Overlord : critique d'Elise et Léa
Overlord, la pièce qui montre la guerre sous un nouveau visage...
Overlord relate l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, depuis le point de vue du dieu de la guerre : Marsarès. Le protagoniste, seul sur scène, organise sa bataille depuis sa chambre, grâce à des écrans de contrôle.
Rien ne pouvait perturber les projets machiavéliques du dieu, jusqu'à ce que deux des pions de son jeu échappent à son autorité. En effet, le Maréchal Pétain et Hitler n'en font qu'à leur tête : l'un d'eux signe un armistice imprévu, tandis que l'autre sème la terreur sur l'Europe avec la déportation dans les camps de concentration et d'extermination. Marsarès, bouillant de colère, veut reprendre le pouvoir à tout prix. Pour ce faire, il réunit ses plus grandes créations : les puissances mondiales comme les Etats-Unis et les dirigeants du monde : Staline, Charles de Gaulle, Churchill, qui sont représentés par des poteaux pour montrer qu'en fait ce sont des marionnettes au service du dieu de la guerre. Après de nombreux efforts, Marsarès parvient à créer le plus grand conflit mondial de sa carrière.
Malheureusement pour lui, son "chef-d'oeuvre" finit par prendre trop d'ampleur, et submerge le héros, qui est obligé de se rendre sur le champ de bataille. Loin de la sécurité de sa chambre, Marsaère prend conscience de l'horreur de sa création. L'horreur de la guerre, l'horreur de la mort, l'horreur du sang : toutes ces choses qui le passionnaient auparavant le terrifient aujourd'hui. La prise de conscience du dieu de la guerre nous fait comprendre que toute bataille, que toute guerre est un jeu incontrôlable, même pour un être divin.
Dans la pièce de théâtre, cette conclusion est représentée par la destruction du décor par Marsarès, ce qui nous montre le chaos de la guerre et le fait que le dieu prend conscience de la vérité qui se cache derrière son écran.
Dans cette pièce, la totalité du texte est écrite en alexandrins, ce qui donne de l'originalité et un rythme à l'histoire.
L'auteur donne de la modernité à cette pièce en incluant des passages musicaux. Le protagoniste est seul sur scène, ce qui peut être déroutant pour le spectateur. Cette absence de personnage est compensée par de nombreux éléments de décor qui permettent à l'acteur d'occuper la scène. Certains objets remplacent même des personnages de la Seconde Guerre mondiale. A la fin du spectacle, le comédien s'enduit de sang devant les spectateurs, ce qui est repoussant et rend la conclusion étrange. La fin est trop rapide à notre goût. En effet, nous ignorons quand applaudir et nous nous demandons si le spectacle est réellement terminé.
Pour conclure, nous avons bu les paroles du comédien jusqu'à la fin, malgré quelques imperfections que nous préférons oublier.