Les portes du malheur par Bastien
Je travaille au malheur,
Là où tout le monde pleure.
Prisonniers ou paysans,
Nous travaillons.
Tel que la lave coule, notre sang coule.
Envoyés pour travailler,
Nous pouvons tous crier,
Personne ne nous aidera, dans un tel fracas.
Et ces mâchoires pleines de flammes,
Tel un chien aux dents de lames,
Le métal brise le feu, le feu tise.
Les hommes travaillent au feu,
Les femmes travaillent avec des pieux
Nous ne pouvons respirer,
Une révolte va éclater.
Nous sommes tous emprisonnés,
Nous sommes tous affamés.
Les mâchoires claquent,
Les marteaux frappent.
Nous travaillons dans l'ombre,
Avec cette fumée qui tombe.
J'y vois du feu, des outils, des hommes,
Je travaille dans un sombre taudis.
Ma vie est ici,
Entre tous ces cris,
Avec tous ces bruits.
Franchissez cette porte, et votre âme sera morte.