Overlord : critique d'Alexis
La compagnie Amavada, très bonne troupe de théâtre, qui a su mettre en scène de façon originale la Seconde Guerre mondiale !
C'est l'histoire d'un despote nommé Marsarès, le dieu de la guerre. Son métier ? Seul lui pourrait en parler de l'alpha à l'oméga. Or c'est justement ce qui se passe dans Overlord. Au départ, une intention machiavélique : il a eu l'idée de créer deux grands despotes, Pétain et Hitler. Au départ, il a encore le contrôle mais en 1940, Pétain pactise avec Hitler et à ce moment, Marsarès perd la maîtrise de ses jouets.
Dans la pièce de théâtre, Marsarès apparaît avec des airs cyniques, immatures et très infantiles. Il veut créer une guerre qui sera sans merci. Dans la pièce, le décor ressemble à la chambre d'un adolescent...un peu dérangé : un fauteuil abîmé (probablement par des impacts de balles), un frigo, une grenade aux pieds de ce fauteuil, une guitare. Le fauteuil illustre le fait qu'il est totalement immature. La grenade fait sortir son côté cynique et machiavélique. La guitare sert à donner un côté décontracté, "cool". Le frigo aide à comprendre qu'il est adolescent, car il passe ses journées à jouer, à dormir, à manger à et à regarder des films de guerre.
La lumière crée une ambiance despotique et terrifiante, car sur lesm urs, leso mbres du comédien étaient énormes. Cela donnait une impression de supériorité sur les spectateurs, le fait que les lumières soient projetées sur les côtés. Cela donnait l'impression que l'acteur a un pouvoir absolu sur le peuple. Le fait de projeter des images d'archives superposées avec des images de jeux vidéos sert à susciter chez le spectateur une prise de conscience, car quand on joue (moi-même je joue aux jeux vidéos), on ne se rend pas compte que le jeu est vraiment une reconstitution absolue de la guerre.
A un moment, le comédien est derrière un écran où sont projetées des images d'une plage. L'acteur est derrière et son ombre est projetée sur l'écran. Cela donne un côté timide : c'est-à-dire que Marsarès n'a jamais été sur le terrain réel de la guerre et pour la seule fois qu'il y va, il découvre l'horreur, la peur et l'acharnement des champs de bataille. Après ça, Marsarès sort en arrachant l'écran. Et après, il se met à genoux et se recouvre de sang, et il se rend compte du massacre qu'il a causé.
Le spectacle était bien. Le jeu de mise en scène avec les projecteurs qui donnaient un jeu d'ombre, avec le décor qui était bien dans le thème, était intéressant. Le point négatif est le fait que quand l'acteur parlait, ce n'était pas toujours très naturel, c'était trop récité à certains moments et aussi le ait qu'il soit tout seul sur scène me dérangeait un peu car ce n'était pas toujours très dynamique.