métier, non pas cependant jusqu'à s'y épuiser du point du jour à la nuit tombante, comme une bête de somme, existence pire que celle des esclaves, et qui est cependant celle des ouvriers dans presque tous les pays, sauf en Utopie.
Le jour solaire y est divisé en vingt-quatre heures d'égale durée dont six sont consacrées au travail : trois avant le repas de midi, suivies de deux heures de repos, puis de trois autres heures de travail terminées par le repas du soir. A la huitième heure, qu'ils comptent à partir de midi, ils vont se coucher et accordent huit heures au sommeil.
Chacun est libre d'occuper à sa guise les heures comprises entre le travail, le sommeil et les repas - non pour les gâcher dans les excès et la paresse, mais afin que tous, libérés de leur métier, puissent s'adonner à quelque bonne occupation de leur choix. La plupart consacrent ces heures de loisir à l'étude. Chaque jour en effet des leçons accessibles à tous ont lieu avant le début du jour, obligatoires pour ceux-là seuls qui ont été personnellement destinés aux lettres. Mais, venus de toutes les professions, hommes et femmes y affluent librement, chacun choisissant la branche d'enseignement qui convient le mieux à sa forme d'esprit. Si quelqu'un préfère consacrer ces heures libres, de surcroît, à son métier, comme c'est le cas pour beaucoup d'hommes qui ne sont tentés par aucune science, par aucune spéculation, on ne l'en détourne pas. Bien au contraire, on le félicite de son zèle à servir l'Etat. [...]
Arrivés à ce point il nous faut, pour nous épargner une erreur, considérer attentivement une objection. Si chacun ne travaille que six heures, penserez-vous, ne risque-t-on pas inévitablement de voir une pénurie d'objets de première nécessité ?
Bien loin de là : il arrive souvent que cette courte journée de travail produise non seulement en abondance, mais même en excès, tout ce qui est indispensable à l'entretien et au confort de la vie. Vous me comprendrez aisément si vous voulez bien penser à l'importante fraction de la population qui reste inactive chez les autres peuples. "

La lecture de ce texte nous montre que, quand on veut faire de la vie une utopie, tout se transforme en contre-utopie, comme l'avait déjà pensé Pascal lorsqu'il écrit : "Qui veut faire l'ange, fait la bête ". En effet, pour commencer, Thomas MORE nous décrit une société apparemment parfaite, heureuse, juste et égalitaire. Il n'y a pas de propriété privée et cela ressemble au communisme. Plus précisement, les magistrats surveillent la population. Thomas MORE dénonce indirectement la réalité grace à l'Utopie. Dans cet ouvrage il dénonce plus précisement la surexploitation des ouvriers : "jusqu'à s'y épuiser du point du jour à la nuit tombante, comme une bête de somme, existence pire que celle des exclaves et qui est cependant celle des ouvriers dans presque tous les pays, sauf en Utopie". On peut donc définir l'Utopie comme un récit fictif qui dénonce les défauts et les injustices de la société réelle. Dans l'avant dernier paragraphe, il s'interroge lui-même en répondant à une objection qu'on pourrait lui faire : si les Utopiens ne travaillent que 6 heures par jour, alors ils n'auraient pas de quoi vivre convenablement. Mais les Utopiens ne manquent de rien car ils se partagent le travail, par opposition aux aristocrates qui ne font rien et vivent aux dépends des autres.


Séquence 3 : fiction et argumentation
Séance 2
Supp
ort : L'Utopie de Thomas More (traduction de Marie Delcourt, présentation et notes par Simone Goyard-Fabre, professeur à l'université de Caen, GF Flammarion, 1987.)
Objectif : comprendre la nature et la fonction de l'utopie

Pour approfondir la
séance sur L'Utopie de Thomas More, voici un extrait de la fin de cet ouvrage :

" Car la répartition des denrées se fait largement ; il n'y a pas d'indigents, pas de mendiants et, sans que personne possède rien, tous sont riches. Est-il richesse plus grande que de vivre sans souci, l'esprit heureux et libre, sans s'inquiéter de son pain, sans être harcelé par les plaintes d'une épouse, sans redouter la pauvreté pour un fils, sans se tourmenter pour la dot d'une fille ? [...]
Je voudrais voir qui oserait comparer avec cette équité la justice qui règne chez les autres peuples, où je consens à être pendu si je découvre la moindre trace de justice ou d'équité. Y a-t-il justicequand le premier noble venu, ou un orfèvre, ou un usurier, ou n'importe lequel de ces gens qui ne produisent rien, ou seulement des choses dont la communauté se passerait aisément, mènent une vie large et heureuse dans la paresse ou dans une occupation inutile, tandis que le manoeuvre, le carretier, l'artisan, le laboureur, par un travail si lourd, si continuel qu'à peine une bête de somme pourrait le soutenir, si indispensable que sans lui un Etat ne durerait pas une année, ne peuvent ss'accorder qu'un pain chichement mesuré, et vivent dans la misère ? La condition des bêtes de somme a de quoi paraître bien meilleure ; elles travaillent moins longtemps ; leur nourriture n'est guère plus mauvaise, si elle ne leur paraît même pas délectable ; et elles ne sont pas obsédées par la crainte de l'avenir.
Mais les ouvriers ! Ils peinent au jour le jour, accablés par un travail stérile et sans récompense, et la perspective d'une vieillesse sans pain les tue. Le salaire quotidien ne suffit même pas à leurs besoins : tant s'en faut qu'il en reste de quoi mettre de côté en vue de l'avenir. [...]
Quand je reconsidère ou que j'observe les Etats aujourd'hui florissants, je n'y vois, Dieu me pardonne, qu'une sorte de conspiration des riches pour soigner leurs intérêts personnels sous couleur de gérer l'Etat. Il n'est pas de moyen, pas de machination qu'ils n'inventent pour conserver d'abord et mettre en sûreté ce qu'ils ont acquis par leurs vilains procédés, et ensuite pour user et abuser de la peine des pauvres en la payant le moins possible."

Synthèse collective envoyée par Julien
Séance 3 : mercredi 21 janvier 2009
Support : V pour Vendetta
Objectifs : comprendre le personnage du roman, maîtriser les registres soutenu, courant et
familier.



« Crois-moi, je ne te veux aucun mal.
- Qui êtes-vous ?
- Qui ? Qui n'est autre que la forme qui résulte du : " qu'est-ce que ? " et ce que je suis, c'est un homme sous un masque.
- ça, je vois...
- De toute évidence ! Je ne mets pas en doute ton sens de l'observation, je ne fais que mettre en exergue le paradoxe qui est de demander à un homme masqué qui il est.
- Oh ! D'accord...
- Mais en cette nuit des plus favorables, daigne me permettre, à défaut d'un banal sobriquet, de te présenter les caractéristiques de ce dramatis personna. Voilà ! Vois en moi l'image d'un humble vétéran de vaudeville, distribué vicieusement dans les rôles de victime et de vilain par les vicissitudes de la vie. Ce visage, plus qu'un vil vernis de vanité, est un vestige de la vox populi aujourd'hui vacante, évanouie. Cependant, cette vaillante visite d'une vexation passée se retrouve vivifiée et a fait vœu de vaincre cette vénale et virulente vermine vantant le vice et versant dans la vicieusement violente et vorace violation de la volition. Un seul verdict : la vengeance. Une vendetta telle une offrande votive mais pas en vain car sa valeur et sa véracité viendront un jour faire valoir le vigilant et le vertueux. En vérité ce velouté de verbiage vire vraiment au verbeux, alors laisse-moi simplement ajouter que c'est un véritable honneur que de te rencontrer. Appelle-moi V. »

Voici la traduction faite par la classe de la tirade de V en registre courant :

Mais, en cette nuit très avantageuse, permets-moi de me présenter, plutôt que de te donner un simple surnom familier. Dans mon passé, je n'ai joué le rôle que de victimes. Ce masque exprime la voix du peuple qui ne peut s'exprimer aujourd'hui. Pourtant cet examen courageux de mes anciennes souffrances est régénéré et j'ai promis de vaincre ce pouvoir totalitaire attiré par l'argent et agressif, célébrant la haine et qui bascule dans le mépris de la liberté. Un seul jugement : la vengeance. Une vendetta telle un don, mais pas inutile, car sa valeur et sa sincérité viendront montrer et faire triompher la prudence et la justice.

Séquence 3 : fiction et argumentation, autour de V pour Vendetta

Séance 4 Vendredi 23 janvier 2009

Support : V pour Vendetta des frères Wachowski et Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas (Folio classique, Gallimard 1998, préface de Jean-Yves Tadié, Edition établie et annotée par Gilbert Sigaux, tome II)

Objectif : comprendre la figure du héros vengeur

Villefort, en apercevant l’abbé, porta la main à son front. Le passé lui revint comme une de ces vagues dont la colère soulève plus d’écume que les autres vagues.

Il se souvint de la visite qu’il avait faite à l’abbé le surlendemain du dîner d’Auteuil et de la visite que lui avait faite l’abbé à lui-même le jour de la mort de Valentine.

« Vous ici, monsieur ! dit-il ; mais vous n’apparaissez donc jamais que pour escorter la Mort ? »

Busoni se redressa ; en voyant l’altération du visage du magistrat, l’éclat farouche de ses yeux, il comprit ou crut comprendre que la scène des assises était accomplie ; il ignorait le reste.

« J’y suis venu pour prier sur le corps de votre fille ! répondit Busoni.

- Et aujourd’hui, qu’y venez-vous faire ?

- Je viens vous dire que vous m’avez assez payé votre dette, et qu’à partir de ce moment je vais prier Dieu qu’il se contente comme moi.

- Mon Dieu ! fit Villefort en reculant, l’épouvante sur le front, cette voix, ce n’est pas celle de l’abbé Busoni !

- Non. »

L’abbé arracha sa fausse tonsure, secoua la tête, et ses longs cheveux noirs, cessant d’être comprimés, retombèrent sur ses épaules et encadrèrent son mâle visage.

« C’est le visage de M. de Monte-Cristo ! s’écria Villefort les yeux hagards.

- Ce n’est pas encore cela, monsieur le procureur du roi, cherchez mieux et plus loin.

- Cette voix ! cette voix ! où l’ai-je entendue pour la première fois ?

- Vous l’avez entendue pour la première fois à Marseille, il y a vingt-trois ans, le jour de votre mariage avec mademoiselle de Saint-Méran. Cherchez dans vos dossiers.

- Vous n’êtes pas Busoni ? Vous n’êtes pas Monte-Cristo ? Mon Dieu, vous êtes cet ennemi caché, implacable, mortel ! J’ai fait quelque chose contre vous à Marseille, oh ! malheur à moi !

- Oui, tu as raison, c’est bien cela, dit le comte en croisant les bras sur sa large poitrine ; cherche, cherche !

- Mais que t’ai-je donc fait ? » s’écria Villefort, dont l’esprit flottait déjà sur la limite où se confondent la raison et la démence, dans ce brouillard qui n’est plus le rêve et qui n’est pas encore le réveil ; « que t’ai-je fait ? Dis ! parle !

- Vous m’avez condamné à une mort lente et hideuse, vous avez tué mon père, vous m’avez ôté l’amour avec la liberté, et la fortune avec l’amour !

- Qui êtes-vous ? Qui êtes-vous donc ? Mon Dieu !

- Je suis le spectre d’un malheureux que vous avez enseveli dans les cachots du château d’If. A ce spectre sorti enfin de sa tombe Dieu a mis le masque du comte de Monte-Cristo, et il l’a couvert de diamants et d’or pour que vous ne le reconnussiez qu’aujourd’hui.

- Ah ! je te reconnais, je te reconnais ! dit le procureur du roi ; tu es…

- Je suis Edmond Dantès !

- Tu es Edmond Dantès ! » s’écria le procureur du roi en saisissant le comte par le poignet ; « alors, viens ! »

Et il l’entraîna par l’escalier, dans lequel Monte-Cristo, étonné, le suivit, ignorant lui-même où le procureur du roi le conduisait, et pressentant quelque nouvelle catastrophe.

« Tiens ! Edmond Dantès », dit-il en montrant au comte le cadavre de sa femme et le corps de son fils, « tiens ! Regarde, es-tu bien vengé ?... »

Monte-Cristo pâlit à cet effroyable spectacle ; il comprit qu’il venait d’outrepasser les droits de la vengeance ; il comprit qu’il ne pouvait plus dire :

« Dieu est pour moi et avec moi. »

Synthèse collective envoyée par Karim

Ce texte est un extrait du Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas.

C'est l'histoire d'une ancienne victime innocente, Edmond Dantès, emprisonné par ses anciens amis qui avaient envoyé une lettre à Villefort, procureur du roi, accusant le jeune marin marseillais d'être un ennemi au pouvoir. Ayant fui sa prison après quatorze années d'enfermement, Dantès découvre un trésor, mêne une enquête policière pendant dix ans pour retrouver la trace de ses ennemis, et met en place sa vengeance sous le nom de Comte de Monte-Cristo. Plus précisément, dans la scène qui nous intéresse, le Comte de Monte-Cristo, après s'être vengé, dévoile son véritable visage à Villefort. Mais Edmond Dantès, qui avait donné le poison à la femme de Villefort pour qu'elle se suicide, n'avait pas prévu la mort de l'enfant.

Le champ lexical de la peur est très développé :

" l'altérnation du visage ", " l'éclat farouche de ses yeux ", " l'épouvante sur le front ". Villefort est diminué par la terreur, il panique et pense que c'est un rêve : " dont l'ésprit flottait déja sur la limite où se confondent la raison et la démence, dans ce brouillard qui n'est plus le rêve et qui n'est pas encore le réveil." On comprend donc que Villefort va devenir fou.

Edmond Dantès, au début du texte, ressent de la rage, comme le prouvent les nombreuses phrases exclamatives :

" cherche, cherche ! ". Il apparaît aux yeux de Villefort comme l'ange vengeur : " escorter la mort ". L'auteur utilise une gradation selon un rythme ternaire pour montrer le danger que représente Dantès : " vous êtes cet ennemi caché, implacable, mortel " Comme V, Edmond Dantès se déguise pour accomplir sa vengeance. A travers le nom de Monte-Cristo, on comprend que Dantès se prend pour le Christ : " je suis le spectre d'un malheureux (...) Dieu a mis le masque du Comte de Monte-Cristo ".

A la fin du texte, Dantès se rend compte qu'il est le responsable de la mort d'un innocent.

Synthèse collective envoyée par Julien

Séance 5 : jeudi 5 février 2009

Support : V pour Vendetta des frères Wachowski

Objectif : savoir analyser un texte argumentatif



" Bonsoir Londres. Permettez-moi tout d'abord de vous présenter mes excuses pour cette interruption. J'aime, comme beaucoup d'entre vous, le confort du train-train quotidien, le sentiment de sécurité et la tranquillité que procure ce qui est familier et répétitif. Je les apprécie, comme tout un chacun. Mais dans cet esprit de commémoration qui prévoit que les évènements importants du passé, habituellement associés à la mort d'un individu, ou à la fin de quelque horrible bataille sanguinaire, soit célébré par de sympathiques congés, j'ai pensé que nous pourrions célébrer ce cinq novembre, jour hélas oublié, en consacrant un court instant de notre vie quotidienne à nous asseoir et à bavarder un peu. Il existe bien sûr des personnes qui ne veulent pas que nous parlions. Je soupçonne qu'en ce moment même, des ordres sont aboyés dans des téléphones et que des hommes armés vont bientôt se mettre en route.

Pourquoi ? Parce que, même si l'on peut substituer la matraque à la conversation, les mots conserveront toujours leur pouvoir. Les mots sont le support de la compréhension et pour ceux qui les écouteront l'énonciation de la vérité. Et la vérité c'est que quelque chose va très mal dans ce pays, n'est ce pas ?

Cruauté et injustice. Intolérance et oppression. Et là où, auparavant, vous aviez la liberté de faire des objections, de parler comme bon vous semblait, vous avez maintenant des censeurs, des systèmes de surveillance vous contraignant à la conformité et solicitant votre docilité. Comment est-ce arrivé ? Qui est à blâmer ? Bien sûr, il y a ceux qui sont plus responsables que les autres et qui devront en rendre compte mais...

Encore dans un souci de vérité, si vous cherchez le coupable, regardez simplement dans un miroir.

Je sais pourquoi vous l'avez fait. Je sais que vous aviez peur. Qui pourrait se vanter du contraire ? Guerre, terreur, maladie. Une myriade de problèmes a contribué à perturber votre jugement et à vous priver de votre bon sens. La peur a pris ce quil y a de meilleur en vous. Et dans votre panique vous vous êtes tournés vers Adam Sutler, aujourd'hui chancelier. Il vous a promis de l'ordre, il vous a promis la paix. Tout ce qu' il a demandé en échange, cest votre consentement silencieux et docile. La nuit dernière, j'ai cherché à mettre fin à ce silence ! La nuit dernière, j'ai détruit le Old Bailey pour rendre la mémoire à ce pays !

Il y a plus de 400 ans, un grand citoyen a voulu ancrer à jamais le cinq novembre dans nos mémoires. Il espérait rappeler au monde qu'impartialité, justice et liberté sont plus que des mots. Ce sont des principes. Alors si vous n'avez rien vu, si vous ignorez toujours les crimes de ce gouvernement, je vous suggère de ne pas commémorer le cinq novembre. Mais si vous voyez ce que je vois, si vous ressentez ce que je ressens, si vous désirez ce que je désire, alors rangez vous à mes côtés dans un an à compter d'aujourdhui devant les grilles du parlement et ensemble nous leurs offrirons un cinq novembre gravé à jamais dans les mémoires !!! "

V donne un disque sur lequel est enregistré son discours dans le sutdio d'enregistrement d'une chaîne télévisée qui appartient au régime totalitaire d'Adam Sutler. V fait un discours pour que les citoyens comprennent que le régime politique en place est mauvais. Il invite les citoyens à se rebeller. Il argumente pour convaincre et persuader. Nous savons que la première partie est le paragraphe commençant par "Bonsoir Londres'". De plus, V utilise un connecteur logique pour introduire son discours : "tout d'abord". Il veut faire comprendre que le 5 novembre est la date à laquelle Guy Fawkes avait essayé de faire exploser le parlement. Pour célébrer cet événement, il invite les citoyens à discuter.

Dans le deuxième paragraphe, V pose une question à laquelle il répond : "pourquoi?" Il explique pourquoi les policiers et le régime le pourchassent et l'empêchent de parler. En effet, Adam Sutler interdit la liberté d'expression par la violence : "substituer (remplacer) la matraque à la conversation". Car si les citoyens parlent entre eux, ils comprendront la réalité sur le régime. Pour V, les mots sont plus forts que la matraque.

Au début du troisième paragraphe, V dénonce le régime d'Adam Sutler avec des phrases nominales : "cruauté et injustice. Intolérance et oppression." Ces phrases servent à montrer la cruauté des actes du régime et montrent la colère de V. Le protagoniste accuse le régime d'avoir supprimé les libertés : "vous aviez la liberté de faire des objections, de parler comme bon vous semblait." La population est contrôlée par les censures et les "systèmes de surveillance". V utilise des phrases interrogatives pour se mettre à la place des citoyens et expliquer que les menaces d'une vendetta sont portées sur les responsables du régime en place.

Dans le paragraphe suivant, V accuse tous les citoyens d'avoir voté Adam Sutler et ses idées racistes : "Encore dans un souci de vérité, si vous cherchez le coupable, regardez simplement dans un miroir." Selon V, ils ont voté pour ce parti d'extrême droite car ils avaient peur :

"Je sais que vous aviez peur. [...] Guerre, terreur, maladies. Une myriade de problème a contribué à perturber votre jugement et à vous priver de votre bon sens." Selon V, sous cette dictature, les citoyens obéissent comme des moutons. V utilise ensuite des phrases exclamatives pour éveiller les citoyens et pour exprimer sa colère.

Dans le dernier paragraphe, V explique qu'il veut réussir là où Guy Fawkes a échoué. V veut nous faire comprendre qu' "impartialité, justice et liberté" sont des valeurs. Ce sont ces obligations qui donnent un sens à la vie des citoyens. V utilise des anaphores pour montrer sa détermination : "ressentez/ressens", "désirez/désire." V emploie dans son discours argumentatif l'impératif : "rangez-vous" pour que les citoyens suivent ses instructions, afin d'aboutir à son projet. V se sert d'une phrase exclamative pour montrer sa colère et son désir de réussir. V insère des propositions subordonnées conjonctives circonstancielles d'hypothèse pour leur montrer ce qui se passera s'ils ne réagissent pas.

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