L'Ecriture ou la vie par Charlotte
Ce texte a été écrit par Jorge Semprun car il a eu la même expérience que des millions de personnes, l'expérience d'avoir été déporté dans les camps de concentration, à Buchenwald, en Allemagne, durant la Seconde Guerre mondiale. Avant d'être dans les camps de concentration, ils sont transportés dans des wagons à bestiaux. Les déportés avaient l'équivalent d'une feuille de format A4, qu'ils devaient partager à quatre. Dans ces camps de concentration, il y avait des hommes, des femmes, parfois enceintes, et des enfants. Les femmes qui étaient enceintes, on leur coupait le ventre sans anesthésie ou les Nazis tuaient les bébés, devant leurs mères.
Chaque personne avait un numéro, un matricule, et un pyjama rayé. Les déportés n'avaient pas le droit d'avoir un miroir. Ils ne devaient pas regarder autre chose que le sol. Or, le fait d'interdire à un humain de se regarder dans un miroire participe du processus de déshumanisation. Comme nourriture, ils n'avaient que du pain, qui était fait avec de sciure de bois, et de l'eau noire, chaude, une fois par jour.
Ce texte est un autoportrait parce que l'auteur se décrit lui-même. La phrase : "c'est l'horreur de mon regard que révèle le leur, horrifié" est une structure emphatique, construite à l'aide d'un détachement et d'un présentatif, qui permet d'insister sur un seul sentiment : l'horreur. Par l'absence de miroir, le déporté ne savait plus ce qu'il était : "je voyais mon corps de plus en plus flou, sous la douche hebdomadaire."
L'auteur dans ce texte utilise un effet de miroir pour faire référence à cequ'il a vécu en répétant la même chose au début et à la fin du texte. Ce texte est intéressant car il nous fait vivre ce qu'il a vécu.