EPI Lettres-SVT : Humain ou animal ? Voyage de mémoire dans l'ancien camp de Natzweiler-Struthof. Les gravures d'Henri Gayot.
Henri Gayot est professeur de dessin en 1930.
Il est déporté car il est résistant, membre du réseau « Honneur et patrie ».
Arrivé au Struthof, on donne numéro à la place du nom à chaque déporté. Le matricule donné à Henri Gayot est 11784. Le matricule correspond généralement à l'ordre d'arrivée dans le camp.
Le Struthof se situe dans un paysage montagneux. Il est niché à 800 mètres d'altitude.
Dans les gravures d'Henri Gayot, on découvre la réalité des conditions de survie dans le camp : les Résistants déportés se ressemblent tous, ils sont rasés, allongés par rapport aux gardes qui eux sont debout, et même s'ils font ce qu'on leur dit, ils sont tabassés.
Cette gravure montre un cadavre, un panneau avec une tête de mort dessinée dessus et la fumée qui sort du four crématoire. Tous ces éléments ont pour point commun la mort. Le camp est le royaume de la mort.
Le dessin sur le four crématoire nous montre que ce sont les déportés qui sont contraints de déplacer les cadavres, sous la férule des kapos.
Les fours crématoires permettent d'enlever toute dignité aux morts. On leur enlève même la possibilité de recevoir des funérailles dignes. On se débarrasse des corps pour éviter que les maladies comme le typhus ne se répandent dans le camp. Quand elles ne servent pas d'engrais, les cendres sont répandues dans la fosse aux excréments. Même dans la mort, les déportés sont déshumanisés.
La scène de l'appel nous montre que l'appel se déroule avant l'aube, et que les déportés sont déshumanisés, car ils sont tous contraints de se ranger comme des outils. Ils sont montrés de dos. On ne voit pas leur visage. C'est une manière de montrer qu'ils sont soumis et déshumanisés. Les soldats SS sont en hauteur, afin de faire croire à leur supériorité raciale. La mise en scène matérialise l'inégalité que veulent instaurer les nazis entre les humains.
Les déportés sont maltraités et frappés tous les jours.
Le dernier dessin nous apprend que le camp a été contaminé par le typhus, notamment à cause du trop grand nombre de morts, mais également à cause des expérimentations médicales que font subir les médecins nazis aux déportés.