Qui suis-je ? Club Philo avec les sixièmes
Séance 1 - Vendredi 02 octobre 2009
Elèves présents : Amaryne, Isaline, Mathilde, Justine et Amélie
I. Moi et les groupes auxquels j'appartiens
Lorsque quelqu'un, dans la rue, en classe ou lors d'une soirée, me demande qui je suis, je suis toujours tentée de répondre : je suis une fille, je m'appelle Justine, je suis née en 1998 à Saint-Leu-d'Esserent, je suis en classe de sixième. Et si un jour je rencontre un extra-terrestre, je préciserai que je suis un être humain vivant sur la planète Terre.
Mais on peut se demander si ces informations suffisent à dire qui je suis réellement. Car je ne suis pas la seule à être une fille, à m'appeler Justine, à être née en 1998 à Saint-Leu-d'Esserent et à être en classe de sixième. Lorsque je délivre ces informations, je ne réponds pas à la question : qui je suis ? Je réponds à la question : à quelles catégories j'appartiens ? J'appartiens au groupe des filles qui s'appellent Justine, nées en 1998 à Saint-Leu-d'Esserent en classe de sixième.
II. Je suis comme tout le monde et en même temps je suis différent des autres
Apparemment, la question qui suis-je ? est donc plus compliquée qu'elle en a l'air. Face à ces difficultés, je suis alors tenté de répondre : je suis qui je suis, je suis comme les autres. Mais la question : qui suis-je ? ne signifie pas : quels sont les points communs que j'entretiens avec les autres ? La question : qui suis-je ? m'invite au contraire à me demander ce qui fait de moi un être à part, unique, singulier, profondément différent des autres. Face à la question : qui suis-je ? J'ai envie de répondre à la fois : je suis unique et je suis comme les autres. On est face à une contradiction. Et c'est ce problème qu'il va falloir résoudre.
Il faut donc quitter les caractéristiques extérieures, celles qui sont écrites sur la carte d'identité, pour savoir qui je suis réellement. Car, comme on l'a vu, connaître mon nom, mon prénom, mon sexe, mon âge, ne suffit pas pour découvrir qui je suis en réalité.
III. Je suis ce qui me compose à l'intérieur
Quittons les caractéristiques extérieures et les informations officielles, et cherchons à l'intérieur. Ainsi, peut-être que ce qui fait de moi un être unique, singulier et différent, c'est ce qui me compose à l'intérieur : mes goûts, mes idées, ma personnalité.
Cependant, il faut préciser, car mes idées ou mes goûts ne font pas forcément de moi un être unique. Je peux avoir les mêmes goûts et les mêmes idées qu'un grand nombre de personne. En exprimant mes opinions et mes idées, je ne fais rien d'autre que revendiquer mon appartenance au groupe de ceux qui partagent les mêmes goûts et les mêmes idées.
Pourtant, nous partageons tous plus ou moins confusément l'intuition selon laquelle c'est notre personnalité qui fait de nous des êtres uniques.
Par conséquent, comment définir la personnalité si celle-ci ne se réduit pas à nos goûts et nos idées ?
IV. Qu'est-ce que la personnalité ? Je suis l'ensemble des actes bons et mauvais que j'accomplis au cours de mon existence.
A. Le sacrifice personnel : distinguer le bien, l'utile et l'agréable
Pour répondre à cette question, imaginons la situation suivante : deux individus, (appelons-les Emile et Jean-Baptiste) qui partagent les mêmes idées et les mêmes goûts, se rendent ensemble à un entretien d'embauche. Cela fait plusieurs années que ces deux individus cherchent un emploi. Cet entretien d'embauche est la chance de leur vie, la seule façon pour eux de sortir de la misère.
En se rendant à cet entretien d'embauche, Emile et Jean-Baptiste passent par des quais, au bord d'un fleuve. Tout d'un coup, on entend un appel au secours venant du fleuve : une personne est en train de se noyer. Si nos deux individus volent au secours de la victime qui se noie, ils ne pourront pas aller à l'entretien d'embauche. L'un des deux individus, Jean-Baptiste, décide alors d'aller à son rendez-vous et de laisser le noyé à son triste sort. En refusant d'aider la personne en train de se noyer, Jean-Baptiste va à l'entretien d'embauche et obtient son emploi tant désiré qui va changer sa vie. Emile au contraire décide d'aider la personne en train de se noyer. En accomplissant cet acte, il sauve une vie au détriment de la sienne. Car en sauvant la personne de la noyade, il sacrifie la seule chance pour lui d'échapper à son condition de misérable. Il sauve la vie de son prochain par un sacrifice personnel.
A partir de cet exemple, on peut facilement identifier Emile et Jean-Baptiste. On voit que ces deux individus ont fait deux choix cruciaux, dans une situation décisive et complexe. Et ce sont ces choix, traduits dans des actes, qui révèlent leur véritable personnalité. Emile est charitable et courageux, prêt à se sacrifier pour sauver la vie d'un inconnu. Alors que Jean-Baptiste est égoïste, individualiste, et préfère saisir la chance de sa vie plutôt que d'aider son prochain. Emile pense que si tout le monde faisait comme Jean-Baptiste, le monde serait égoïste, individualiste. Tout le monde serait en guerre les uns contre les autres. Emile sait que l'action qu'il a accomplie est bonne car si tout le monde faisait comme lui, le monde serait plus solidaire, plus juste et plus pacifique. Au fond, Emile applique la philosophie morale d'un très grand penseur allemand du XIXe siècle : Kant. Pour ce philosophe allemand, le bon n'est pas forcément utile ou agréable. L'action d'Emile est bonne, mais pour lui elle n'était pas très utile, ni agréable, puisqu'il a perdu la dernière chance de s'en sortir professionnellement. Par contre, Jean-Baptiste a accompli une action qui lui a été très utile et dont la réussite a été agréable, mais elle n'était pas bonne.
Grâce à cet exemple, on peut ainsi comprendre que la personnalité ne se réduit pas seulement à mes goûts personnels, à mes idées, à ma façon de voir les choses. Ce sont surtout les actes que j'accomplis pour les autres dans des situations délicates qui permettent de découvrir qui je suis en réalité. Mon identité personnelle (ce que suis de l'intérieur, profondément) se confond alors avec ma valeur morale, ma façon de vivre avec les autres. Je sais qui je suis à travers les relations que j'entretiens avec les autres.
B. L'avortement
On pourrait rétorquer que ce genre de situations, comme l'exemple de l'homme qui se noie, est très rare, et que cela ne suffit pas pour découvrir qui je suis en réalité. Mais si l'on y regarde de plus près, on se rend compte que la vie est au contraire riche de ce genres de situations, face auxquelles on doit faire un choix et accomplir un acte qui va nous révéler à nous-mêmes.
Imaginons le cas, plus fréquent qu'on ne le pense, d'une jeune fille enceinte qui doit avorter. La question ici n'est pas de savoir si avorter est bien ou mal. Il s'agit simplement de voir quelles pourraient être les raisons - bonnes ou mauvaises, ce n'est pas à nous d'en décider - qui pousseraient une jeune fille à avorter ou au contraire à garder son bébé. Les adversaires de l'avortement diront que la jeune fille doit garder son bébé, car sinon elle va le tuer en avortant. Or tuer un être humain est défendu par les lois divines. Ce n'est pas bien de faire du mal à son prochain (ici le bébé). Mais imaginons que la jeune fille est tombée enceinte car elle a été violée - cas extrêmement fréquent. Alors la jeune fille, si elle défend le droit à l'avortement, préfèrera avorter, car elle ne souhaite pas élever l'enfant d'un criminel qui a abusé d'elle. Pour elle, faire le bien, ce n'est pas forcément obéir à la nature, et faire le bien ou le mal ne concerne pas le rapport qu'elle entretient avec son corps. Son corps lui appartient, et ce qu'elle fait de son corps ne regarde qu'elle. Avorter sera un moyen pour elle de reprendre possession du corps qui lui a été volé par le violeur. Ce qu'elle fait de son corps n'a aucun rapport avec la morale.
C. L'euthanasie
Prenons un autre exemple : le cas de la fin de vie. Nous allons tous mourir un jour. Mais certains terminent leur existence malades, dans des souffrances atroces. C'est pourquoi des cas désespérés demandent le droit de décider eux-mêmes de mourir. C'est le problème de l'euthanasie. Là encore, il ne s'agit pas de savoir si l'euthanasie est bien ou mal. Il s'agit simplement d'analyser quelques arguments avancés par les adversaires et les défenseurs de l'euthanasie. Les défenseurs de l'euthanasie pensent qu'il faut laisser les gens décider de leur mort lorsque le cas est désespéré, quand le malade souffre trop, et quand, par sa souffrance trop forte, il fait souffrir également sa famille. Mais les adversaires de l'euthanasie pensent au contraire que la vie est toujours préférable à la mort. Si un malade décide d'être euthanasié un jour alors que l'on aura trouvé le remède à ses souffrances demain, on peut comprendre que l'euthanasie apparaisse comme un gâchis évitable.
Conclusion
On voit donc qu'à travers ces exemples - l'euthanasie, l'avortement, aider son prochain par le sacrifice personnel - je suis obligé de faire un choix et d'agir en conséquence. Et c'est précisément cette action - quelle qu'elle soit - qui me révèlera à moi-même, qui me dévoilera dans ma vérité, qui me montrera qui je suis en réalité. Ma façon d'agir avec les autres comme avec moi-même est ce qui révèle qui je suis profondément, de l'intérieur, en réalité. C'est pourquoi j'ai besoin des autres pour savoir qui je suis. Non pas parce que je découvre qui je suis en imitant les autres. Mais parce que ce sont les relations que j'entretiens avec les autres qui m'aident à découvrir ma véritable personnalité.
Elèves présents : Amaryne, Isaline, Mathilde, Justine et Amélie
Qui suis-je ?
I. Moi et les groupes auxquels j'appartiens
Lorsque quelqu'un, dans la rue, en classe ou lors d'une soirée, me demande qui je suis, je suis toujours tentée de répondre : je suis une fille, je m'appelle Justine, je suis née en 1998 à Saint-Leu-d'Esserent, je suis en classe de sixième. Et si un jour je rencontre un extra-terrestre, je préciserai que je suis un être humain vivant sur la planète Terre.
Mais on peut se demander si ces informations suffisent à dire qui je suis réellement. Car je ne suis pas la seule à être une fille, à m'appeler Justine, à être née en 1998 à Saint-Leu-d'Esserent et à être en classe de sixième. Lorsque je délivre ces informations, je ne réponds pas à la question : qui je suis ? Je réponds à la question : à quelles catégories j'appartiens ? J'appartiens au groupe des filles qui s'appellent Justine, nées en 1998 à Saint-Leu-d'Esserent en classe de sixième.
II. Je suis comme tout le monde et en même temps je suis différent des autres
Apparemment, la question qui suis-je ? est donc plus compliquée qu'elle en a l'air. Face à ces difficultés, je suis alors tenté de répondre : je suis qui je suis, je suis comme les autres. Mais la question : qui suis-je ? ne signifie pas : quels sont les points communs que j'entretiens avec les autres ? La question : qui suis-je ? m'invite au contraire à me demander ce qui fait de moi un être à part, unique, singulier, profondément différent des autres. Face à la question : qui suis-je ? J'ai envie de répondre à la fois : je suis unique et je suis comme les autres. On est face à une contradiction. Et c'est ce problème qu'il va falloir résoudre.
Il faut donc quitter les caractéristiques extérieures, celles qui sont écrites sur la carte d'identité, pour savoir qui je suis réellement. Car, comme on l'a vu, connaître mon nom, mon prénom, mon sexe, mon âge, ne suffit pas pour découvrir qui je suis en réalité.
III. Je suis ce qui me compose à l'intérieur
Quittons les caractéristiques extérieures et les informations officielles, et cherchons à l'intérieur. Ainsi, peut-être que ce qui fait de moi un être unique, singulier et différent, c'est ce qui me compose à l'intérieur : mes goûts, mes idées, ma personnalité.
Cependant, il faut préciser, car mes idées ou mes goûts ne font pas forcément de moi un être unique. Je peux avoir les mêmes goûts et les mêmes idées qu'un grand nombre de personne. En exprimant mes opinions et mes idées, je ne fais rien d'autre que revendiquer mon appartenance au groupe de ceux qui partagent les mêmes goûts et les mêmes idées.
Pourtant, nous partageons tous plus ou moins confusément l'intuition selon laquelle c'est notre personnalité qui fait de nous des êtres uniques.
Par conséquent, comment définir la personnalité si celle-ci ne se réduit pas à nos goûts et nos idées ?
IV. Qu'est-ce que la personnalité ? Je suis l'ensemble des actes bons et mauvais que j'accomplis au cours de mon existence.
A. Le sacrifice personnel : distinguer le bien, l'utile et l'agréable
Pour répondre à cette question, imaginons la situation suivante : deux individus, (appelons-les Emile et Jean-Baptiste) qui partagent les mêmes idées et les mêmes goûts, se rendent ensemble à un entretien d'embauche. Cela fait plusieurs années que ces deux individus cherchent un emploi. Cet entretien d'embauche est la chance de leur vie, la seule façon pour eux de sortir de la misère.
En se rendant à cet entretien d'embauche, Emile et Jean-Baptiste passent par des quais, au bord d'un fleuve. Tout d'un coup, on entend un appel au secours venant du fleuve : une personne est en train de se noyer. Si nos deux individus volent au secours de la victime qui se noie, ils ne pourront pas aller à l'entretien d'embauche. L'un des deux individus, Jean-Baptiste, décide alors d'aller à son rendez-vous et de laisser le noyé à son triste sort. En refusant d'aider la personne en train de se noyer, Jean-Baptiste va à l'entretien d'embauche et obtient son emploi tant désiré qui va changer sa vie. Emile au contraire décide d'aider la personne en train de se noyer. En accomplissant cet acte, il sauve une vie au détriment de la sienne. Car en sauvant la personne de la noyade, il sacrifie la seule chance pour lui d'échapper à son condition de misérable. Il sauve la vie de son prochain par un sacrifice personnel.
A partir de cet exemple, on peut facilement identifier Emile et Jean-Baptiste. On voit que ces deux individus ont fait deux choix cruciaux, dans une situation décisive et complexe. Et ce sont ces choix, traduits dans des actes, qui révèlent leur véritable personnalité. Emile est charitable et courageux, prêt à se sacrifier pour sauver la vie d'un inconnu. Alors que Jean-Baptiste est égoïste, individualiste, et préfère saisir la chance de sa vie plutôt que d'aider son prochain. Emile pense que si tout le monde faisait comme Jean-Baptiste, le monde serait égoïste, individualiste. Tout le monde serait en guerre les uns contre les autres. Emile sait que l'action qu'il a accomplie est bonne car si tout le monde faisait comme lui, le monde serait plus solidaire, plus juste et plus pacifique. Au fond, Emile applique la philosophie morale d'un très grand penseur allemand du XIXe siècle : Kant. Pour ce philosophe allemand, le bon n'est pas forcément utile ou agréable. L'action d'Emile est bonne, mais pour lui elle n'était pas très utile, ni agréable, puisqu'il a perdu la dernière chance de s'en sortir professionnellement. Par contre, Jean-Baptiste a accompli une action qui lui a été très utile et dont la réussite a été agréable, mais elle n'était pas bonne.
Grâce à cet exemple, on peut ainsi comprendre que la personnalité ne se réduit pas seulement à mes goûts personnels, à mes idées, à ma façon de voir les choses. Ce sont surtout les actes que j'accomplis pour les autres dans des situations délicates qui permettent de découvrir qui je suis en réalité. Mon identité personnelle (ce que suis de l'intérieur, profondément) se confond alors avec ma valeur morale, ma façon de vivre avec les autres. Je sais qui je suis à travers les relations que j'entretiens avec les autres.
B. L'avortement
On pourrait rétorquer que ce genre de situations, comme l'exemple de l'homme qui se noie, est très rare, et que cela ne suffit pas pour découvrir qui je suis en réalité. Mais si l'on y regarde de plus près, on se rend compte que la vie est au contraire riche de ce genres de situations, face auxquelles on doit faire un choix et accomplir un acte qui va nous révéler à nous-mêmes.
Imaginons le cas, plus fréquent qu'on ne le pense, d'une jeune fille enceinte qui doit avorter. La question ici n'est pas de savoir si avorter est bien ou mal. Il s'agit simplement de voir quelles pourraient être les raisons - bonnes ou mauvaises, ce n'est pas à nous d'en décider - qui pousseraient une jeune fille à avorter ou au contraire à garder son bébé. Les adversaires de l'avortement diront que la jeune fille doit garder son bébé, car sinon elle va le tuer en avortant. Or tuer un être humain est défendu par les lois divines. Ce n'est pas bien de faire du mal à son prochain (ici le bébé). Mais imaginons que la jeune fille est tombée enceinte car elle a été violée - cas extrêmement fréquent. Alors la jeune fille, si elle défend le droit à l'avortement, préfèrera avorter, car elle ne souhaite pas élever l'enfant d'un criminel qui a abusé d'elle. Pour elle, faire le bien, ce n'est pas forcément obéir à la nature, et faire le bien ou le mal ne concerne pas le rapport qu'elle entretient avec son corps. Son corps lui appartient, et ce qu'elle fait de son corps ne regarde qu'elle. Avorter sera un moyen pour elle de reprendre possession du corps qui lui a été volé par le violeur. Ce qu'elle fait de son corps n'a aucun rapport avec la morale.
C. L'euthanasie
Prenons un autre exemple : le cas de la fin de vie. Nous allons tous mourir un jour. Mais certains terminent leur existence malades, dans des souffrances atroces. C'est pourquoi des cas désespérés demandent le droit de décider eux-mêmes de mourir. C'est le problème de l'euthanasie. Là encore, il ne s'agit pas de savoir si l'euthanasie est bien ou mal. Il s'agit simplement d'analyser quelques arguments avancés par les adversaires et les défenseurs de l'euthanasie. Les défenseurs de l'euthanasie pensent qu'il faut laisser les gens décider de leur mort lorsque le cas est désespéré, quand le malade souffre trop, et quand, par sa souffrance trop forte, il fait souffrir également sa famille. Mais les adversaires de l'euthanasie pensent au contraire que la vie est toujours préférable à la mort. Si un malade décide d'être euthanasié un jour alors que l'on aura trouvé le remède à ses souffrances demain, on peut comprendre que l'euthanasie apparaisse comme un gâchis évitable.
Conclusion
On voit donc qu'à travers ces exemples - l'euthanasie, l'avortement, aider son prochain par le sacrifice personnel - je suis obligé de faire un choix et d'agir en conséquence. Et c'est précisément cette action - quelle qu'elle soit - qui me révèlera à moi-même, qui me dévoilera dans ma vérité, qui me montrera qui je suis en réalité. Ma façon d'agir avec les autres comme avec moi-même est ce qui révèle qui je suis profondément, de l'intérieur, en réalité. C'est pourquoi j'ai besoin des autres pour savoir qui je suis. Non pas parce que je découvre qui je suis en imitant les autres. Mais parce que ce sont les relations que j'entretiens avec les autres qui m'aident à découvrir ma véritable personnalité.