Lettre d'un Poilu analysée par Marine
Ce texte est une lettre qu'un soldat écrit à sa femme et à ses enfants. Il y décrit la guerre et sa barbarie.
René Jacob utilise ainsi cle champ lexical de la mort en décomposition et de la destruction : "cadavres noirâtres, verdâtres". Il utilise l'accumulation pour préciser l'horreur : "décomposition...mouches..." Il compare le champ de bataille à un champ de carnage. La guerre apparaît ici comme une boucherie, le contraire même de l'épopée où, comme dans l'Iliade d'Homère qui met en scène la gloire militaire du héros grec Achille, la guerre était un combat glorieux, où l'on prouvait sa virilité, son courage, sa force, alors qu'ici, le seul but est de faire mourir l'ennemi.
René Jacob utilise une anaphore du mot "cadavres" pour insister par ailleurs sur l'omniprésence de la mort, pour montrer que celle-ci ne fait aucune différence si on est un humain ou un animal, ou si on est allemand ou français. Le soldat emploie un présent de description : "bourdonnent" ainsi que le futur de l'indicatif : "ce que je n'oublierai jamais" pour montrer son traumatisme. Au tout début de son texte, René Jacob se pose deux questions rhétoriques : "Comment décrire ? Quels mots prendre ?". Elles servent à attirer la curiosité du lecteur. Il utilise ces questions car la guerre est tellement barbare qu'il est difficile de la décrire.
Ce texte est intéressant car il montre la face cachée de la guerre. Il l'a décrit comme une horreur, une barbarie, une boucherie, alors qu'avant la guerre était représentée comme un combat glorieux. Les soldats eux-mêmes la voyaient comme une preuve de virilité et de force. René Jacob nous apprend ainsi que cette période a été traumatisante pour lui comme pour les autres soldats.
Dans la BD, le dessinateur a assombri les images au fil de la lettre. Il transforme progressivement René Jacob en squelette. Il met aussi des centaines de cadavres de soldats, de chevaux, du sang partout près des barbelés.