Trois philosophes des Lumières : II. Voltaire
Peinture de Jean Huber : Voltaire narrant une fable. Jean Huber, dit Huber-Voltaire (13 janvier 1721 Pregny - 21 août 1786 Lausanne), est un peintre et silhouettiste genevois. Huber se fait d'abord connaître comme découpeur de silhouettes et caricaturiste. Il connaît un grand succès à Genève, où il popularise cet art de la silhouette. Son talent lui permettait de créer les scènes les plus complexes: il pouvait reproduire d'épaisses forêts laissant deviner des lointains, des montagnes ; ses figures montraient des raccourcis inimitables. On connaît de lui de nombreuses découpures de Voltaire, qu'il fréquente régulièrement depuis l'installation du philosophe à Genève, aux Délices en 1756, puis à Ferney.
- Voltaire
Il écrit un ouvrage célèbre en 1759 : Candide. Pour éviter la censure, il fait croire qu’il s’agit d’une traduction de l’allemand, et il exprime ses idées à travers son personnage, Candide. Ce héros est naïf, ingénu, et il découvre les horreurs du monde. Il a été comme Diderot en prison (la Bastille) pour avoir exprimé ses idées. Il ne veut pas que l’on fasse passer la religion au premier plan. Toutefois Voltaire est déiste. Il essaie de s’engager dans la diplomatie pour éviter la guerre entre les nations européennes mais il voit que cela n’aboutit à rien. On peut considérer que sa vie est tragique puisqu’on n’a compris ses idées qu’après sa mort. Il réhabilite la valeur travail : il lui donne un contenu positif, en expliquant que le travail permet à l’homme de progresser et d’être libre. A Ferney, à la frontière suisse, il applique ses idées philosophiques sur le travail et la liberté : il assèche les marais, crée un réseau d’eau potable, étend les terres cultivables, conçoit les plans du village. Il vit aussi avec son amante, une femme séduisante et intelligente, une mathématicienne du nom d’Emilie du Châtelet.