Overlord : critique de Quentin
Il s'agit ici d'une pièce de théâtre intitulée "Overlord", jouée par Yohann Axell, comédien, et écrite par Nicolas Sorel, que nous sommes allés voir à la Manekine, à Pont Saint Maxence. Cette pièce dont le metteur en scène est Valéry Dekowsky, dure environ cinquante minutes. Ella a vu le jour en 2013, grâce à la compagnie Amavada qui a pu la mettre en scène.
Le héros de cette pièce est Marsarès, le dieu gréco-romain de la guerre qui dirige en fait la Seconde Guerre mondiale. Il a d'abord commencé par créer un être plus que diabolique, Hitler. Petit à petit, il perd le contrôle de cet homme comparé à un monstre qui se nourrit des souffrances de ses victimes. Puis, il dirige les armées de l'air, de terre et de mer. Il compare également les plans et les stratégies machiavéliques des belligérants à un jeu de société Risk qui est joué n'importe comment, selon ses propres caprices. Même lorsqu'il reçoit Charles de Gaulle, Staline, Hitler, Roosevelt, Churchill et Tchang Kaï Chek, il les compare à des poteaux que l'on peut diriger comme bon nous semble, tels des pions dans un jeu.
A travers cette guerre, le protagoniste passe de l'énervement à la tristesse, et de la joie à la désolation. Tout ceci se passe dans une salle qui ressemble à un salon ou à une chambre, là où il joue aux jeux vidéo (des jeux de guerre, comme Call of Duty), où il boit, il joue de la guitare, et où il s'asseoit dans un fauteuil abîmé et percé par des impacts de balles. Et, pour finir, il a un frigo datant de l'époque de la Guerre Froide.
Il apprend en même temps que nous, les spectateurs, que la guerre ne cause que des ravages remplis de tristesse, de souffrances et d'agonies. L'histoire est racontée à travers une mise en scène et des effets spéciaux qui rendent la pièce plus agréable à voir et plus vivante. Les effets spéciaux font majoritairement référence à la guerre : une explosion finale faisant allusion à la bombe nucléaire d'Hiroshima, le feu, pour le côté destructeur et ravageur de la guerre, le sang, pour celui des victimes de la guerre. Et il y a notamment de nombreux accessoires : le fusil, les poteaux, le jeu Risk ou encore l'uniforme de guerre.
Les mots soutenus et les rimes sont réguliers dans le texte et rendent la pièce plus intéressante à écouter. Les costumes du personnage le rendent sérieux, magouilleur et lui donnent un côté conquérant. La musique est accordée selon les scènes projetées en fond de scène, et selon les humeurs du héros.
Mon ressenti sur tout ce qui constitue la pièce de théâtre est positif, et je trouve cette oeuvre assez intéressante dans l'ensemble, mais j'aurais voulu, à un moment quelconque du spectacle, voir un autre personnage, comme par exemple quand il parle à sa soeur Athéna ou quand son père Zeus lui parle. Mais cette oeuvre est riche en émotions, en suspens, en effets spéciaux, sonores et visuels. Cela rend à mon goût cette pièce très satisfaisante et réussie.
Je conseille à beaucoup de personnes d'aller voir cette pièce car elle explique de façon compréhensible et agréable la guerre, qui est pourtant un sujet lourd et délicat.