Autoportrait d'Henri Aimé Gauthé par Valentin
Tombes du Mémorial franco-britannique de Thiepval dans la Somme en l'honneur des soldats tombés lors de la Bataille de la Somme en 1916.
Ce texte écrit par Henri Aimé Gauthé en 1918 est une poésie sur la guerre de 1914-1918. L'auteur connaît bien la guerre car il y a participé. Ce poème a été écrit dans les tranchées françaises le 10 janvier 1918.
Ce poème décrit l'auteur Henri Aimé Gauthé comme une personne laide car pendant tout le poème il se critique, par exemple au vers 9 : "J'ai le nez gros et gras -nez de caricature", mais il se critique aussi moralement au vers 3 : "Je suis doux et timide avec des airs pervers".
Ce poème est constitué d'alexandrins (vers de douze syllabes). Il contient des rimes (par exemple "argent" rime avec "allemand"). Dans ce texte, l'auteur se décrit car il y a une répétition du pronom personnel "je". Les alexandrins sont composés de deux hémistiches. Les hémistiches s'opposent au vers 1 : "Sans être tout petit je ne suis pas très grand". Ces hémistiches en s'opposant forment des antithèses. Le premier hémistiche a toujours un aspect calme ("je suis doux et timide") tandis que le deuxième démontre une partie obscure ("pervers") avec un vocabulaire péjoratif.
On peut comparer ce texte à d'autres textes comme Notre Dame de Paris de Victor Hugo et La Belle et la Bête de Leprince de Beaumont, car dans ces deux textes, il y a un personnage laid et un autre qui "ne voit pas [s]a laideur", qui l'aime et qui se moque de son physique et de sa laideur morale.
L'auteur dans ce texte a une double personnalité car d'un côté il est "doux et timide" et de l'autre "pervers". Cette double personnalité provient de choc émotionnel que produit la guerre, car il voit la mort de ses propres yeux. Dans le récit l'auteur pour lui n'est pas un héros. Il se voit plutôt comme un anti-héros car pour lui à la guerre il a tué des hommes qu'il considérait comme ses frères. La guerre l'a déshumanisé, l'a transformé en monstre, car pour lui tous les humains sont frères.
Il a écrit ce texte pour se prouver qu'il est encore un homme, car écrire prouve qu'il a encore son âme, sa dignité, et ça lui permet de se purifier l'esprit. C'est une catharsis. Il écrit aussi pour prouver que la guerre est horrible et pour éviter une deuxième guerre aux générations futures.
Il a écrit ce texte aussi pour prouver que ce n'est pas un héros, afin que les gens arrêtent de le considérer comme tel.