Persepolis par Lena
Au début du film, la scène se passe en Iran, à Téhéran, en 1978. Marjanne, une jeune femme, raconte l'histoire de sa vie dans une famille communiste, de son enfance à l'âge adulte. En raison de la guerre, elle part en Autriche, à Vienne. Elle grandit là-bas, et après une histoier d'amour qui a mal fini, elle revient à Téhéran. Tombée dans une dépression, elle reste au lit. Mais après un bout de temps, elle se remet sur pied, et rencontre un autre homme. Nouvelle histoire, nouveau bonheur...Un mariage, puis le divorce. Elle finit par repartir en France pour continuer sa vie.
Ce film est une belle leçon de vie, car on peut y voir la Révolution, le fanatisme religieux, avec les femmes sans droit ni liberté. C'est donc aussi une leçon politique. Les absences de liberté sont très visibles, et ce sont surtout les femmes qui en sont touchées. Elles doivent porter le voile, on ne doit pas voir leurs formes, etc...Alors que les hommes portent des vêtements de leur choix, ont le droit de montrer leurs cheveux...et leurs formes. Il y a beaucoup de sexisme et de machisme. Les hommes ont tous les droits par rapport aux femmes. On peut le voir quand Marjie est encore petite, et qu'un homme insulte sa mère. A cause de la guerre, et de cette révolution, que je trouve stupide, beaucoup de familles ont été tuées, dont la meilleure amie de Marjie, des centaines de bâtiments ont été détruits, et plus d'un million de vies ont été perdues.
Mais ce film est aussi lyrique. Beaucoup de sentiments sont exprimés, et les valeurs humaines démontrées. Marjie est une fille qui a le sens de la famille, et qui tient beaucoup à eux. Tout le film est soit dans la joie, la tristesse, ou la dépression. Souvent la tristesse de Marjanne nous emmène et on s'identifie à elle. Quand elle est à Vienne, Marjanne tombe amoureuse d'un homme, Marco. Ils vivent une belle histoire, ils emménagent ensemble, jusqu'au jour où Marjie s'absente pour acheter les croissants, et trouve Marco au lit avec une autre femme. Après la joie, la tristesse. Elle vit dans la rue, jusqu'au jour où quelqu'un l'emmène à l'hôpital. Satrapi mélange les émotions, et nous emporte avec elle.
On voit également le côté réaliste du film, et on en apprend beaucoup. La vie en Iran n'est pas du tout, ou presque, celle imaginée par les autres pays, ou ce que l'Iran voudrait nous faire croire. Ce film nous fait réfléchir sur la vie, et nous dit que le fait d'avoir une maison, une bonne éducation, des droits, des liberté, est précieux, comparé à ce que les Iraniens subissent. Le film entier est donc une leçon de vie à comprendre.
Satrapi s'est inspirée de plusieurs films ou oeuvres d'art pour faire le sien, et notamment du Cri d'Edvard Munch : Marjanne découvre sa meilleure amie morte. Le visage des deux personnages (celui du tableau comme celui du film) inspire de l'horreur, de la peur et du dégoût. Les mains sur le visage accentuent le sentiment de peur, et relient la terreur à un cri. Or nous n'entendons rien, ce qui fait d'autant plus peur.