Un rêve impossible : création originale des 5eF
UN REVE IMPOSSIBLE
CHANSON 1 : I Want It All (Queen)
NOIR
Scène 1 (auteurs : Thomas et Serkan)
Les conquérants
Un bateau débarque près d'un port, sur les côtes sauvages du Nouveau Monde. Dans le bateau ,les féroces conquistadors arrivent pour piller un village paisible. Ils racontent leurs rêves de gloire à l'équipage du bateau. Le chef élabore un plan au centre du bateau avec ses compagnons pour piller ce village sans défense et paisible.
TOUS (y compris la chorale) : Les conquérants !
LE CHEF : Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
LE BRAS DROIT : Fatigués de porter leurs misères hautaines,
LE PREMIER COMBATTANT : De Palos de Moguer, routiers et capitaines
LE DEUXIEME COMBATTANT : Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.
TOUS (y compris la chorale) : Les conquérants !
LE TROISIEME COMBATTANT : Ils allaient conquérir le fabuleux métal
LE CHEF : Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
LE BRAS DROIT : Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
LE PREMIER COMBATTANT : Aux bords mystérieux du monde Occidental.
TOUS (y compris la chorale) : Les conquérants !
LE DEUXIEME COMBATTANT : Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
LE TROISIEME COMBATTANT : L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
LE CHEF : Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ;
LE BRAS DROIT : Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
LE PREMIER COMBATTANT : Ils regardaient monter en un ciel ignoré
LE DEUXIEME COMBATTANT : Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
TOUS (y compris la chorale) : Les conquérants !
LE CHEF : Je rêve de conquérir tout ce pays et ses richesses, et je tuerai tous les gens qui se trouveront sur mon passage !
LE QUATRIEME COMBATTANT : Et on pourra manger du poulet tous les jours !
LE BRAS DROIT : Je brûle du désir de vivre selon ma fin avec toutes ces richesses que l'on va se partager, et j'aurai l'argent que je voudrai ! J'en ai marre de mourir de faim tous les jours. J'aurai enfin ce que je n'ai pas eu pendant des années !
LE QUATRIEME COMBATTANT : Du poulet ?
LE PREMIER COMBATTANT : Je meurs d'envie de les tuer, tous autant qu'ils sont, pour avoir tout ce que je désire !
LE QUATRIME COMBATTANT : Du poulet rôti !
LE DEUXIEME COMBATTANT : Je bâtirai un village pour nous et des terres à cultiver.
LE TROISIEME COMBATTANT : Je rêve d'avoir plein de femmes à mon service et de l'argent à volonté !
LE QUATRIEME COMBATTANT : Du blanc fondant, des cuisses croustillantes, du poulet rôti à volonté !
LE CHEF (s'assoit à la table) : Il faut créer un plan pour piller le village des Indiens. N'oubliez pas que le roi nous a confié une mission : nous devons trouver l'or des Incas ! Entre l'or et nous, il ne doit y avoir aucun obstacle !
LE PREMIER COMBATTANT (affolé) : Chef ,chef le village est en vue !
LE CHEF : Excellent. Je vais prendre le gouvernail et guider ce bateau. Nous allons piller ce village ! (Il prend sa longue-vue , monte en haut du mât du bateau et crie) Le village en vue , le village en vue !!! Ce village est sans défense mais nous allons le détruire quand même avec tous les habitants qui s'y trouveront.
LE BRAS DROIT : A nous l'or, l'argent, et les pierres précieuses !
LE PREMIER COMBATTANT : A nous la gloire !
LE DEUXIEME COMBATTANT : A nous les terres!
LE TROISIEME COMBATTANT : A nous les femmes !
LE QUATRIEME COMBATTANT : A nous les poulets rôtis !
NOIR
Scène 2 (auteurs : Elisa et Justine)
La découverte du village des Indiens et de sa vie paisible
LA MERE : Kisha bou dama luchou (Viens m'aider à faire le feu).
SON FILS : J'aboue, chatue sa. (Attends, j'arrive.)
LA MERE : Samoute ka ! (Dépêche-toi.)
SON FILS : Chalue sa. (J'arrive.)
LA MERE : Bitte chou. (Allume le feu.)
SON FILS : Articous ? (Où ça ?)
LA MERE : Adita célika. (Comme d'habitude.)
SON FILS : Cami articous ? (Mais où ça ?)
LA MERE : Pléta chi lie couloussa. (Près de la colline.)
UNE FILLE : Kishou bambi. (Bonjour maman.)
LA MERE : Kishou maïs fissa. (Bonjour ma fille.)
UNE DEUXIEME FILLE : Ba fi ma piaté mari choqua ? (Est-ce que je peux jouer avec mes sœurs ?)
LA MERE : Bi, fallasse atacha ! (Bien, faîtes attention !)
UNE TROISIEME FILLE : Dama soldat yépa cheur. (A toute à l'heure !)
UNE QUATRIEME FILLE : Kishou lar fissa ! (Venez les filles !)
UNE CINQUIEME FILLE : Laba, chalue sa ! (D'accord, j'arrive !)
UNE SIXIEME FILLE : Laba, tra chila chicha. (D'accord, deux minutes s'il te plaît).
UN GARCON : La taufi cha salade kishoua ? (Moi aussi, je peux venir ?)
LATIKA : Bonché. (Bien sûr.)
LE CHEF DU VILLAGE : Ré fissa rali technoua mia lingou, ouha ré fillas drama, platou vra armassé pirili ! (Les filles, allez vous occuper du linge, et les garçons, préparez-vos armes pour la chasse !)
LA FEMME DU CHEF : Me fi patate dia mata fillas rali techamou mia lingou ! (C'est moi le chef, donc vous les femmes, allez-vous occuper du linge !)
LA MERE DE L'HEROÏNE : Maïs fissa, fra pritcha drama platou tima sexa. (Ma fille, je veux que tu partes à la chasse toute seule aujourd'hui.)
LATIKA : Bonché, bambi, yépa cheur. (Bien sûr maman, à toute à l'heure)
NOIR
Scène 3 (auteurs : Aline et Jérémy)
Le massacre
Chorégraphie
Après la chorégraphie, les conquistadors se remémorent les combats contre les Indiens.
LE CHEF : Racontez-moi comment avez vous tué les Indiens.
LE BRAS DROIT : Moi j'ai tué avec les arquebuses.
LE QUATRIEME COMBATTANT : Moi j'ai vu un animal qui ressemblait à un poulet, je l'ai rôti, et je l'ai dévoré !
LE CHEF : Pff
LE DEUXIEME COMBATTANT : Moi j'ai tout détruit !
LE CHEF : Oh non j'ai deux abrutis dans mon équipe !
LE TROISIEME COMBATTANT : Moi j'ai fait tout ce que vous avez dit. Et vous capitaine, qu'avez-vous fait au cours de la bataille ?
LE CHEF : Moi j'ai pris mon arquebuse et à chaque fois qu'il y avait un Indien qui passait devant moi, il était mort ! Il y avait du sang de partout ! Ensuite, je suis monté sur la colline, et j'ai tout détruit.
LE BRAS DROIT : Et après ?
LE CHEF : Après ? Le chef de la tribu a voulu me tuer, mais je l'ai achevé en lui donnant un coup de hache dans la tête. Mais mon moment préféré reste quand je suis arrivé, et que le carnage a commencé : j'ai vu la peur dans les yeux des Indiens. Ils étaient paniqués ! J'étais terrifiant à leurs yeux. Le carnage était d'une brutalité inouïe. J'étais agressif, je ne pouvais plus m'arrêter. Quand une partie du village a voulu s'échapper, je me suis lancé à leur poursuite avec mon arquebuse, et, à la fin, on marchait dans des rivières de sang, sous un soleil de plomb.
NOIR
Scène 4 (auteurs : Julien et Nolan)
Le kidnapping
La jeune Indienne est la seule survivante de sa tribu car au moment du massacre, elle était partie à la chasse. Lorsqu'elle revient dans son village, elle découvre sa communauté détruite, ses parents morts, sa famille exterminée. Elle découvre les conquistadors en train d'essayer de faire un feu.
LATIKA : Fi patati bambi touta mangus ! Les conquistadors se retournent et aperçoivent l'Indienne. LE CHEF : Attrapez-la ! Ils encerclent l'Indienne. Les guerriers ont sorti leurs armes. L'indienne les menace avec sa lance. LE BRAS DROIT : Alors, tu croyais nous échapper ? Elle parvient à tuer le quatrième combattant et blesser le premier combattant.
LE PREMIER COMBATTANT : Tu vas regretter d'avoir osé porter la main sur moi, sale Indienne !
LE DEUXIEME COMBATTANT : on va t'attraper !! LATIKA: Brèfyou ! (vous allez mourir !)
Il y a une bagarre entre l'Indienne et les conquistadors. Les conquistadors l'attrapent, la désarment et lui assènent un énorme coup sur la tête pour qu'elle s'évanouisse donc elle perd la bataille et puis se fait kidnapper par les conquistadors pour son bijou en or et pour la réduire en esclavage.
LE TROISIEME COMBATTANT : Que fait-on d'elle, mon capitaine ?
LE BRAS DROIT : Il faut lui donner ce qu'elle mérite. Elle a tué l'un des nôtres !
LE DEUXIEME COMBATTANT : Œil pour œil, dent pour dent !
LE CHEF : Attendez ! Il ne faut pas la tuer.
LE BRAS DROIT : Comment ? Mais, mon capitaine, c'est une sauvage !
LE TROISIEME COMBATTANT : Elle est dangereuse.
LE DEUXIEME COMBATTANT : Cette créature ne mérite que la mort.
LE CHEF, après avoir arraché le bijou en or de Latika : Regardez ! C'est de l'or ! Si nous la tuons, nous ne saurons jamais où se trouve l'or.
LE BRAS DROIT : Mais comment voulez-vous qu'on la comprenne ? On ne parle pas sa langue.
LE CHEF: Ramenons-la chez nous, au Portugal. Là-bas, au palais du Roi, nous lui apprendrons notre langue, et elle pourra nous dire où se trouvent les mines d'or.
NOIR
Scène 5 : Latika
Latika se réveille. Elle a les mains attachées. Elle essaie de se libérer, en vain. Elle regarde autour d'elle.
LATIKA : Où suis-je ? Pourquoi suis-je attachée ? Où sont mes parents ? Je suis fatiguée. Et j'ai soif ! Elle ferme les yeux. Ça y est, je me souviens : au retour de la chasse, mes parents, mes sœurs, mon frère, mon village, tout a été détruit par ces monstres sanguinaires. Mais pourquoi ? Et pour quelle raison suis-je la seule survivante ? Que me veulent ces fantômes inconnus ? Que vont-ils faire de moi ? Ils vont certainement m'emmener dans leur royaume. Tout est fini. Tout est perdu. A tout jamais. Peu m'importe le sort que l'on me réserve. Sans ma famille, je ne suis plus rien. Je peux mourir à présent.
TOUS : (y compris la chorale) : Non !
LATIKA : Quelle est cette voix ?
ESPRIT 1 : Nous sommes les esprits de la forêt.
ESPRIT 2 : Nous sommes les dieux de ta communauté.
ESPRIT 3 : Nous sommes les voix de tes ancêtres.
LATIKA : Ô esprits bienfaisants, que me voulez-vous ?
ESPRIT 4 : Nous voulons te protéger.
ESPRIT 5 : Nous voulons t'aider.
LATIKA : M'aider ? Me protéger ? Mais il est trop tard ! Tout le monde est mort, le chef du village, ma mère, mon père, mon frère et mes sœurs ! Si vous voulez m'aider à mourir, je peux me débrouiller toute seule, merci.
ESPRIT 6 : Nous comprenons ta douleur.
ESPRIT 7 : Nous compatissons à ta souffrance.
LATIKA : Si vous vouliez m'aider, il aurait fallu vous manifester au moment où mon village allait être détruit ! A présent, laissez-moi mourir, je vous en prie. Je suis fatiguée de vivre.
ESPRIT 8 : Tu ne peux pas mourir maintenant.
ESPRIT 9 : Tu ne dois pas mourir maintenant.
ESPRIT 10 : Ton heure n'est pas encore venue.
LATIKA : Que me réservez-vous encore ? Vous ne croyez pas que j'ai assez souffert comme cela ?
TOUS LES ESPRITS : Tu dois résister !
LATIKA : Au moment de résister, j'étais seule, il n'y avait personne pour m'aider. Et maintenant, alors que je suis seule, désarmée, abandonnée de tous, vous me demandez de réagir !
ESPRIT 11 : Tu n'es pas seule.
ESPRIT 12 : Nous sommes avec toi.
TOUS : Nous,
ESPRIT 13 : les voix de tes ancêtres,
ESPRIT 14 : les esprits de la forêt,
ESPRIT 15 : les dieux de la communauté
TOUS : nous te vengerons !
ESPRIT 16 : Tu as désormais entre tes mains
ESPRIT 17 : dans ton cœur
ESPRIT 18 : dans ton âme
ESPRIT 19 : dans ton esprit
ESPRIT 20 : le pouvoir
ESPRIT 21 : le devoir
ESPRIT 22 : de venger les tiens !
LATIKA : Mais comment ? Vous voyez bien que je suis prisonnière !
ESPRIT 23 : Ta communauté t'a appris à te cacher des prédateurs
ESPRIT 24 : à combattre les bêtes féroces
ESPRIT 1 : tu possèdes la force de l'anaconda
ESPRIT 2 : la ruse du caméléon
ESPRIT 3 : et la perspicacité de l'aigle !
ESPRIT 4 : Dès que tu en auras l'occasion, deviens invisible aux yeux de ton ennemi !
ESPRIT 5 : Quoi qu'il arrive,
ESPRIT 6 : N'aie crainte,
ESPRIT 7 : Nous serons là pour t'aider !
ESPRIT 8 : Tu ne seras plus jamais seule Latika !
ESPRIT 9 : Nous serons toujours auprès de toi !
ESPRIT 10 : Et maintenant,
ESPRIT 11 : Va
ESPRIT 12 : ton destin t'attend.
NOIR
CHANSON : Le Chœur des esclaves (Nabucco, Verdi)
Scène 6 (auteurs : Chloé et Morgane)
L'évasion
Les conquistadors sont arrivés sur le port.
LE CHEF : Nous sommes enfin arrivés sur le port ! C'est bon de revoir son pays. En plus, nous avons ramené un souvenir. Il se retourne et s'adresse à ses soldats. Amenez-la moi.
LE BRAS DROIT : A vos ordres, mon capitaine.
Les conquistadors (les trois combattants) vont chercher l'Indienne.
LE PREMIER COMBATTANT : Lève-toi étrangère, le capitaine veut te parler.
L'INDIENNE : Chicrichi ! (Lâchez-moi, vous me faîtes mal !)
LE DEUXIEME COMBATTANT : Tais-toi et avance !
LE CHEF : Écoute-moi bien, petite sauvage. Je sais que tu me comprends. Tu vas apprendre notre langue. On va t'éduquer. On va t'offrir de nouveaux habits. Et en échange, tu nous diras où se cachent les trésors des Incas ! Si tu acceptes, nous sommes prêts à te libérer.
L'INDIENNE : Zaco zababaro exemtupla. (Plutôt mourir, je ne vous dirai jamais rien !). Elle lui crache dessus.
LE CHEF : Mettez-la dans le cachot. Tu feras une excellente esclave ! Bon, moi, je vais me reposer. J'ai besoin de sommeil. Il baille. Il se tourne vers ses soldats. Vous trois, vous restez devant la cage. Toi, mon fidèle bras droit, tu gardes la clé.
Le chef s'en va. Les soldats se mettent alors à sortir des bouteilles et à boire. Ivres, ils s'endorment. Latika parvient à récupérer la clé et quitte sa cage.
LATIKA (face au public) : Désormais, je peux accomplir ma destinée.
NOIR
Scène 7 (auteurs : Mattéo et Rémy)
La rencontre de Thomas More
Au milieu de la foule, sur le marché, Latika avance, les cheveux voilés, et regardant partout autour d'elle. Thomas More avance dans la direction opposée. Il ne fait pas attention, car il lit un livre. Ils se bousculent. Les conquistadors sont dans la foule et recherchent activement l'Indienne.
THOMAS MORE : Faîtes attention !
LATIKA : Kikoloati moula ! ( Oh, je ne vous avez pas vue !!!)
LE CHEF : Nous l'avons perdue !!!
LE BRAS DROIT : NON, elle est là-bas!!!
LE PREMIER COMBATTANT : Attrapons-la !
(Thomas More remarqua que les conquistadors cherchaient l'Indienne et décida de l'emmener chez lui).
THOMAS MORE : Suis-moi !
LATIKA : Modélie ! ( Je vous suis)
NOIR
Scène 8 (auteurs : Rémy et Mattéo)
L'accueil de Latika chez Thomas More et l'éducation humaniste
THOMAS MORE : Voici ma maison !
LATIKA (Toute éblouie de la beauté du bâtiment): Astrouidie !!! (magnifique)
THOMAS MORE : Tu dois être affamée. (Il lui donne à manger)
THOMAS MORE : D’où viens-tu ?
LATIKA : D'où viens-tu ? (elle répète les mots mais sans les comprendre)
THOMAS MORE : Es-tu-seule ? Où sont tes parents ?
LATIKA : Es-tu seule ?
THOMAS MORE : Que t'est-il arrivé ? Moi, Thomas More, et toi ?
LATIKA : Latika.
THOMAS MORE : Très bien. Je suis enchanté de faire ta connaissance, Latika. Alors, où est ta famille ?
LATIKA : El choubaka del nutrila passo amazonia ( mon village a été détruit par les conquistadors en Amazonie)
THOMAS MORE : Amazonia ? Tu veux dire Amazonie ? Mais c'est dans le Nouveau Monde, en Amérique ! Ça va être dur de se comprendre.(En disant ça il a une idée. Il va chercher un vieux livre de traduction de la langue amazonienne.)
THOMAS MORE : Ce vieux livre va nous être très utile. Il s'agit d'un dictionnaire offrant une traduction en latin des différents dialectes des Indiens d'Amazonie. Je sais pourquoi tu es ici, tu es une Indienne c'est ça ? On voulait te vendre comme esclave ! Mais moi, Thomas More, je ne l'accepterai pas ! Je vais faire de toi une personne libre. Libre et éduquée ! Veux-tu que je t'apprenne à compter, lire et à écrire ?
LATIKA : Écrire ?
THOMAS MORE : Ce n'est pas parce que tu es une Indienne que tu n'as pas le droit d'être éduquée. Les hommes et les femmes sont égaux, quelle que soit leur nationalité. Tu dois donc être considérée comme toute autre personne ! Et pour cela je veux t'aider à t’éduquer et à apprendre à parler notre langue pour que tu puisses vivre en paix dans notre pays. Tu es d'accord ?
LATIKA : Fracos !(fantastique !)
THOMAS MORE : Bon, ce n'est pas gagné.
NOIR
Scène 9 (auteurs : Théo et Mathieu, Estelle et Manon)
L'éducation humaniste
THOMAS MORE : Réveille-toi Latika. Une nouvelle journée commence. Et n'oublie pas qu'il faut vivre chaque jour comme si c'était le premier !
LATIKA : Vous avoir besoin d'aide pour allumer feu ?
THOMAS MORE : Latika, tu n'es pas ma servante. Je vais faire de toi un des plus brillants esprits humanistes.
LATIKA : Humaniste ?
THOMAS MORE : Je t'expliquerai plus tard. Viens, je vais te présenter à tes professeurs. Voici ton professeur de mathématique. Ton professeur de philosophie. Ton professeur de musique. Et ton professeur d'arts martiaux ! Par quoi veux-tu commencer ?
LATIKA : Commençons par les mathématiques.
THOMAS MORE : Très bien, je te laisse avec tes professeurs. Je reviendrai te voir après tes cours. Et surtout sois sage. Écoute bien tes professeurs. J'ai choisi les meilleurs d'Europe ! C'est compris ?
LATIKA : Oui, oui, vous pouvez partir. Toi faire confiance à moi.
PROFESSEUR DE MATHS : Alors petite fille, connais-tu tes tables de multiplication ?
LATIKA : Un peu, oui.
PROFESSEUR DE MATHS : Un peu ? Mais il ne faut pas les connaître qu'un peu, il faut les connaître par-fai-te-ment ! Et si tu les connais comme il faut, peut-être qu'un jour, tu seras aussi brillante que moi ! On a bien le droit de rêver non ? Bon, commençons. On va faire un test. Tu es prête ?
LATIKA : Moi être prête.
PROFESSEUR DE MATHS : 2 x 5 ?
LATIKA : 10.
PROFESSEUR DE MATHS : Bien, mais c'était facile. 5 x 43 ?
LATIKA : 215.
PROFESSEUR DE MATHS : Euh, oui, c'est bien, comment tu as fait ?
LATIKA : Je suppose que 215, c'est le chiffre qui correspond à votre poids...
PROFESSEUR DE MATHS : Nom d'un théorème ! Tu n'as pas honte ?
LATIKA : On continue ?
PROFESSEUR DE MATHS : On continue ! 7,5 x 321, 13 ?
LATIKA : 2408, 475.
PROFESSEUR DE MATHS : Euh...Attends une minute...Laisse-moi vérifier...Oui c'est bien ça, tu as raison !
LATIKA : On continue ?
PROFESSEUR DE MATHS : Euh, je crois que la leçon est terminée. Il ne faut pas trop en faire, surtout le premier jour. Au revoir mademoiselle !
LATIKA : Comme vous voulez. A présent, j'ai envie de musique !
LE PROFESSEUR DE MUSIQUE : Je ne peux qu'applaudir votre décision, Mademoiselle. Voulez-vous apprendre un instrument de musique ? Nous avons de la batterie, du piano...
LATIKA : Faîtes-moi écouter une de vos chansons.
LE PROFESSEUR DE MUSIQUE : Très bien, allons-y.
CHANSON :
LATIKA : Merci beaucoup. Maintenant je veux me dégourdir les jambes. Il est temps pour moi d'apprendre à me battre.
LE PROFESSEUR D'ARTS MARTIAUX : Dans ce cas, je suis l'homme de la situation. Alors, pour vous défendre, il faut d'abord vous positionner comme ceci : placez-vous au trois quart face à l'ennemi, les jambes pliées, les bras devant, les poings prêts à frapper. Vous êtes prête ? Combat !
Latika frappe son professeur d'arts martiaux et l'envoie par terre. Le professeur d'arts martiaux s'en va en pleurant.
LATIKA : Après le sport, passons à la gymnastique de l'esprit : la philosophie.
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE : Alors, que souhaitez-vous apprendre aujourd'hui ?
LATIKA : Apprenez-moi la conjugaison.
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE : Eh bien, c'est-à-dire que ce n'est pas vraiment de la philosophie. Je peux en revanche vous apprendre les plus grandes sagesses, et...
LATIKA : Sir Thomas More a dit que je devais être libre. Alors il faut respecter ce que j'ai envie de faire.
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE : Très bien, alors nous allons commencer par faire de la conjugaison. Nous allons réciter le verbe pouvoir au passé simple. Répétez après moi : je pus !
LATIKA : tu pus !
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE : non, je pus.
LATIKA : Oui, tu pus.
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE : Très bien, continuons petite impertinente. Tu pus.
LATIKA : Tu pus.
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE : Elle put.
LATIKA : Il put.
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE : Nous pûmes.
LATIKA : Nous pûmes.
PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE : Très bien, vous progressez. Vous pûtes !
Latika, en entendant ce dernier mot, frappe le professeur de philosophie, qui s'en va en hurlant. Thomas More revient, attiré par le bruit.
THOMAS MORE: Mais d'où vient tout ce bruit ? Mais...Où sont tes professeurs ?
LATIKA : Moi avoir terminé leçon aujourd'hui.
THOMAS MORE : Bon, je vais t'apprendre les valeurs de l'humanisme dès que tu auras fini ton latin.
LATIKA : D’accord mais moi faire tam-tam d'abord hug !
THOMAS MORE : Non ! Toi faire Latin puis Humanisme sinon toi avoir punition. Musique et danse, après.
LATIKA : D'accord moi faire latin et humanisme et après tam-tam hug !
THOMAS MORE : Bon, je crois qu'on va passer directement à l'humanisme. Tout d'abord, il faut savoir que l'humanisme est un système très important pour chaque être humain. L'humanisme, c'est le triomphe de la pensée et du génie humain !
LATIKA rit aux éclats.
THOMAS MORE : Mets-toi en tête que les conquistadors veulent te retrouver, et si tu n'as pas cet enseignement humaniste, personne ne t'aidera pour leur échapper et t'aider !
LATIKA : D'accord mais comment vais-je faire pour avoir des amis qui peuvent m'aider ?
THOMAS MORE : Ne t'inquiète pas pour cette idée, concentre-toi sur tes études. Je m'occupe des personnes qui voudront nous aider. Après tout, je suis Thomas More ! (petit ricanement)
LATIKA : On étudie quoi maintenant ?
THOMAS MORE : D'accord nous allons étudier la leçon sur l'alphabet. Récite ton alphabet s'il te plaît. Et n'oublie pas : une faute, une baffe !
LATIKA : A, B, C, D, Q, R, S, T, E, G, P, T...
THOMAS MORE : Nom d'une braguette de curé, je te préviens, tu vas avoir les joues toute rouges !!
LATIKA : Mais mais pourquoi ??
THOMAS MORE : Tu ne connais toujours pas ton alphabet !!
LATIKA : Je vous promets que je vais l'apprendre cet après-midi, maître. Ne vous méprenez pas sur ma conduite. Ayez pitié de mon ignorance, je ne suis qu'une pauvre innocente !
THOMAS MORE : Tu m'as dit la même chose hier ! Donne-moi ton carnet ! (Thomas More se tait soudainement et réfléchit quelques secondes). Mais...Mais...Tu t'exprimes très bien ! Tu es donc plus intelligente que tu en as l'air.
LATIKA : J'apprends vite, en effet. Enseignez-moi les grands principes de votre humanisme. S'il vous plaît. (Elle lui fait les yeux doux).
THOMAS MORE : Science sans conscience n'est que ruine de l'âme !
LATIKA : Science sans conscience...
THOMAS MORE : n'est que ruine de l'âme ! Cette phrase veut dire qu'il faut mettre son intelligence au service des autres. Cela ne sert à rien de se vanter et de se montrer supérieur ! L'intelligence ne vaut rien sans l'amour. Ne l'oublie jamais.
LATIKA : Votre humanisme ressemble beaucoup à la sagesse des esprits chez mon peuple. Je ne l'oublierai pas, je vous le promets.
NOIR
Scène 10 (auteurs : Héléna et Mathilde)
Le rêve d'un autre monde
LATIKA referme le livre de Thomas More : Ce livre est très intéressant, car il décrit un royaume où règne l'égalité.
THOMAS MORE : C'est bien, tu apprends vite à lire et tu comprends l'histoire du livre.
LATIKA : On pourrait construire ce royaume.
THOMAS MORE : Je ne suis pas très convaincu par cette idée. Il y a beaucoup de dangers et puis le monde parfait n'existe pas.
LATIKA : Même si c'est un danger, il faut toujours essayer, on réussira à créer ce nouveau royaume, j'en suis persuadée.
THOMAS MORE : Peut-être que tu as raison,mais penses-tu aux conquistadors qui te suivent ? Que les autorités du pays ne seront pas d'accord pour faire ce nouveau royaume ?
LATIKA : Oui j'y pense, mais si on reste soudés et qu'on a de l'aide, rien ne va nous arriver.
THOMAS MORE : Tu as raison. J'aime ton optimisme. Tu voudrais que ce nouveau royaume soit comme dans mon livre ?
LATIKA : Oui, je pense qu'il est nécessaire de construire un monde où règne l'égalité, le respect de tous les êtres humains et de la nature aussi.
THOMAS MORE : Tu voudrais que ce monde utopique soit écologiste ?
LATIKA : Oui, écologiste, féministe et laïque.
THOMAS MORE : Pourquoi veux-tu que le royaume soit féministe et écologiste ?
LATIKA : Je veux que le royaume soit féministe, car on dit toujours que les hommes sont supérieurs aux femmes,alors que non, on est tous égaux ! Et je voudrais qu'il soit écologiste pour ne pas polluer la nature, on doit la respecter ! Il faudra que chaque habitant de ce nouveau royaume l'apprenne, comme me l'ont appris mes parents.
THOMAS MORE : On formera des professeurs à la fois gentils et performants. Les élèves auront une éducation assez stricte. Ils devront apprendre des langues, les arts libéraux, l'astronomie, la musique, la science, le droit civil et la connaissance de la nature. Ils devront avoir foi en Dieu et en l'homme.
LATIKA : Chaque enfant aura une éducation et un travail pour tous .
THOMAS MORE : Tu sais que tu as conscience que tout ce que tu vas faire va être difficile !
LATIKA : Oui j'en ai conscience, mais j'ai confiance en moi, et je suis persuadée qu'on va réussir tout cela. Je me dis que si le destin m'a envoyée ici, c'est pour accomplir cette mission.
THOMAS MORE : Je vais contacter mon réseau. J'ai de nombreux amis humanistes qui peuvent nous aider à réaliser ton projet.
NOIR
CHANSON : La Quête (Jacques Brel)
NOIR
Scène 11 (auteurs : Anthony et Tony)
L'annonce de l'évasion de Latika à la cour du Roi
LE ROI : Salut à toi, capitaine Mendoza. Alors, que me ramènes-tu du Nouveau Monde ? Tu m'avais annoncé une surprise, je l'attends avec impatience !
LE CHEF : Tout d'abord, votre Excellence, permettez-moi de vous dire que vous êtes d'une force rayonnante !
LE ROI : Merci, je vois que tu n'as pas oublié la courtoisie et le respect que tu dois à un prince de mon rang. Tiens, je te donne 1 écu.
LE BRAS DROIT : Qu'il est grand votre palais et ma-gni-fi-que!
LE ROI : Merci, tu as 2 écus .
LE PREMIER COMBATTANT : Que vous êtes intelligent !
LE ROI : Tu as raison. (Il est prêt à lui donner de l'argent mais finalement il se ravise et il ne lui en donne pas). Mais ça je le savais déjà.
LE DEUXIEME COMBATTANT : Que vous êtes beau aujourd'hui !
LE ROI : Qu'il est agréable d'avoir des soldats courtois ! Tiens, 1 écu .
LE TROISIEME COMBATTANT : Et puis vous sentez vraiment bon majesté !
LE ROI : Ah, enfin quelqu'un le remarque. Tiens, voilà pour toi. (Il lui donne une bourse.)
LE CHEF : J'ai donc une nouvelle à vous annoncer Majesté !
LE ROI : Ah, une nouvelle ! J'adore les nouvelles. Tiens 3 écus! Cette nouvelle aurait-elle un rapport avec une prisonnière indienne ?
TOUS : Oui, majesté.
LE ROI : Excellent.
LE CHEF : Majesté, l'Indienne que nous vous avions promise...Elle s'est échappée...
LE ROI : QUOI ! Bande d'idiots, vous l'avez laissé s'enfuir ! Rendez-moi mes écus bande de lâches !!! Mais comment avez-vous fait pour laisser échapper une sauvage prisonnière et désarmée ?
LE BRAS DROIT : Elle nous a dit qu'elle voulait aller aux toilettes, et nous, vous comprenez Majesté, on est galant avec les jeunes filles. Cela s'appelle de la courtoisie.
LE ROI : AUX TOILETTES ? MAIS C'EST UNE BLAGUE ? J'ai besoin de cette Indienne.
LE DEUXIEME COMBATTANT : Mais pourquoi?
LE ROI : Pourquoi ? Mais parce qu'elle sait où sont les minerais en Amazonie et il me faut cette richesse pour devenir le puis puissant du monde !
LE CHEF : On va vous la retrouver, pour que vous soyez le plus puissant du monde, Majesté !!
LE ROI : Vous avez intérêt de me la ramener sinon vous allez être écartelés !
LE TROISIEME COMBATTANT : Oui majesté, mais pas d’écartèlement s'il vous plaît. J'ai déjà assez mal aux bras comme ça.
LE ROI : Partez ! Vous me faites pitié bande d'incapables !
NOIR
Scène 12 (auteurs : Pauline et Soane)
Débat autour de l'utopie
L'APPRENTI-CHEVALIER : Pourquoi nous-as tu tous réunis ici Thomas ?
THOMAS MORE : Mes amis, si je vous ai tous réunis ici, c'est pour vous parler de l'idée fantastique de Latika, ma protégée venue d'Amérique. Les conquistadors l'ont kidnappée et l'ont amenée ici. Elle est parvenue à s'échapper et, comme vous le savez, je me suis chargé de son éducation. En lisant mon livre, l'Utopie, elle a eu l'idée de créer un nouveau royaume, un royaume humaniste !
AMI 1 : Très bonne idée ! Il est temps pour nous de construire un nouveau monde, un monde parfait ! Pour moi le monde parfait ce serait...
AMI 2 : ce serait la gratuité pour tout, et il n'y aurait pas de travail...
AMI 3 : Euh, si, il y aura du travail, j'aime le travail moi !
AMI 4 : Non, pas de travail !
AMI 5 : Ceux qui voudront travailler travailleront, et ceux qui ne voudront pas...se reposeront !
AMI 6 : Mais si tout est gratuit, il n'y aura pas d'argent, et on ne pourra pas payer ceux qui voudront travailler !
AMI 3 : Si, il y aura de l'argent, on créera notre propre monnaie !
AMI 4 : Non !
AMI 1 : Si !
AMI 4 : Non !
AMI 1 : Si !
L'APPRENTI-CHEVALIER : En tout cas, dans ce monde nouveau, il faut que tout le monde ait les moyens de se défendre et de se battre ! Tout le monde sera chevalier !
PAYSAN 1 : Non pas de travail, toutes ces années, je n'ai fait que ça, j'en ai assez, pas d'armes non plus, c'est trop dangereux ! Les chevaliers passent leur temps à détruire nos terres cultivées.
PAYSAN 2 : Vous l'avez bien compris on en assez de travailler donc il n' y aura pas de travail.
PAYSAN 3 : Je suis peut être paysan et ignorant, mais je sais en tout cas une chose : nous avons beaucoup souffert pour manger, pour même nous loger ! Mais j'aime travailler.
PAYSAN 4 : Dans ce monde nouveau, il faut que chacun puisse faire le métier qu'il désire, en fonction de ses compétences !
LATIKA : STOP ! Arrêtez de vous disputer ! Moi, ce que je vous propose, c'est un monde où tout le monde puisse discuter tout en se respectant ! On règlera les problèmes par la discussion, et non par les armes !
THOMAS MORE : Elle a raison, prenons le temps de réfléchir ensemble. Ce n'est pas une mince affaire que de créer un royaume nouveau. Mais pensez à ce que nous pouvons construire. Avec la volonté de Latika, nous avons enfin le pouvoir de construire un monde meilleur, conforme à nos valeurs !
L'APPRENTI-CHEVALIER : C'est une mission qui est enfin à la hauteur de mes ambitions. Je vous suis !
Tout le monde se met d'accord et finit par accepter d'écouter le plan de Latika.
THOMAS MORE : Merci, je savais que je pouvais compter sur vous ! Pour commencer il faudrait trouver un endroit pour construire ce royaume, donc je vous propose de partir à l'aventure demain dès l'aube. Passez une bonne nuit et à demain.
PAYSAN 1 : Quant à moi, je vais aller arroser mon départ pour une nouvelle vie !
NOIR
Scène 13 (auteurs : Agathe et Mélissa)
La trahison
Le paysan passe devant une taverne et se dit :
PAYSAN 1 : Tiens, je pourrais aller fêter mon départ dans cette taverne.
Il rentre heureux dans la taverne.
PAYSAN 1 : Une bière s'il te plaît, j'ai un départ à fêter.
Les conquistadors sont assis près du paysan et l'écoutent parler de son départ.
LE TAVERNIER : Un départ ? Où pars-tu ?
PAYSAN 1 : Je pars pour l'Italie, bâtir un nouveau royaume. Une autre steplait.
LE TAVERNIER : Bâtir un nouveau royaume ?! En Italie ? Avec qui ?
PAYSAN 1 : Oui, je vais aider une jeune Indienne à réaliser son rêve. En fait on va sur une petite île inconnue, au large de l'Italie. Encore une autre !
LE TAVERNIER : Une jeune Indienne dis-tu ? D'où vient-elle ?
PAYSAN 1 : Elle vient d'un petit village indien en Amazonie qui a été massacré par des conquistadors, elle était la seule survivante de ce drame, les conquistadors l'ont embarquée pour la rendre esclave au Portugal. Mais elle a réussi à s’échapper à Lisbonne sur le port. Les conquistadors sont des incapables, ils n'arrivent même pas à retenir une jeune Indienne !
Les conquistadors qui écoutaient la conversation entre le paysan et le tavernier sont très furieux contre le paysan après ce qu'ils viennent d'entendre et, ils se rendent compte que le paysan parle de l'Indienne qu'ils avaient capturée lors du massacre de son village.
PAYSAN 1 : Je reviens, j'ai une commission !
LE CHEF : C'est le moment pour nous de retrouver cette petite Indienne ! Allons retrouver ce paysan à sa « commission » !
Les conquistadors retrouvent le paysan aux lieux secrets, ils attendent que le paysan sorte. Une fois sorti le paysan se lava les mains et se passa de l'eau sur le visage mais fut bousculé par un des conquistadors.
PAYSAN 1 : Oh ! Tu fais quoi là ?! Excuse toi ! Oh, oh !
LE BRAS DROIT : Nous avons tout entendu ! Ta conversation avec le tavernier. Et comme tu dis, nous ne sommes pas des incapables !
Le paysan comprend qu'il a affaire aux conquistadors.
PAYSAN 1 : Oh, oh !
Le deuxième et le troisième combattants prennent la tête du paysan et la penchent près de la cuvette.
LE CHEF : Dis-nous où elle se trouve ! Sinon tu sais ce qui t'attend !
PAYSAN 1 : Je suis désolé !
LE BRAS DROIT : Non mais tu te crois où, c'est pas toi qui décides ici ! Tu n'as aucune excuse !
LE CHEF : Alors tu décides quoi ?
PAYSAN 1 : Jamais je ne trahirais une femme sans défense, et courageuse !
Les conquistadors replongent la tête du paysan et la relèvent de la même manière.
LE DEUXIEME COMBATTANT : Alors c'est décidé ?! Si tu refuses ta famille le paiera !
PAYSAN 1 : Ne touchez pas à ma famille s'il vous plaît, je vous en conjure !
LE TROISIEME COMBATTANT : C'est bien, bon paysan. (petites tapettes sur la tête comme les chiens). Tu commences à comprendre.
Les conquistadors attachent le paysan contre le mur pour ne pas qu'il s’échappe.
LE CHEF : Alors où se cache-t-elle ?!
PAYSAN 1 : Je ne vous le dirai jamais !
Les conquistadors frappent le paysan pour qu'il parle.
PAYSAN 1 : Je ne céderai jamais !
LE BRAS DROIT : Attention à ta famille !
PAYSAN 1 : Ne les touchez pas !
LE CHEF : Alors dis-nous où elle se cache !
LE BRAS DROIT : Si tu ne nous dis rien, tu ne reverras plus jamais ta famille !
LE CHEF : Alors tu nous le dis ou pas ?!
NOIR
Scène 14 (auteurs : Enzo et Eros)
La construction du nouveau royaume
Thomas More présente ses plans à l'assemblée des premiers colons du nouveau royaume.
THOMAS MORE : Alors ici, au centre du royaume, il y aura l'université, avec une immense bibliothèque ! Nous construirons des salles de sport. Le stade sera là. L'écurie sera à côté de la bibliothèque. Et bien sûr nous aurons une piscine.
LATIKA : Vos plans sont tout à fait prodigieux, Maître. Continuez de travailler. Je me sens un peu fatiguée, j'ai besoin de me reposer.
THOMAS MORE : Tu es sûre que tout va bien mon enfant ?
LATIKA : Oui, oui, ne vous inquiétez pas.
THOMAS MORE : Très bien. Alors où en étais-je ? Ah oui l'université. Tout le monde pourra étudier dans notre utopie, les filles comme les garçons, et nous tenons à la mixité et à l'égalité, car...
Il quitte la scène avec son assemblée tout en continuant sa discussion les autres. Latika se trouve seule sur scène. Elle écrit dans un livre. (Si possible douche sur Latika)
LATIKA : Chers parents, si vous pouviez voir ce que nous sommes en train de réaliser aujourd'hui, ici, au cœur de l'Ancien Monde ! Notre communauté indienne n'existe plus. Et je n'ai pas pu me venger des criminels qui vous ont massacrés. Mais le temps de la vengeance n'est plus. Pour combattre la barbarie, il nous faut créer un royaume nouveau. Un royaume dont l'ambition est d'apprendre aux hommes à ne plus se conduire en barbares ! Un royaume de paix et de tolérance. Thomas More vient de me montrer les plans de ce nouveau royaume. Il y a une université au centre de l'île, une bibliothèque, une piscine, des salles de sport, un stade et une écurie ! Tout ceux qui le voudront seront acceptés, quelle que soit leur religion, leur langue, leur nationalité. Ce sera magnifique. Je nous oublie pas chers parents, et je continuerai de vous aimer quoi qu'il arrive.
NOIR
Chanson : Imagine (John Lennon)
NOIR
Scène 15 (auteurs : Ilonna et Ophélie)
La disparition tragique de Latika
Latika lit un livre. Les conquistadors apparaissent derrière elle et l'encerclent.
LE CHEF : Bonjour Latika.
LATIKA : Que faites-vous là ? Vous n'avez rien à faire ici ! Partez ! Vous arrivez trop tard car le royaume est déjà en train de se construire !
LE BRAS DROIT : Tu es qui pour nous donner des ordres ! On ne partira pas sans t'avoir ramenée au roi !
LE PREMIER COMBATTANT : Tu pensais que tu allais t'en sortir?
LATIKA : De toute façon, si vous me ramenez au roi, mes amis feront tout pour me libérer.
LE DEUXIEME COMBATTANT : Mais tu ne t'en sortiras pas cette fois!
LE TROISIEME COMBATTANT : On ne laissera pas une indienne comme toi construire un royaume dans notre pays.
LE CHEF : Une Indienne ne vaut rien contre nous!
LE BRAS DROIT : Tu es incapable de faire un royaume toi-même, pauvre nulle !
LATIKA : Mais je ne suis pas toute seule imbécile, j'ai mes amis ! C'est vous les nuls! Comment avez-vous fait pour me retrouver?
LE PREMIER COMBATTANT : Peut-être que tes amis ne sont pas de vrais amis ! Il y a peut-être un traitre parmi eux!
LE DEUXIEME COMBATTANT : Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! C'est un paysan qui nous l'a dit ,il a trahi votre confiance! T'as voulu faire un royaume mais c'est trop tard, car maintenant tu appartiens au roi !
LE TROISIEME COMBATTANT : T'as osé nous traiter « d'imbéciles et de nuls » mais tu vas le regretter dans quelques secondes.
LATIKA : De toute façon vous n'êtes que des diables!
Latika essaye de se défendre mais tombe car elle se fait planter l'épée dans le ventre et elle meurt.
NOIR
Le Vent Nous Portera (Noir Désir)
NOIR
Scène 16
Lutte et espérance
THOMAS MORE : Latika, viens voir, nous avons une nouvelle idée pour alimenter la population et...(Il découvre le corps sans vie de sa protégée). Latika ! Latika, réveille-toi mon enfant !
Les amis arrivent sur scène, alertés par le bruit.
L'APPRENTI-CHEVALIER : Quels sont ces cris ? Que se passe-t-il ?
PAYSAN 2 : Ô mon dieu !
PAYSAN 3 : C'est un cauchemar !
PAYSAN 4 : Notre princesse !
AMI 1 : Qui a osé commettre un tel crime ?
AMI 2 : Comment le savoir ?
AMI 3 : Menons une enquête.
AMI 4 : Nous allons trouver le coupable et lui rendre la monnaie de sa pièce.
AMI 5 : L'heure de la vengeance a sonné !
AMI 6 : L'auteur du forfait peut trembler dès à présent, car nous allons l'étriper !
L'APPRENTI-CHEVALIER : Vous pouvez compter sur moi pour le retrouver.
THOMAS MORE : Non ! Arrêtez ! Nous ne devons pas faire ça.
PAYSAN 2 : Et pourquoi ça ? Notre princesse a été tuée, et il faudrait laisser le crime impuni ?
THOMAS MORE : La vengeance est un piège.
PAYSAN 3 : Thomas a raison. Ce n'est pas ce que Latika aurait voulu.
PAYSAN 4 : Latika voulait un monde sans haine.
PAYSAN 5 : Un monde libéré de la violence !
AMI 1 : Que proposez-vous alors ?
THOMAS MORE : Réfléchissez à ce que Latika aurait voulu en ce moment.
AMI 2 : Elle aurait certainement voulu que nous continuions notre combat.
AMI 3 : Un combat sans violence.
AMI 4 : Le combat de l'intelligence contre la bêtise.
AMI 5 : Le combat du cœur contre la haine.
AMI 6 : Mais vous rêvez complètement ! Apprenti-chevalier, apprends-nous à nous battre ! Nous avons besoin de nous défendre. Il faut construire des armes, des fortifications et...
APPRENTI-CHEVALIER : Surtout pas. Écoute Thomas More. Écoute tes amis. La violence ne résoudra rien, puisque Latika voulait justement créer un royaume où la barbarie serait inconnue.
AMI 1 : Mais ça n'a plus de sens. Nous étions portés par la volonté de fer de Latika. Sans elle, sans son intelligence, sans sa volonté, nous ne sommes plus rien !
AMI 6 : Nous sommes seuls. Nous n'avons ni arme, ni argent. Comment voulez-vous réussir ? C'est impossible !
THOMAS MORE : Latika était une enfant de la nature. Elle était portée par les esprits de sa tribu. Peut-être que le royaume auquel elle voulait donner naissance n'était pas de pierre, de marbre et de bois.
AMI 1 : Que veux-tu dire ?
APPRENTI-CHEVALIER : Il veut dire que c'est d'abord dans nos cœurs qu'il faut créer ce nouveau monde.
THOMAS MORE : Ce qu'il faut conquérir,
AMI 2 : Ce qu'il faut asservir,
AMI 3 : C'est la cruauté,
AMI 4 : la sauvagerie
AMI 5 : l'égoïsme
PAYSAN 2 : la soif de pouvoir !
PAYSAN 3 : Nous devons nous battre
PAYSAN 4 : Chacun de nous
APPRENTI-CHEVALIER : Chacun de vous
THOMAS MORE : pour un monde meilleur
AMI 1 : un monde plus juste
AMI 2 : un monde de paix
THOMAS MORE : Où tous, nous pourrons vivre
TOUS (y compris le premier rang de la chorale) : Dans la liberté !
AMI 3 : Il nous faut créer une société
TOUS (y compris le second rang de la chorale) : d'égalité !
AMI 4 : Posons dès aujourd'hui les fondations de ce monde
TOUS (y compris la chorale entière) : dans la fraternité !
NOIR
Je Rêvais d'un autre monde (Téléphone)
NOIR