Le combat de Tristan contre le Morholt par Milla
Tristan avait accepté le combat contre le Morholt et se dirigeait vers l'île de Saint Samson.
L'endroit où se dirigeait Tristan était une île peu accueillante. Elle avait des arbres terrifiants, avec des lianes, et Tristan crut même voir un loup aux crocs acérés.
Tandis qu'ils s'enfonçaient dans la forêt en s'insultant de tous les noms possibles, il faisait de plus en plus sombre, et le bruit des corbeaux et des froissements dans l'herbe faisait penser à l'appel de la mort. Tristan avait la chair de poule, comme si le souffle de la mort le poussait par derrière. L'ombre de la forêt les avait enveloppés dans un drap de crainte et de colère.
Mais le calme morbide de la forêt fut interrompu par le Morholt qui essaya de transpercer Tristan avec sa massue. Celui-ci répliqua avec son épée en lui transperçant la jambe droite. Le Morholt en colère arracha un tronc d'arbre et le jeta avec la force d'une bourrasque. Tristan ne put l'éviter entièrement, et son bras gauche heurta le tronc en lui cassant l'os.
Tristan ne put à peine reprendre ses esprits que le Morholt lui asséna un coup de pied au diaphragme, ce qui lui empêcha de respirer pendant un moment. Ce n'était pas assez pour le Morholt qui lui donna un deuxième coup de massue au tibia. Tristan tomba à terre. Le goût du sang et de la terre dans sa bouche n'arrangeait pas la situation.
Le Morholt s'approcha pour lui donner le coup de grâce, mais Tristan esquiva et avec son épée, il lui fit une entaille tout le long du torse. Le géant poussa un cri assourdissant, puis tomba à terre comme une pierre, ce qui résonna dans toute l'île.
Le monstrieux Morholt, toujours en vie, mais incapable de se relever, subit les derniers coups de Tristan qui lui donna un premier coup dans la cuisse. Puis un deuxième et un troisième. Le Morholt hurlait de douleur.
Tristan laissa le géant agonisant à son triste sort et repartit vers la terre de son oncle, le roi Marc, avec la barque du Morholt, ainsi que son épée.
Mais la peur, le courage et la douleur de Tristan étaient toujours gravés dans ses yeux.