Lettre d'Enzo à un ancien déporté venu témoigner en classe
Cher Monsieur Zylberstein,
Merci d’être venu nous parler de ce que vous avez vécu, c'était très touchant et impressionnant, je vous remercie.
Dans ce que vous nous avez dit il y a des choses qui m'ont plus touché que d'autres, j'ai ressenti de la tristesse dans votre voix quand vous parliez de vos anciens amis, famille, et dans vos souvenirs. Vous avez vu la mort de vos propres yeux, vous l'avez traversée, et maintenant vous êtes là, vous prenez le temps de venir nous raconter votre histoire et malgré ce qui vous est arrivé vous gardez le sourire et continuez à vivre. Vous avez été déporté en 1944 à l'âge de 10ans, dans un camp situé au Nord de l'Allemagne dans lequel on vous traitait vous et votre famille comme des objets où comme des « Stüke » (en allemand), vous n'étiez rien à leurs yeux, que des simples objets, animaux, et grâce au courage que vous avez eu, vous en êtes sorti vivant et plus fort. Vous n'avez rien lâché et je pense que c'est surtout grâce à ça que vous avez tenu 1 an ou comme vous avez dit 4 saisons dont l'hiver, sûrement la plus dure car il faisait très froid ; avec peu de nourriture, bien que votre mère se sacrifiât pour vous faire manger vous et votre frère, ça devait être dur et pourtant vous êtes là avec le sourire.
Vous m'avez appris plein de choses que je ne savais pas, comme comment les Allemands jetaient les corps morts dans des énormes fossés avec des tractopelles comme des animaux, vous m'avez appris que pour survivre vous pensiez au lendemain et vous espériez que ce soit mieux. Vous nous avez dit que vous étiez assez rusé malgré votre jeune âge et que ça vous permettait de manger parfois plus, comme la fois ou vous aviez suivi ce jeune Kapo qui mangeait du fromage avec une croûte et vous saviez qu'il allait jeter la croûte car le Kapo avait de quoi manger alors une simple croûte sur un fromage ne leur changerait rien, alors vous avez attendu et comme prévu il a jeté cette croûte que vous avez mangée et qui vous a sûrement permis d'aller un peu mieux.
Je tiens à encore vous remercier pour vous êtes déplacé et pour m'avoir appris tout ce que vous m'avez appris.