Victor Hugo, Ruy Blas : une scène d'aveu
LECTURE ANALYTIQUE 14
Une scène d'aveu
- Un lyrisme intense
- L'amour impossible
- Amour et liberté : même combat
- Un lyrisme intense
Utilisation abondante du pronom personnel je
Invocation lyrique
Parallélisme
beaucoup de phrases exclamatives
champ lexical de l'amour
Dévotion de Ruy Blas
Hyperbole
anaphore
Interjection lyrique « Hélas »
accumulation /énumération
Ruy Blas annonce déjà son destin tragique : il l'aime tellement qu'il est prêt à mourir pour elle
Champ lexical de la mort
- L'amour impossible
Antithèse entre la lumière et l'obscurité
Comparaison de la reine à un ange
Ruy Blas se compare à un aveugle
La reine est sublime et lui se décrit comme une créature grotesque
la reine dit « tu » et Ruy Blas dit « vous » ce qui montre une inégalité, un écart, un fossé
Répétition du complément circonstanciel de temps « six mois » qui montre la durée de cet amour clandestin
- Amour et liberté : même combat
Dans la pièce Ruy Blas et la reine ne peuvent pas s’aimer : ils n’ont pas le droit de s’aimer
Or ils ne pourront s’aimer librement qu’à la condition de donner la liberté politique au peuple en prenant la place du roi
Le destin du peuple et le destin de Ruy Blas et de la reine sont liés
Opposition entre la situation de Ruy Blas et celle de la reine
La reine est enfermée physiquement : champ lexical de l’enfermement et comparaison avec un oiseau en cage : la colombe
Colombe rime avec tombe : la reine a le sentiment d’être morte en étant enfermée
De plus la colombe symbolise la paix et la liberté : la liberté qui est morte
Vois quels fers sont les nôtres ! : phrase exclamative, verbe à l’impératif, phrase injonctive, les nôtres désigne à la fois la reine,Ruy Blas et le peuple ce qui prouve que leur destin est lié
Les fers : c’est le mot dans la phrase qui définit l’enfermement, situé en milieu de vers pour le mettre en valeur
Ce qui est au cœur du problème, c’est le combat pour la liberté
Fers : métaphore de l’enfermement, métonymie de la servitude
Ruy Blas n’est pas enfermé physiquement : il a le pouvoir d’un noble et du Premier Ministre
La reine : enfermée physiquement
Ruy Blas : libre physiquement
La reine : libre intérieurement : elle accepte ses sentiments en les dévoilant
Ruy Blas : enfermé intérieurement parce qu’il n’est pas prêt à mettre en œuvre ses sentiments
Dans le discours de la reine : Ruy Blas est sublime alors qu’elle reste prisonnière de l’ombre
Elle exprime sa souffrance liée à sa servitude :
Sans espoir, sans amour, sans un rayon doré : anaphore de « sans » qui insiste sur l’absence de liberté
Enumération qui insiste sur son destin tragique
Gradation qui insiste sur l’enfermement