Germinal de Zola, synthèse de la première partie du roman par Alex

Publié le par Professeur L

Les corons à Denain, Nord, France.

Les corons à Denain, Nord, France.

Tout d’abord, dans le roman d’Emile Zola, plus précisément dans la première partie, le personnage anonyme de l’incipit se trouvant être le personnage principal, est Etienne Lantier. Un personnage charismatique, car il est décrit comme « joli homme », « très brun », « 21 ans », « l’air fort ». Cet homme vient de Marchiennes, du « Midi », et il est à la recherche d’un travail en direction du Voreux. Il se présente comme étant machineur, devant le vieux Bonnemort.

Le personnage principal vient de se faire renvoyer de son travail, pour avoir giflé son chef. Il est alors à la recherche d’un emploi, depuis huit jours : « Où aller et que devenir, à travers ce pays affamé par le chômage ? » Le style indirect libre permet d’entrer dans la conscience du personnage et de voir le monde à travers son regard et sa subjectivité.

On nous décrit par la suite une famille, les Maheu. Ils travaillent dans une fosse, qu’Etienne nous décrit : « Cette fosse, tassée au fond d’un creux, avec ses constructions trapues de briques, dressant sa cheminée comme une canne menaçante, lui semblait avoir un air mauvais de bête goulue, accroupie là pour manger le monde. » La métaphore de la bête annonce déjà les dangers que le héros va devoir affronter au cours du récit, et offre une image païenne de la mine, conçue comme une divinité qui se nourrit de sacrifices humains. Cette famille travaille depuis cinq générations dans la mine, pour la Compagnie des mines à Montsou. C’est une famille nombreuse : le père s’appelle Nicolas Maheu, il a 40 ans, et il est en mauvaise santé : « le sang bu et les os avalés par les roches ». Il est dévoré de l’intérieur par la mine. La mère Maheude n’est pas décrite. Ils ont 7 enfants : Zacharie, Catherine, Jeanlin, Alzire, Léonore, Henri et Estelle. Ils vivent tous dans une petite maison du coron. Nous découvrons cette famille au réveil, juste avant d’aller travailler.

Les conditions de vie sont atroces pour cette famille. Leurs infrastructures sont peu solidifiées : « si minces que les moindres souffles les traversaient. » Il y a peu de lumière. Ils sont entassés dans une salle. Il y a peu d’immobilier, et ils sont épuisés, fatigués. Ils sont aussi sous-alimentés : « maigre, dégingandé ». De plus, il fait froid, car Zola explique que Bonnemort travaille la nuit pour pouvoir dormir le jour, pour ne pas que les lits se refroidissent. Et on explique que les salaires sont très faibles. Par exemple, Bonnemort veut attendre sa retraite à 60 ans pour pouvoir toucher seulement 180 francs.

Ensuite, les conditions de travail sont abominables : « Ils souffrent ». Etienne est embauché en tant qu’haveur. Il doit abattre le charbon. Mais pour rejoindre son poste de travail, il doit descendre et marcher longuement dans le dédale des galeries. Puis, il se trouve en conflit avec un certain Chaval, qui est dans son équipe, ainsi que les Maheu : « échangèrent un regard, allumé d’une de ces haines d’instinct qui flambent subitement ». Effectivement, Chaval y voit de la xénophobie envers Etienne. Le travail est rude et harassant. Il fait chaud, et ils sont sales. Puis les chefs sont très sévères, car ils infligent des amendes, pour « défaut de boisage », et baissent leur salaire. Alors, Etienne est exaspéré, il décide de retourner à la surface pour suivre le conseil de ses collègues. Il va à l’Avantage, pour discuter de l’activité politique. Etienne semble s’y être installé.

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