Hubert Félix Thiefaine, "Confessions d'un never been" Texte complémentaire
Hubert Félix Thiefaine : né en 1948 à Dôle dans le Jura, auteur interprète compositeur
Il aime être drôle et faire rire les gens : « j'ai volé mon âme à un clown » (refrain)
Il revendique un statut burlesque
Le chanteur est malheureux : évocation des problèmes de pollution dans le monde
Il évolue dans un monde pollué
Le refrain donne l'impression qu'il n'est pas pris au sérieux par les autres puisqu'il est pris pour un clown
Cela veut peut-être dire qu'il n'a plus d'âme
Il dérobe une âme, il prend un masque à l'image de Satan ou de la mort
Il a une image de soi dévalorisée : il se dévalorise en revêtant le masque du bouffon
Il a une image négative de lui-même
La chanson s'intitule « Confessions d'un never been »
Le titre nous confirme que le chanteur ne s'est jamais senti vivant, il a l'impression de n'être rien : « never been »
Toute sa vie il porte des masques : sa vie est comme un masque
C'est une chanson autobiographique
Il revêt d'autres identités : le rasta, un soldat allemand, « un évêque étrusque », « un lycanthrope » (loup-garou)
Il revêt des identités paradoxales, contradictoires, qui échappent à la logique : oxymore (« évêque étrusque »)
Ces identités s'opposent entre elles : antithèse entre le rasta et le soldat allemand
Il est perdu dans sa vie, il ne sait pas trop où se mettre
Il est en quête de son identité
Il est toujours dans un entre-deux
Il n'a pas trouvé sa place dans le monde, il ne sait pas où aller
D'où l'emprunt d'identités à la fois bouffonnes, grotesques, burlesques, ridicules et terrifiantes
L'image du loup-garou permet d'insister sur sa monstruosité
D'où sa souffrance : il a des pulsions de mort, des tentations suicidaires
Il rêve d'une mort spectaculaire mais il n'en a pas la force et sombre dans la drogue
Il éprouve le spleen qu’explore Baudelaire dans Les Fleurs du Mal (dégoût de soi-même et de la vie)
« chagrin », « délabré », « mélancolie », « métastase »
Il désigne la société à l’aide d’une métaphore péjorative (ou périphrase) : « vieux cirque barbare »