Apollinaire abécédaire Juxtaposer
Juxtaposer : dans « Le musicien de Saint-Merry », on a une juxtaposition des lieux : Paris, les Moluques en Indonésie, la « mission catholique de Bôma » au Congo et Bonn en Allemagne. On remarque ici un collage de lieux dispersés. Dans « 14 juin 1915 », le poète juxtapose un « Glaive antique » à « l'Espoir ». Puis dans « De la batterie de tir » on a « ô Rose ô France ». Dans « La colombe poignardée et le jet d'eau », on découvre que le dernier vers vient juxtaposer des mots qui expriment la vie (« jardins », « laurier », « fleur ») avec des mots qui expriment la mort (« saigne », « guerrière »). NOTE DU PROFESSEUR : la juxtaposition permet de comprendre le processus de création du poète qui associe également différentes formes dans ses calligrammes, afin de créer un effet de simultanéité. D'autre part, la juxtaposition d'images évoquant la vie et la mort permet de créer une tension qui rappelle l'horreur de la guerre, mais également de rappeler que le poète est avant tout amoureux de la vie, alors même qu'il est au royaume des morts.