Lettre de Quentin à un ancien déporté venu témoigner en classe
Cher monsieur Zylberstein,
Je vous remercie d'avoir effectué le déplacement jusqu'à notre collège et de nous avoir parlé de cette année tragique à cause de la barbarie nazie.
En visionnant ce reportage, j'ai ressenti une certaine émotion ; à la fois de la tristesse et de la compassion pour les prisonniers du camp dont vous avez fait parti, et de la haine envers les hommes qui vous ont persécutés.
J'ai trouvé personnellement que les cadavres sont traités comme des objets : des objets inutiles, des objets sans valeurs, des objets maltraités, ou comme disaient les Allemands : des « Stücke » (=objet).
J'ai trouvé impensable en inimaginable que des personnes puissent faire subir cela à des Hommes qui meurent en souffrant, et qui souffrent en mourant.
J'ai également ressenti une certaine compassion et de la tristesse lorsque vous avez raconté en détail ce qu'il s'est passé sur le camp : comme lorsque vous avez raconté l'histoire de la croûte de fromage. Je vous trouve courageux d'avoir réussi à survivre en gardant le moral malgré les dures épreuves que vous avez subies, et intelligent comme pour réussir à avoir des légumes dans la soupe quotidienne.
Durant ce reportage et cet entretien, vous m'avez fait prendre conscience de la dureté des camps de concentration, de cette guerre atroce dévorant les hommes et les femmes un par un. La famine est devenue quelque chose de normal et d'habituel poussant des personnes à la mort. Innocents, déportés le 16 juillet 1942 à la rafle du Vel d'Hiv et pour beaucoup, décédés, se retrouvèrent là car ils étaient juifs.
En espérant que chaque génération transmettent à la suivante la mémoire de cette guerre, et puissent garder les valeurs fortes de notre pays comme la Paix, ainsi que la Liberté, l’Égalité et la Fraternité.