Poème de Senghor : lyrique ou engagé ? Par Constance
Au début, l'auteur est nostalgique, c'est-à-dire qu'il est triste en repensant à son enfance en Afrique. Il décrit l'Afrique comme un paradis : « paradis mon enfance africaine » Il ne connaît pas encore l'Europe à cette époque. On le sait grâce à ce vers : « qui gardait l'innocence de l'Europe. »
Dans ce poème, l'auteur utilise une personnification : Soukeïna représente l'Afrique tandis qu'Isabelle représente l'Europe. L'auteur est cosmopolite, c'est-à-dire qu'il est bien partout dans le monde, mais sa mère veut qu'il fasse un choix, en faveur de Soukeïna. Pour autant il aime Isabelle. Le poète éprouve de l'amour pour les deux femmes qui incarnent les deux continents. Il refuse de choisir et revendique le métissage, la double nationalité. Face à ce choix douloureux, le poète décide de garder les deux femmes, les deux cultures, les deux continents : « je choisis le swing ». L'évocation du swing, donc du jazz, permet de comprendre que le poète choisit les deux cultures, car le jazz a été créé par les Noirs aux États-Unis. C'est un mélange afro-européen créé sur le continent américain.
Ce texte est un poème car il est composé de vers. Le lyrisme apparaît tout au début, dans l'expression nostalgique : « paradis mon enfance africaine ». D'un côté, ce poème est lyrique, car il exprime un sentiment d'amour pour les deux continents : « un baiser de toi Isabelle » et « un baiser de toi Soukeïna ». Sa mère, l'Afrique, veut qu'il fasse un choix. Comme il ne veut pas choisir, il utilise l'oxymore : « délicieusement écartelé ». « Délicieusement » évoque le plaisir de l'amour, tandis que « écartelé » évoque la souffrance du choix. Un oxymore est une figure de style. C'est la réunion de deux mots de sens opposés.