Lettre d'un Poilu analysée par Tiphaine
Ce texte est une lettre d'un Poilu écrit pendant la Première Guerre mondiale, à sa femme et à ses enfants. L'auteur qui a écrit cette lettre s'appelle René Jacob. Elle est écrite au présent de description, mais il y a aussi du futur pour montrer son traumatisme à sa famille : "je n'oublierai jamais".
L'auteur ne savait pas comment décrire car au début il pose des questions rhétoriques auxquelles il tente de répondre au fur et à mesure de sa lettre. Il décrit "l'horreur" : "cadavres noirâtres, verdâtres, décomposés". Ceci s'appelle une accumulation. Il y a aussi une anaphore, qui est la répétition d'un même mot à chaque début de proposition : "cadavres". Cette anaphore permet d'insister sur l'omniprésence de la mort. Nous avons également le champ lexical du combat : "champ de bataille, odeur effroyable, champ de carnage, saccage abominable" et de la mort : "cadavres noirâtres, verdâtres, décomposés, cadavres de chevaux..." Cette lettre est tout le contraire de l'épopée, car avant les guerres étaient glorieuses. On faisait venir des orchestres, et les combattans ne se tuaient pas systématiquement. Ils se faisaient avant tout prisonniers. C'était la guerre en dentelles.
"Ce que je n'oublierai jamais, c'est la ruine des choses, c'est le saccage abominable des chaumières, c'est le pillage des maisons" : cette phrase sert à insister sur la destruction. On appelle cela un présentatif : "c'est..." L'auteur insiste ainsi sur les mots "pillage", "saccage" et "ruine". René Jacob veut nous montrer que le but de la guerre n'est pas d'extérioriser sa force, son courage, mais bel et bien de faire triompher la mort. Il nous montre bien que la guerre est une boucherie. Sur la BD, au fur et à mesure que l'on avance dans la lettre, nous voyons le personnage devenir de plus en plus un squelette, puis, à la fin, nous ne voyons plus que son squelette, décomposé, par terre, avec tous les déchets et au milieu des barbelés.
La lettre est intéressante, car elle décrit vraiemnt bien l'horreur de la guerre. L'auteur sait de quoi il parle, car il est en train de vivre cette guerre. D'ailleurs, il a même été tué en la faisant, à Verdun, en 1916. Sur la BD, nous voyons que le narrateur ressent de la peine, de la tristesse, de la fatigue, mais aussi du courage et de la détermination.