Trois philosophes des Lumières : III. Rousseau
Portrait de Jean-Jacques Rousseau par Quentin de La Tour. Maurice-Quentin2 de La Tour né le 5 septembre 1704 à Saint-Quentin, où il est mort le 17 février 1788, est un portraitiste pastelliste français. Durant son enfance, au lieu d’écouter le professeur, il croquait ses camarades et couvrait ses cahiers d’esquisses. Le portrait au pastel de Voltaire, qu’il réalise en 1735, lui assure une grande renommée. À son apogée, il réalise différents portraits de Louis XV, de la famille royale et de son entourage, et devient ainsi, après Jean-Marc Nattier, un artiste en vogue. À sa maturité, La Tour est un excellent dessinateur ; surnommé « le prince des pastellistes », il acquiert une remarquable maitrise du portrait au pastel19, appliquant méthodiquement un ensemble de règles de cadrage, d’éclairage, de composition. Son succès fut incontesté, la critique unanime, à tel point qu’il sera pris d’une certaine mégalomanie et rêvera de faire du pastel la technique dominante du portrait (il cherche notamment à faire de très grands formats par collage, concentre sa clientèle sur les plus hauts personnages de l’époque, monopolise le pastel dans le cadre de l’Académie royale). Il tentera de fixer le pastel pour le rendre aussi durable que l’huile (la fixation du pastel se faisait avec des laques ou des vernis : elle porte toujours atteinte à « la fleur du pastel », sa surface mate qui accroche la lumière). Son perfectionnisme méticuleux lui vaudra d’endommager certains de ces portraits. Il se permettra des provocations répétées, comme le portrait d’un esclave noir nostalgique de son pays au milieu des plus hauts dignitaires.
- Rousseau l’incompris
Dès son plus jeune âge, il n’a connu que des tragédies : il naît orphelin de sa mère. Il est autodidacte : il se forme tout seul, comme plus tard Jean-Baptiste André Godin. Il écrit un dictionnaire de musique et il contribue à l’Encyclopédie grâce à ses connaissances sur la musique. C’est un ami de Diderot. En 1750, il partage ses connaissances à l’Académie de Dijon. Il défend la thèse selon laquelle il n’y a pas de rapport de causalité entre le progrès technique et le progrès moral. Ce n’est pas parce que la technologie évolue que l’être humain progresse moralement.
D’autre part, Rousseau n’est pas pour les châtiments corporels. Il développe une philosophie de l’éducation dans un ouvrage qui s'intitule Émile ou de l'éducation. Il veut apprendre à l’enfant à apprendre par lui-même, en l’orientant et en le guidant.