Persepolis par Jade
La scène se passe en Iran, à Téhéran, à partir de 1978. La narratrice, Marjanne Satrapi, raconte sa vie et l'histoire de sa famille à travers l'histoire de son pays. Elle raconte notamment la révolution et la prise de pouvoir par les fanatiques islamistes (les ayatollahs chiites). Ce film est un recueil de mémoires. Il est à la fois réaliste et onirique.
Au début de l'histoire, on la voit très jeune, quand la révolution commence. Lorsqu'elle est petite, elle commence déjà à s'intéresser à la politique, mais elle ne comprend pas tout et n'a pas un avis juste. On le voit quand elle décide avec deux amis d'aller crever les yeux du fils d'un soldat du Chah. Marjanne Satrapi a choisi de raconter son histoire grâce à des mémoires, car pour comprendre qui elle est, il faut d'abord connaître son pays et ce qu'elle a vécu. On apprend au début du film qu'elle descend d'une famille de rebelles, alors elle va perpétrer la tradition familiale. Son oncle Anouche était un de ses modèles. C'était un rebelle communiste. C'était une personne courageuse et fidèle à ses idées. Durant toute sa vie, il a mené un combat pour la liberté et ses idéaux avec hargne. Marjie évolue durant tout le film. On la voit grandir et affirmer ses idées. Elle est intelligente, courageuse et curieuse. Depuis toute petite, elle s'intéresse à son pays et à la politique. Très jeune, elle était déjà mature et autonome. On le voit lorsqu'elle part vivre toute seule en Autriche. Lors de son adolescence, Marjie cherche à se connaître, mais elle reste très attachée à sa famille. Après tout ce qu'elle a vécu, sa famille est devenue un pilier sur lequel elle s'appuie, notamment sa grand-mère. Dans le film, elle a un langage grossier, mais pour moi c'est le personnage qui représente la sagesse. Elle essaye d'enseigner l'intégrit à Marjie. Elle a toujours su lui donner des conseils justes et bons. Cette grand-mère sait se faire comprendre rapidement et avec simplicité. Elle est franche, directe, bienveillante, rebelle, mais surtout elle est émancipée.
Marjanne Satrapi a voulu dénoncer le fanatisme religieux grâce par exemple à la scène où Marjie devient une adolescente qui essaie de s'affirmer en personnalisant ses vêtements (blouson punk et badge de Michael Jackson) et en portant des chaussures Nike. Les gardiennes de la Révolution ressemblent à des invertébrés, des fantômes ou des serpents. Elle dénonce l'horreur de la guerre en utilisant le fait que les soldats sont recrutés dans son collège, qu'on leur fait croire, grâce à une clé en plastique, qu'ils iront au paradis. Elle veut également montrer les inégalités entre les hommes et les femmes, grâce à des scènes violentes, comme celle où quand elle est enfant, elle sort d'un supermarché et sa mère se fait insulter par un homme, ou celle quand elle est à l'université, dans un amphithéâtre, et que l'on voit la différence des tenues que portent les filles et les garçons.