Calligrammes d'Apollinaire par Elina
Guillaume Apollinaire est un écrivain français du 19ème et 20ème siècle. Il s’intéressait aux mouvements du cubisme et du symbolisme. Ces œuvres étaient principalement des poèmes, comme Calligrammes (surnommé « poèmes de la paix et de la guerre 1913-1916 »), qui est plus précisément un recueil de poésies publié en 1918. Dans cette analyse, nous allons étudier cette œuvre, en nous appuyant sur celle-ci pour démontrer comment ce poème, Calligrammes, permet à Guillaume Apollinaire, de par son expérience en tant que soldat, mais aussi d’homme amoureux, de mettre en lumière son humanité. Premièrement, nous analyserons en quoi l’humanité de l’auteur est mise en avant grâce à la vision de l’auteur sur son expérience en tant que guerrier, et ensuite, nous confirmerons cela à l’aide d’une description de la passion amoureuse d’Apollinaire, qui se reflète grandement dans ces poésies.
Tout d’abord, Apollinaire partage au lecteur son expérience et sa vision de la guerre, mettant en valeur son humanité. En premier lieu, nous verrons la description terrible et bouleversante que réalise l’écrivain de la guerre. L’auteur intègre l’aspect tragique qui résistait lors de la guerre. En effet, nous le voyons à la page 36, dans le poème au nom d’« Ombre », appartenant au registre « Etendards ». Nous constatons une description tragique de son expérience grâce au champ lexical de la tragédie : « Souvenirs de mes compagnons morts à la guerre » ligne 2, l’ancien soldat insiste sur le groupe nominal « mes compagnons » suivi de « morts », pour souligner le caractère sanglant d’avoir perdu un proche. Nous remarquons ainsi « comme ces milliers de blessures ne font qu’un article de journal » ligne 6, insinuant le fait que le nombre d’hommes décédés était tellement conséquent qu’il n’était même plus mis en valeur, soulignant le côté sévère et dur de cette guerre. Puis Apollinaire manifeste son empathie et sa compassion envers ses compagnons : « Ombre vous rampez près de moi mais vous ne m’entendez plus … Tandis que moi je vous entends je vous vois encore » lignes 10 à 13, montrant une certaine clémence, générosité, éveillant l’humanité du poète. Ensuite, l’auteur insiste sur le côté tragique de la guerre : « qui dansez au soleil sans faire de poussière » ligne 17, insistant sur la mort de ces soldats avec qui il était très proche. Cette empathie et cette compassion que le poète éprouve reflètent bel et bien l’humanité du poète. De plus, nous pouvons encore une fois percevoir ses sentiments humains à la page 29, dans le poème « La petite auto », appartenant aussi à « Etendards ». Ici, l’auteur réalise une description angoissante de la guerre : « Nous dimes adieu à toute une époque, des géants furieux se dressaient sur l’Europe » lignes 5 et 6, puis inclut une métaphore de l’étoile filante représentant la mort : « L’homme y combat contre l’homme et descend tout à coup comme une étoile filante » lignes 24 et 25 et « Je m’en allais en portant en moi toutes ses armées qui se battaient, je les sentais monter en moi et s’étaler les contrer où elles serpentaient » lignes 12, 13 et 14. Effectivement, il dénonce toutes les tensions entre les individus, conséquences de ce chaos. En somme, il rappelle encore une fois le caractère tragique de la guerre : « Les morts tremblaient de peur dans leurs sombres demeures » ligne 10, et « Artères ferroviaires où ceux qui s’en allaient mourir saluaient encore une fois la vie colorée » lignes 18 et 19 (nous remarquons une antithèse « vie colorée » opposé à « s’en allaient mourir », insistant sur la tragédie). Nous pouvons donc apercevoir dans le comportement de l’auteur de la sagesse, car il a su garder son calme face à tous ces évènements qui se succèdent. La description de la guerre montre réellement l’humanité de l’écrivain, car celle-ci déclenche des qualités chez Apollinaire, comme la compassion, l’empathie ou encore la sagesse. Mais le poète possède également d’autres qualités morales.
En second lieu, nous nous questionnerons sur la nostalgie qu’éprouve le poète à travers ses poèmes. Nous retrouvons Ombre, page 36, par le biais duquel l’auteur exprime ses souvenirs : « Souvenirs de mes compagnons morts à la guerre » ligne 2 et « Souvenirs qui n’en faites plus qu’un » ligne 4. Nous voyons une anaphore du mot « souvenirs ». En effet, l’auteur évoque ses souvenirs qu’il a de la guerre, qui sont malheureusement des souvenirs péjoratifs, car ceux-ci soulignent encore une fois cet aspect tragique. Cette nostalgie renvoie à une qualité que peut avoir l’auteur : la force mentale (qui est un trait d’humanité), puisque ses souvenirs le rapportent au fait qu’il a enduré et donc vaincu beaucoup d’épreuves de la guerre, comme la mort de ses proches ou le stress d’être en danger de mort. En outre, Apollinaire nous fait aussi part de ses divers regrets : « L’olive du temps » ligne 3, qui est une métaphore du temps, et « Caisson de regrets » ligne 20, où nous pouvons repérer une constatation du temps qui passe, montrant la patience de l’écrivain. Cette démonstration de la nostalgie de l’auteur démontre son humanité puisque nous avons pu relever les souvenirs, révélant la force mentale de l’auteur, et les regrets, révélant sa patience. De plus, nous constatons à la page 44 dans Les feux du bivouac une autre description de souvenirs : « Le souvenir et le secret dont il ne reste que la braise » lignes 7 et 8, ainsi que « Eclairent des formes de rêve », ligne 2. Cela montre l’espérance que possède le poète. Enfin, nous voyons de nouveau une description des regrets de l’auteur : « Voici les dédains du regret tout écorché comme une fraise » ligne 5 et 6 (métaphore). Le regret démontre également le manque que subit le poète en rapport à ses souvenirs et aux moments marquants de sa vie qui ont eu lieu antérieurement. Par conséquent, cela met de nouveau en évidence sa force mentale.
En conclusion, Guillaume Apollinaire nous a partagé sa vision de la guerre, qui n’était pas moindre que tragique, et a montré que cet aspect terrible a tout de même éveillé de nombreuses qualités chez lui, comme une vraie compassion pour ses compagnons, une grande sagesse et également un mental d’acier face aux atrocités de la guerre, faisant de lui un véritable personnage humaniste.
Ensuite, nous avons vu que la passion du poète se reflète beaucoup dans ces poèmes, ce qui met en lumière l’humanité de Guillaume Apollinaire. Premièrement, à plusieurs reprises, l’auteur exprime ses sentiments amoureux. En effet Apollinaire s’ouvre au lecteur en citant à plusieurs reprises la notion d’amour. Nous le remarquons d’abord dans le registre « La tête étoilée », dans le poème nommé Chevaux de frise, page 60 et 61: « Mon cœur renaissait comme un arbre au printemps, un arbre fruitier sur lequel s’épanouissent les fleurs de l’amour » ligne 6 à 8, avec une comparaison nature/amour à l’aide de l’outil comparatif « comme » (l’arbre signifie la vie, dans laquelle se développent des fleurs, ici l’amour) et « Moi je décrivais tous les jours mon amour à Madeleine » ligne 13, qui est une déclaration de l’amour du poète envers sa bien-aimée Madeleine. Ces lignes indiquent que l’auteur a été ou est pris par la passion au moment où il écrit ces poèmes. Le fait qu’il est capable de tomber amoureux de quelqu’un insinue qu’il peut tout à fait se comporter comme une personne bienveillante, gentille, dévouée et chaleureuse envers quiconque, qui sont des traits de l’humanité. En somme, nous distinguons à la page 47 l’œuvre Fusée appartenant au registre « Lueurs des tirs », où Apollinaire nous partage en quoi ses souvenirs de la guerre lui rappellent son amour Madeleine. Il lui fait référence en employant le champ lexical de l’amour à travers une métaphore : « Allongez le tir amour de vos batteries » ligne 16 ainsi que « Qu’agitent les chérubins fous d’amour » ligne 18. L’écrivain mêle amour et guerre dans cette poésie, ce qui montre son côté engagé, déterminé et dévoué pour Madeleine, des qualités mettant en valeur son humanité. Il exprime ouvertement sa passion grâce à des champs lexicaux de l’amour, mais il réalise aussi d’autres procédés prouvant son amour, confirmant le côté humain d’Apollinaire.
Deuxièmement, le poète réalise ouvertement un éloge des femmes qu’il a aimées, rehaussant son caractère humain. Tout d’abord, dans Fusée, nous retrouvons un éloge de Madeleine : « La boucle de tes cheveux noirs […] En voyant la large croupe de mon cheval j’ai pensé à tes hanches » lignes 1 à 6. Il fait une métaphore en comparant les cheveux de la jeune femme à un trésor, et ses seins à des obus. Il décrit son corps, sur lequel il fantasme durant la guerre. Aux pages 62 et 63, dans le poème La jolie rousse (registre « La tête étoilée »), l’auteur nous rappelle son manque d’amour qu’il subit durant la guerre : « Ayant éprouvé les douleurs et les joies de l’amour » ligne 3, grâce à une antithèse, et « Qu’elle prend afin que je l’aime seulement […] Un bel éclair qui durerait » lignes 37 à 42, qui est un éloge de Jacqueline Kolb que l’on peut voir grâce au champ lexical de la perfection : « adorable », « charmant », « d’or » et « bel éclair ». Enfin, nous retrouvons Chevaux de frise page 60 et 61, dans lequel Apollinaire extériorise son amour pour Madeleine : « Moi je décrivais tous les jours mon amour à Madeleine » ligne 13. Puis, il effectue une longue description méliorative de celle-ci : « Et t’apportent mon amour […] Et je t’aime comme tu m’aimes Madeleine » lignes 24 à 51. Nous lisons aux lignes 28, 29 et 30 une anaphore « si je », où il décrit le corps de la femme, montrant son désir. A la ligne 35 il réalise une métaphore. Ces descriptions mélioratives des femmes qu’il a aimées fait ressortir le courage que l’auteur possède pour révéler ses sentiments en « public », ce qui élucide encore une fois son humanité.
En conclusion, Guillaume Apollinaire nous a montré sa passion envers certaines femmes comme Madeleine ou Jacqueline, en reprenant la notion d’amour, et en faisant un éloge de celles-ci, prouvant son caractère humain.
En conclusion, nous constatons qu’à travers l’horrible description de la guerre par l’écrivain, un sentiment d’humanité se reflète à travers des qualités éveillées par la terreur de la guerre, comme une grande empathie, compassion envers les autres individus, une force morale et une sagesse. A travers cette guerre tragique, malgré ce contraste entre l’horreur de la guerre et la beauté de l’amour, l’auteur dévoile son sentiment amoureux envers les femmes qu’il a aimées. Il faut leur éloge en décrivant leur corps et leur beauté intérieure. L’auteur éprouve un certain courage à travers ces déclarations d’amour, le rendant d’autant plus humaniste.
En conclusion, nous constatons qu’à travers l’horrible description de la guerre de l’écrivain, un sentiment d’humanité se reflète à travers des qualités éveillées par la terreur de la guerre, comme une grande empathie, compassion envers les autres individus, une force mentale et une sagesse. A travers cette guerre tragique, Malgré ce contraste entre l’horreur de la guerre et la beauté de l’amour, l’auteur dévoile son sentiment amoureux envers les femmes qu’il a aimé. Il fait leur éloge en décrivant leur corps et leur beauté intérieure. L’auteur éprouve un certain courage à travers ces déclarations d’amour, le rendant d’autant plus humaniste.