La clef de l'Apocalypse de Rémi et Dimitri
Duminy Rémi LA CLEF DE L'APOCALYPSE
Chartier Dimitri
« Allô! Qui est à l'appareil? demandai-je.
-Bonjour, je ne suis qu'un simple antiquaire, répondit-il.
-Alors, que me voulez-vous? continuai-je.
-Excusez-moi de vous déranger, j'ai entendu parler de vos exploits et... c'est pourquoi je vous contacte pour vous demander votre aide, s'exprima t-il.
-Désolé, vous vous êtes trompé de numéro », rétorquai-je.
J'allai raccrocher quand il me dit: « Et pour un demi-million de roubles... », je restai indécise, mais après mûre délibération, je conclus l'offre par : « Que dois-je faire? »
-Vous allez m 'apporter, ou plutôt, me voler une clef ancienne du douzième siècle, elle se trouve à Saint Petersbourg, dans le musée de l'Hermitage, expliqua-t-il.
-Est-ce bien gardé? questionnai-je.
-Ne vous inquiétez pas, vu vos talents, vous arriverez à réussir à passer inaperçue devant... comment dire... la vingtaine de gardiens qui patrouillent, vous n'avez qu'un mois, dit-il d'un ton sévère.
Quelques jours plus tard, je me trouvais à Saint Petersbourg, la nuit était calme, lugubre, un sifflement du vent caressait mes cheveux châtains, c'était une nuit d'automne, une légère humidité donnait une atmosphère pesante et étouffante.
Je passai dans une grande avenue, les maisons grises baignaient dans un brouillard intense. Enfin, je trouvais la barrière du musée, il y avait une ambiance insoutenable, pour m'encourager, je me disais que je pourrai enfin avoir mon demi-million de roubles. J'escaladai le mur qui entourait le musée à l'aide d'un arbre assujetti sur celui-ci.
Je longeai le large chemin sinueux menant au bâtiment, quelques secondes plus tard, je me tenais devant l'immense porte de bois à la poignée argentée, je crochetai la serrure et j'entrai.
Un long couloir menait vers la branche principale, ce musée était passionnant, je le visitais à l'aide de ma lampe torche, sortie de mon pantalon noir qui me serrait tel un étau.
Il y avait des tableaux d'art abstrait, baroque, classique. Des statues bigarrées et défigurées qui décoraient le couloir principal me montraient qu'il ne fallait pas que je m'attarde.
Je trouvais la clef sous un lustre qui faisait resplendir la pièce, sans doute la seule pièce éclairée du musée. La clef était sur un coussin de soie rouge, ou plutôt pourpre, j'allais sortir de la pièce quand une ombre passa derrière moi, je la sentis m'effleurer.
Je me retournai, surprise, car je ne m'y attendais pas et j'étais effrayée parce que je ne savais pas qui c'était ou ce que c'était. Je sentais toujours sa présence, je pris la clef et courus jusqu'à la porte et je trouvai face à moi, une chose que je ne pouvais distinguer exactement.
Je commençai à reculer mais la chose avançait, je voulus m'échapper mais la peur m'en empêchait. Alors, sans que je veuille le faire, je m'écroulai par terre, à genou et regardai la chose qui s'avançait toujours.
Elle n'était plus qu'à dix mètres , et je pouvais presque la distinguer.
A cinq mètres, je la vis parfaitement : cette chose était grande, elle était velue de poils rouges orangés, une grande carapace opalescente recouvrait son corps. Elle avait une tête ovoïdale avec de grande oreilles en pointes, au fur et à mesure qu'elle avançait, je découvris son unique oeil gris, étincelant et d'un iris rouge sang. D'immenses cristaux nacrés sortaient de ses épaules, je devais me sauver, mais comment?
Il m'attrapa et me souleva de terre, je dégainai mon arme avec des mouvements spasmodiques, et je lui tirai dans son cou, juste au-dessus de sa carapace.
Je m'enfuis en escaladant le mur, courus à travers l'avenue qui semblait interminable, après les deux premiers pâtés de maisons, je tournai à gauche, puis à droite, et je me retrouvai dans un cul-de-sac.
Je me retournai et là, horrifiée, je vis la chose, éclairée par le lampadaire. J'étais coincée, et maintenant, il s'approchait et à quelques mètres, il me lança:
-Pasadena, donne moi la clef, ne résiste pas.
-Comment savez-vous mon prénom? rétorquai-je contre le mur qui m'empêchait de fuir.
-Il y a des choses que vous ne devriez pas chercher à comprendre, donne moi la clef, me répondit-il avec insistance.
-Pourquoi voulez-vous la clef? demandai-je, je remarquai que sa voix ressemblait à celle de l'antiquaire qui m'avait appelé au téléphone, il y a quelques semaines.
-Mais...mais...
-Exactement, oui. Je suis bien l'homme que vous pensez, et j'ai là (il sortit une valise de son dos) votre récompense, alors donnez la moi.
-Pas avant que vous me disiez à quoi ça va servir! dis-je avec rage, puis soudain, une question m'échappa : « Qui êtes-vous? »
Un vent glacé me parcourait la colonne vertébrale, et maintenant, je souhaitais ne jamais avoir vécu cela.
-Eh bien, je me présente, Skall le Scandinave, mon maître m'a envoyé chercher la clef, et comme je ne pouvais pas entrer dans le musée, j'ai fait appel à vos services, me dévoila-t-il.
-Mais pourquoi la clé?
-Ne me pose pas cette question, si tu ne veux pas cet argent et me donner la clef, tu mourras.
-Non, gardez cet argent damné, je garde la clef! hurlai-je.
-C'était ce qu'il ne fallait pas dire! tonna -t-il.
A ce moment là, il bondit sur moi, j'eus le temps de sortir mon arme, je visai la tête et, PAN!, le coup partit tel un coup de canon. Le monstre s'écroula par terre, de même que moi, pris par la stupeur et le soulagement.
Je restai accroupie par terre un long moment, ne sachant que faire. Je me décidai à prendre la clef, je la regardais fixement, pendant de longues minutes, et je me repris et courus jusqu'au musée, mais la police était sur place.
Je rentrais donc chez moi, et ouvrant la porte, je m'aperçus que je l'avais ouvert avec la clef du musée, mais j'entendis la serrure tourner et la porte s'ouvrir.
C'était un couloir éclairé par des torches flamboyantes accrochées aux murs du couloir. Dans ce couloir, il y avait une seule porte, elle était immense. J'étais angoissée, tantôt par ce couloir lugubre, tantôt par l'allure de la porte. Elle était en chêne massif, avec une poignée en forme de crâne et une serrure en or, il y avait un squelette qui ne ressemblait à rien d'humain, il était accroché par des liens en haut de la porte.
Plus je m'approchais et plus et plus j'étais terrorisée à l'idée de savoir ce qu'il y avait derrière. J'essayais de l'ouvrir avec la clef du musée, et cela réussit : de l'autre côté, il y avait un escalier, j'entendis des voix, paniquée, je ne savais que faire.
Je me décidais tout de même à monter et là-haut, j'étais dans un donjon. J'avais une vue imprenable sur un château diabolique, maléfique par l'allure et monstrueux par ces habitants, ce n'était que des monstres. Je décidai d'aller au château, plusieurs minutes plus tard, j'entrai dans le hall.
En un instant, je fus encerclée par une horde de monstres hideux comme des poux, je me rendis sans opposer de résistance. On me conduisit dans un cachot, un des monstres m'apprit que je me trouvais dans le cachot de « Lock Aran Potless », le maléfique et qu'il cherchait une clef qui lui permettrait de faire régner la terreur dans plusieurs endroits à la fois.
Quand il me fit la description de la clef, je me rendis compte que c'était celle du musée, je savais maintenant à quoi elle servait.
Le cachot était une petite pièce sombre qui heureusement était fermée à l'aide d'une porte, je m'empressai de l'ouvrir, courus à travers le couloir et j'ouvris l'autre porte faite de bois simple, et là...
Mon appartement ! Je me trouvais dans mon appartement ! C'était un trois pièces méprisant dans une décoration pitoyable, je m'asseyais pendant cinq minutes puis m'assoupis par terre.
Le lendemain matin, je décidai de tuer Lock Aran Potless pour le bien de tous, et qui plus est, comme c'était mon travail, je n'eus aucun problème à me procurer des armes. J'allai dans mon armoire, remplie d'armes en tout genre, je m'équipai de trois revolvers, quelques grenades, un AK et une mitraillette ainsi qu'un canif et leurs munitions, évidemment.
Je retournai dans le château, une fois dans le hall, je sortis mon revolver et tirai sur tout ce qui bougeait. Leurs têtes explosaient comme des pastèques, une fois en haut, je rencontrai
ce fameux chef et pour me dépêcher, lui lançai une grenade. Quand elle explosa, il n'était plus là, il réapparut derrière moi et me lança:
« Alors Pasadena, c'est comme cela qu'on apprend aux femmes à se tenir ?
-On ne m'a rien dit au sujet des monstres, répondis-je en ironisant sur la situation.
-Nous, les vampires, nous ne sommes pas des monstres, nous sommes des humains... avec quelque chose de différent : nous sommes immortels, et pour cela, nous devons tuer des humains.
-Un vampire, et que voulez-vous?
-La clef et ta vie pour accéder au pouvoir », cria-t-il.
Et à ce moment là, il me jeta contre le mur au fond de la pièce. J'atterris comme une enclume et, me relevant, je lui tirai dessus. RIEN ! Absolument rien ! Aucune égratignure !, il sauta sur moi et s'apprêta à me mordre quand je sortis mon canif.
Par chance, je pus le poignarder à son point faible, le cœur. Et là, il s'écroula par terre et fut transformé en cendres, il y eut un vent brutal, et elles s'envolèrent.
Depuis ce jour là, je garde la clef près de moi, m'attendant à d'éventuelles attaques, mais je n'ai plus vu, ni entendu le nom de monstre après cela.
J'ai repris ma vie de tueuse à gage paisible et j'en suis bien contente.
fin
J'ai choisi de prendre l'image de la clé, car c'est l'objet clé de l'histoire.