La Fortune des Rougon, étude de la préface avec la Seconde 16
Arbre généalogique des Rougon-Macquart. Les Rougon-Macquart est une famille imaginaire, vivant en France sour le Second Empire (1851-1870) et inventée par Emile Zola pour son cycle de 20 livres Les Rougon-Macquart. Source : Une page d'amour d'Emile Zola, 1878.
Zola explique qu'il va étudier une famille, les Rougon-Macquart, dont les membres peuvent paraître différents, mais qui en réalité sont liés les uns aux autres : « dissemblables », « intimement liés les uns aux autres », « hérédité », « analyse », « le fil qui conduit mathématiquement ». Le champ lexical de la science et de la médecine est abondant. Zola conçoit son roman comme une expérience scientifique, une expérimentation menée en laboratoire. La fiction romanesque est son laboratoire. Ce sont les liens du sang, et l'hérédité qui lient les membres de la famille entre eux. Une autre force influence les individus dans leur comportement : c'est la société. Zola obéit à une conception déterministe : l'homme se croit libre mais en réalité il n'en est rien. Chaque individu est soumis à des forces contre lesquelles il ne peut rien : ici l'hérédité et le milieu social.
Ici, la famille est décrite comme un organisme poussé à son extrême envie. Les individus sont des machines dont le moteur est le désir. La conséquence va être l'égoïsme et l'esprit de concurrence. La famille est confrontée au destin tragique : elle est poussée par des forces supérieures : le désir et les contraintes sociales. On passe du domaine scientifique au domaine mythique ou religieux.
Zola retrace la saga des Rougon-Macquart pour dénoncer le Second Empire : cet empire n’était bon ni pour le peuple ni pour ses dirigeants. Le Second Empire apparaît comme le triomphe de l’égoïsme. On apprend également grâce à cette préface que le régime de Napoléon III est malade selon l’auteur : « lésion organique ». Les Rougon-Macquart sont à la fois la personnification et la métonymie du Second Empire.