Autoportrait d'Henri Aimé Gauthé par Amelia
Mémorial franco-britannique de Thiepval, en l'honneur des soldats tombés pendant la Bataille de la Somme en 1916.
Henri Aimé Gauthé écrit ce poème pour témoigner de l'horreur de la guerre, pour montrer que la guerre n'est pas le meilleur moyen de devenir un homme. L'écriture est pour le soldat le seul moyen de se rattacher à l'humanité, car dans les tranchées, dans les combats, au milieu des bombes, il y a une déshumanisation ou une dépersonnalisation de l'humain. L'auteur a l'impression d'avoir perdu sa dignité en faisant la guerre, ce qui le pousse à faire de l'écriture une catharsis, pour résister à la déshumanisation, se relier à la civilisation et l'humanité, et aussi à la femme aimée. Il s'affronte lui-même en quelque sorte pour essayer de garder une part d'humanité et de dignité. Pour prouver aux gens que bien qu'il ait tué des gens pendant la guerre, ce n'est pas un barbare.