Overlord : critique de Théo et Mickaël
Le monologue de l'unique personnage, Marsarès, nous intrigue par sa démence et son humeur hystérique. Marsarès est cynique et machiavélique, mais il va se rendre compte de ce qu'est vraiment le jeu qu'il croit pouvoir contrôler...
Marsarès, Dieu de la guere, a constitué la Seconde Guerre mondiale. Derrière son écran de contrôle, il manipule ses principaux personnages (Staline, Churchill, Roosevelt, de Gaulle). Mais deux de ses personnages ne l'écoutent plus : Hitler et Pétain. Marsarès devient fou de rage. Il réunit les alliés et se prépare à déjouer le mauvais tour que ces deux "pantins" lui ont fait. Pour cela, c'est Marsarès qui va pousser les Alliés à déclencher l'opération Overlord visant à organiser le Débarquement en Normandie, à résister et repousser les Allemands.
Pendant la réunion avec les Alliés, les belligérants sont représentés par de simples barres de fer sans âme ni conscience. Dans cette pièce, il y a des décors originaux, tels l'écran, symoblisant le contrôle du dieu de la guerre sur le conflit. Marsarès est assis sur un fauteuil qui symbolise son pouvoir, l'armature criblée d'impacts de balles. Pour pimenter son oeuvre, il intègre les Etats-Unis et l'Empire japonais. Un passage du raid japonais sur la base aéro-navale américaine de Pearl Harbor est passé sur son écran. Montrant ainsi son envie de combat, Marsarès va, à cause de cette attaque japonaise, provoquée par lui-même, lancer ses bombes atomiques, illustrées dans la pièce par un effet spécial qui va surprendre tous les spectateurs.
Pendant le Débarquement, l'écran de contrôle de Marsarès ne fonctionne plus. Il se rend donc sur place. Mais il va comprendre ce qu'est vraiment la guerre, l'horreur sur les lieux mêmes, il se recouvre de faux sang pour se justifier. A la fin de la pièce, il déchire son écran de jeux vidéos, montrant le peu d'humanité qu'il reste en lui, et il va s'enfermer dans le frigo servant de décor, annonçant ainsi qu'il prépare la Guerre Froide.
La pièce est plutôt bien réussie dans l'ensemble. Les effets spéciaux donnent une ambiance qui nous met dans le contexte. Le passage où il explique les causes de la Seconde Guerre mondiale est illustré par le jeu Risk. Ce qui m'a intéressé, ce sont les passages des images d'archives montrant le vrai côté de la guerre.
J'ai bien aimé quand Marsarès joue de la guitare et chante sa chanson. Mais les paroles de cette chanson sont en fait les actions que le dieu de la guerre accomplit. Egalement, ce qui m'a bien plu, c'est quand il parle tout seul à ses barres de fer, quand il les touche, il les manipule. Je n'ai pas trouvé de point négatif à cette pièce. Elle m'a vraiment plu, et elle correspond à ce que j'en avais prédit avant de la voir.